céramique ; Asie orientale ; vie domestique

soucoupe

décor dit au mandarin

Asie, Chine (lieu d'exécution)

4e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle

époque Qing (1644 - 1912)

objet en rapport

Probablement exécutée dans les ateliers impériaux de Jingdezhen et peut-être émaillée à Canton par artistes chinois ; voir aussi : soucoupe (883.4.110) Ensemble, soucoupe (883.4.110)

porcelaine, émail, doré

Porcelaine blanche à décor "mandarin" aux émaux polychromes de couleur rose, bleu, blanc, violet, jaune et vert. Dessins sous couverte de couleur bleu, brun, rouge de fer et encre grise. Dorures. Le mot mandarin vient du portugais " mandar " qui signifie commander. Comment peut-il s'appliquer à un décor de porcelaine ? On pense généralement que cet ornement serait né du désir des Européens de rapporter de leurs voyages des scènes de la vie des Mandarins revêtus de leurs beaux habits. La porcelaine au décor dit " mandarin " se définie par un style très particulier et trouve sa place entre la porcelaine 'Famille rose' et celle dite 'de la Compagnie des Indes', elle fut très à la mode à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Elle se distingue par une pâte un peu grise et une palette aux émaux roses, souvent de couleur violine voire même vineuse, rouge orangé, vert cru, relevés d'or et d'encre de Chine. Le décor, soigneusement réalisé, est volontiers surchargé : l'eau est indiquée par des glacis d'un mauve léger et le sol par des bandes horizontales brun et vert. Les rochers sont à l'encre de Chine et le ciel quelquefois couvert de grands nuages d'un bleu azur. Quant aux sujets représentés, il y a en fait peu de fonctionnaires mais plutôt des scènes de la vie quotidienne aux personnages hauts en couleurs

Diamètre en cm 15.7 ; Hauteur en cm 3

vaisselle

Au centre deux oiseaux, l'un sur une branche avec pivoines et grenades, paysage de montagnes au lointain, le tout entouré de deux cercles dorés. Sur bordure, frise composée de plusieurs personnages, les Huit Immortels, génies taoïstes : Cao GuojiuHe Xiangu, Lü Dongbin, Zhang Guolao, Zhongli Quan, Lancaihe, Han Xiangzi, Li Tieguai. Décor en arrière plan de palmiers, cerisiers, rochers et montagnes

En 2012 : Bon état

Nantes ; musée départemental Dobrée

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée

1883

Hamot de Saint-Léger M

883.4.111

à décor mandarin ; Les Baxian ou Huit Immortels, génies taoïstes tiennent une place de choix dans le panthéon céramique chinois. Cao Guojiu : frère de l'impératrice Cao des Song. Après avoir mené une vie dissolue, il devint lui aussi immortel. Il a les cheveux longs, la barbe divisée en trois parties, est habillé somptueusementavec la double ceinture. He Xiangu : fille d'un boutiquier de Lingling au Henan, sous les Tang. Elle alla vivre dans les monts de Nacre où elle se nourrissait de rayons de lune. Elle est souvent représentée en gracieuse jeune femme portant soit un lotus magique sur l'épaule, soit un chasse-mouches, soit un sheng (orgue de bouche) ; elle peut aussi voyager sur un limaçon, un esquif, une branche de saule ou un crabe. Lü Dongbin : philosophe, serait né au Shaanxi vers 755. Il est représenté portant sur le dosle "sabre pourfendeur de diables", ainsi que le chasse-mouches "yunzhou", "balai à nuages". Il porte le bonnet de lettré. Zhang Guolao : aurait vécu vers le VIIe siècle. Fonctionnaire impérial et lettré, il devint ermite. Avait l'habitude de se déplacer monté sur une mule. Il a une longue barbe, est coiffé du bonnet des lettrés, ayant pour attribut un instrument musical "yugu" fait d'une tige de bambou d'où s'échappent deux tiges de rotin. Patron des peintres et des calligraphes. Zhongli Quan : est le maître à tous. Il est représenté généralement barbu, moustachu, les cheveux ramenés en petits chignons sur les tempes. Lan Caihe : génie de sexe indéterminé qui naquit sous les Tang dans le Jiangxi. Patron des jardiniers, il porte une grande corbeille de fleurs. Han Xiangzi : neveu de l'homme d'Etat Han Yu, il naquit vers 840. Il porte une ample robe d'apparat avec ceinture et marche la tête découverte ; souvent représenté en jeune garçon joueur de flûte et est considéré comme le patron des musiciens. Li Tieguai : le boiteux, appuyé sur sa béuille de fer, tient dans ses mains la gourde magique. Patron des apothicaires. Fiche papier inventaire de Dominique Costa : R 1343

"famille verte" et "famille rose", 1644-1912, Paris, Fribourg, 1986 (pp. 289-290)
Trois siècles de commerce sous la dynastie des Qing (1644-1908), Paris, 2001. (pp. 118 à 132)
ou Trésor du symbolisme chinois, Paris, 2001. (pp. 194 à 201)

Gallard Claire ; Bagrin Sylvie

© Nantes, musée départemental Dobrée, © Service des musées de France, 2012

© Chantal Hémon

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