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Réponse n° 6
Domaine

sciences - techniques ; hygiène - médecine - santé

Dénomination

stérilisateur

Appellation

Poupinel

Auteur/exécutant

POUPINEL Gaston (inventeur)

Précision auteur/exécutant

En 1885, le Docteur Gaston Poupinel invente le premier stérilisateur à air chaud appelé étuve. Dès 1677, les bactéries sont mises en évidence par le microscopiste hollandais Antoine Van Leeuwenhoek mais ne trouveront ce nom qu’en 1828 avec Christian Gottfried Ehrenberg. Les procédés de stérilisation ont été inventés par Louis Pasteur après qu’il eut découvert que les maladies étaient causées par des micro-organismes. La stérilisation permet la destruction des germes : elle est indispensable lors de la préparation du matériel et des milieux médicaux. Elle est différente de la désinfection qui tue ou inactive partiellement les bactéries. La stérilisation est donc une éradication durable des micro-organismes sur des substances inertes. La stérilisation peut se faire par la chaleur et par des procédés chimiques. Les germes les plus résistants sont ceux du tétanos ou microbes de Nicolaier qui se reproduisent par sporulation. On stérilise par la chaleur fournie par le gaz, l’électricité et parfois l’ozone, pour l’air des salles d’opération, le tout dans un environnement sec ou humide. La technique sera choisie en fonction de la nature du support à traiter, du prix de revient et des possibilités d’application. L’étuve Poupinel est un stérilisateur par voie sèche inventé en 1885 par un élève de Pasteur, le Docteur Poupinel. Il s’agit d’un four électrique thermostaté sous forme de caisse en cuivre à double parois entre lesquelles circule de l’air chaud. La résistance se trouve en partie basse du four : l’air chaud circule par convection. Les instruments sont placés dans des boîtes métalliques fermées par un ruban indicateur de température sur lequel on peut écrire le contenu et la date de stérilisation. On peut aussi rencontrer des sachets fermés par pliage ou soudure. Les seringues à stériliser devaient être désassemblées, placées tête bêche et enroulées dans une pièce de gaze ; l’organisation de la boîte se faisait par couches successives afin de protéger le verre des cassures tout en permettant à la chaleur de se diffuser. Suivant le volume du matériel à stériliser, on règle la température (de 140°C à 210°C) et le temps d’exposition (de 30 à 180 minutes) qui n’est décompté qu’à partir du moment où la température de chauffe est atteinte. Cependant, la transmission de la chaleur à travers cette étuve ne se fait pas d’une manière égale entre le haut et le bas (de 150°C à 170°C). Il faut donc chauffer un peu plus que la température requise. Il est également recommandé de ne pas mettre de textile dans ce stérilisateur et de lui favoriser l’autoclave. La stérilisation des éléments en caoutchouc, en matières matière plastiques, des seringues associant verre et métal ainsi que les endoscopes munis d’optiques est proscrite. Pour l’utilisation, une première étape de chauffe à moins de 105°C avec la porte ouverte est nécessaire pour s’assurer de la disparition de la vapeur dans l’air qui pourrait altérer les instruments. Une fois la porte fermée, la température et le laps de temps sont réglables grâce à un thermostat : une sonnette ou un voyant rouge indiquent la fin de la stérilisation. L’avantage du Poupinel électrique est d’offrir une qualité de stérilisation optimum avec une extinction instantanée une fois la température requise atteinte : la stérilisation s’effectue pendant la descente de température. Il faut alors éteindre l’électricité et laisser le stérilisateur fermé jusqu’à son refroidissement complet. Les boîtes doivent alors être entourées d’un leucoplast (ruban adhésif médical).

Matériaux/techniques

tôle (moulage, assemblage)

Description

Stérilisateur en cuivre rouge de forme parallélépipédique sur quatre pieds, muni d’une porte sur la face avant, basculant suivant des gonds placés sur le côté inférieur de la façade. La porte présente un système de fermeture latérale en partie haute sous forme de deux barrettes métalliques mobiles se plaçant dans un crochet. Elle peut être maintenue en position ouverte grâce à deux chaînettes qui se fixent en partie interne de la porte (l’attache de la chaînette en partie droite est manquante). A l’intérieur, un plateau percé de larges trous circulaire permet de poser les objets à traiter. En partie supérieure de chaque côté du stérilisateur, deux poignées en bois sont fixées sur des supports métalliques. Sur le côté droit du stérilisateur, les éléments relatifs au réglage sont alignés verticalement en partie médiane. Il s’agit de deux molettes dont une aujourd’hui disparue, correspondant sans doute au minuteur et au thermostat, puis deux voyants lumineux. Une plaque rectangulaire est gravée de chiffres et en dessous, se trouve l’emplacement pour le câble électrique dont la fiche s’insère dans une prise mâle. En partie postérieure gauche de la face supérieure, se trouve une petite évacuation ronde, saillante. Le stérilisateur Poupinel fonctionne à chaleur sèche. Grâce à une résistance située dans le bas de l’appareil, la chaleur se diffuse par convection. Ce modèle utilise l’électricité pour plus d’efficacité.

Dimensions

H. 40,3 cm ; l. 55,5 cm ; P. 30,2 cm ; VOLUM. 0,0675

Utilisation/destination

hygiène ; santé

Précision utilisation/destination

Ce stérilisateur était utilisé après 1931 dans la crèche Darracq, au bas de Suresnes. Cet établissement, en plus de garder les nourrissons, effectuait la surveillance médicale des enfants jusqu’à trois ans et des futures mamans. On trouve ce genre de dispositif en milieu chirurgical mais également dans les dispensaires : un exemple a été collecté au Dispensaire Compoint situé 20 impasse Compoint dans le 17è arrondissement de Paris et appartient désormais au musée de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris. Ces dispensaires font office de lieux pour les consultations médicales mais aussi pour les traitements dentaires, les opérations légères comme l’enlèvement des amygdales. Le stérilisateur est alors manipulé par l’une des assistantes des praticiens qui effectue les tâches médicales mais aussi les tâches administratives. La stérilisation s’effectue plusieurs fois par jour. La surveillance médicale s’effectue à Suresnes à la fois par des institutions permanentes mais aussi grâce au service d’infirmières visiteuses. Au bas de la ville, le dispensaire ouvre ses portes dès 1931 sous le nom de « centre médical Raymond Burgos ». Il propose de nombreux services : chirurgie, oto-rhino-laryngologie, ophtalmologie, neuropsychiatrie, rayons ultraviolets, radiologie ainsi qu’un service d’information sur les assurances sociales. Le bâtiment présente trois étages prenant en compte différentes problématiques d’hygiène et de confort. Les services de la petite enfance prennent place dans le bâtiment voisin, la crèche Alexandre Darracq, construite grâce au don du riche industriel suresnois remplit deux fonctions : - assurer la garde et la surveillance médicale des nourrissons et des jeunes enfants jusqu'à l'âge de trois ans. - être à la disposition des mères et des enfants à travers différents services tels que la vente en biberons de lait contrôlé, la visite médicale des nourrissons et des consultations prénatales pour les futures mamans. Le stérilisateur provient de cette crèche où il sert à rendre stériles les instruments de consultation et d’analyses. Des examens gynécologiques ainsi que des prises de sang avec analyses sont effectuées en ces lieux, rendant nécessaires le nettoyage des instruments. Bien que les témoignages sur le fonctionnement de cette institution soient rares, on peut imaginer que l’organisation était semblable à celle du dispensaire Compoint. Le centre médical existe encore aujourd’hui afin de promouvoir la santé et maintenir l’accès à la médecine pour tous les suresnois. La crèche, quant à elle, conserve intacte sa vocation première. ; Crèche Darracq Suresnes

Etat de conservation

moyen ; Incomplet ; 19/02/2015

Lieu de conservation

Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; changement d'affectation ; Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale

Date acquisition

27/11/2014

Numéro d'inventaire

2014.8.1

Rédacteur

Emeline Trion

Copyright notice

© Suresnes ; musée d'Histoire urbaine et sociale, 2015, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© Emeline Trion

 

Renseignements sur le musée

 

M0418007933

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