Présentation de l'étude
Le patrimoine architectural, au sens large, de la période des "Trente Glorieuses" est aujourd'hui l'objet d'un discrédit global de la part du grand public. Il est mal connu et difficilement apprécié de la plupart des professionnels de la construction pour qui il constitue pourtant une part sans cesse croissante du marché de la reprise et de la transformation des bâtiments existants.
Cependant, depuis peu, un certain nombre d'actions vont à l'encontre de cette tendance, pour faire émerger l'idée que cette époque a également produit une architecture de qualité : recherches, expositions, publications, procédures de labellisation, d'inscription et de classement, certes encore très limitées, mais de plus en plus nombreuses.
C'est tout le dispositif d'acteurs qui participe à la construction sociale du patrimoine qui se trouve aujourd'hui confronté à l'évaluation de la production bâtie d'une époque marquée par la croissance démographique et économique. Une époque riche d'une très grande diversité de courants d'idées et de productions où se côtoient le fonctionnalisme réducteur des cités d'urgence, l'efficacité violente des mégastructures de transit, la richesse formelle et l'expérimentation technologique des programmes d'équipement et des expériences plus isolées qui portent l'optimisme résolu de la période aux limites de l'utopie.
La réalisation d'un inventaire de l'architecture des "Trente Glorieuses" dans les Alpes-Maritimes a pour objectif une meilleure connaissance et évaluation de ce patrimoine et, à terme, la diffusion de ces résultats auprès du public.
Partager la page