La cathédrale, construite entre le XIe et le XIIe siècle, a fait l’objet de nombreuses campagnes de restauration et de reconstruction au XIXe siècle.
Entièrement démoli et reconstruit, surélevé et élargi sur de nouveaux piliers pour plus de stabilité, le clocher angélique actuel est ainsi le résultat des travaux de l’architecte Aymon Mallay en 1884.
Il y a presque 90 ans la dernière campagne de restauration du dôme a porté sur les maçonneries du tambour sous la responsabilité de l’architecte en chef des Monuments Historiques Henri Nodet.
Le projet en cours porte sur la restauration à l’identique de l’ensemble du dôme. Il comprend la réfection à neuf de la couverture en plomb et la restauration des maçonneries.
La couverture en plomb de 1888 présentait des déchirures et des défauts d’étanchéité importants qui ont induit des infiltrations dans les maçonneries. La croix sommitale a subi des dommages par la foudre, les boules en laiton qui l’ornaient étaient déchirées et déformées.
Les travaux consistent à déposer entièrement la couverture en plomb puis à la remplacer à neuf. Le fleuron en plomb et la croix sommitale sont quant à eux déposés et restaurés en atelier.
Les élévations du dôme et de son tambour sont composées de brèches basanitiques dites « tuf jaune » issues de carrières locales aujourd’hui fermées.
Ces roches volcaniques constituées de fragments de verre basaltique pris dans un ciment d’apparence argileuse présentent des caractéristiques de teinte et granulométrie bien spécifiques.
Exposées aux intempéries, la maçonnerie présentait des pertes de matière en particulier au niveau des contreforts et des angles. Des joints réalisés au mortier contenant du ciment issu des différentes campagnes de restauration ont aussi accéléré la dégradation des parements. Enfin, des fissures importantes étaient observables le long des contreforts et dans les maçonneries.
Pour remédier à ces dégradations, les façades sont nettoyées par brossage manuel et les joints de mauvaise qualité remplacés par un mortier à base de chaux. Les pierres altérées sont remplacées par une pierre similaire extraite localement.
Une micro-carrière éphémère
Pour mener à bien ces travaux de restauration de la Cathédrale, une étude a été réalisée, par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, sur les anciennes carrières environnantes. Cette étude a permis la réouverture d’une micro-carrière éphémère sur le territoire de la commune Polignac pour extraire le matériau nécessaire à la restauration de la cathédrale.
L'état de la couverture et la charpente du logis des Clergeons (terme désignant les jeunes clercs de la cathédrale) nécessitait une restauration générale. La couverture est composée de tuiles canal posées au crochet.
Ces tuiles, de la seconde moitié du XXe siècle, étaient en fin de vie en raison d’une porosité importante engendrée par les intempéries.
Le projet prévoit ici le remplacement total des tuiles canal ainsi que leur support. La charpente à trois pans sera refaite à neuf selon l’essence d’origine, certaines pièces en bon état seront conservées.
Pour exécuter l’ensemble de ces interventions de longue durée, la mise en place d’un échafaudage monumental couvert a été nécessaire. Cet échafaudage capable de supporter 600 kg au m² est dimensionné pour les travaux de taille de pierre.
Haute-Loire -Le Puy-en-Velay - Ensemble cathédral
Restauration du clocher angélique et des toitures du logis des Clergeons
Maîtrise d’ouvrage : DRAC Auvergne-Rhône-Alpes – Conservation Régionale des Monuments Historiques
Maîtrise d’œuvre : Etienne Barthélémy – Architecte en Chef des Monuments Historiques
Montant des travaux : 2 574 000 € TTC
Financement État 100% - France Relance
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