archéologie ; romain ; verrerie ; vie domestique

bol

bol de Trouville-en-Caux

Suisse (?) ; Italie (?) ; Lyon (?) ; Saintes (?) (lieu d'exécution)

2e moitié 1er siècle

Les reliefs de la pièce sont mous et peu précis, soit que le verrier ait bougé en soufflant le métal à l'intérieur du moule, soit plutôt que le moule ait été usé, ce que confirment les trois autres pièces de comparaison. Il existe trois autres pièces avec inscription identique : - l'une, au Rheinisches Landesmuseum de Trêves (Inv.21008), trouvé dans une tombe à incinération à Schoenecken (GOETHERT-POLASCHEK, N°129, p.43), (le mobilier funéraire de la tombe reproduit sous le N°136 et daté de Trajan, Hadrien, paraît un peu plus récent) ; l'autre, au Römisch-Germanisches Zentralmuseum de Mayence (Inv.O.27954), qui l'acheta en 1935 au musée de Cologne. On ne sait rien de la provenance de ce bol qui provient de la collection Niessen (Cf. Sammlung Niessen, Köln, T.I, N°295 et T.II, janvier 1911, pl.XXII, N°295, catalogue manuscrit conservé au musée de Cologne). La comparaison précise de ces trois pièces permet de constater qu'elles ont été soufflées dans le même moule (mêmes coutures, mêmes défauts...). Le bol de Schoenecken est intact ; l'inscription en est aussi difficile à déchiffrer que celui conservé par le musée départemental des Antiquités de Rouen. L'exemplaire de la collection Niessen est incomplet (toute la frise portant l'inscription manque). - la troisième est une cruche cylindrique et à une anse du Kurpfälzisches Museum de Heidelberg (Ph. Filltzinger, D. Planck, B. Cämmerer ed, Die Römer in Baden-Württemberg, Stuttgart/Aalen, 2ème éd. 1976, pl 40b au milieu). Mobilier de la tombe de la Ière moitié du IIème siècle. L'étude de 1998 sur les verres à scènes de spectacles retrouvés en France n'a pas permis de localiser les lieux de fabrication de ces verres : Suisse, Italie du Nord, région lyonnaise, voire région de Saintes ?

France ; Seine-Maritime ; Trouville-en-Caux (lieu de découverte) ; cimetière à incinération ; découverte fortuite ; (1857 vers, date de découverte)

Morin-jean 83. Découvert vers 1857 dans une tombe à incinération mise au jour fortuitement avec plusieurs autres dans le verger du château de Trouville-en-Caux appartenant à Mr Ernest Fleury. Les circonstances de la trouvaille ne sont connues que par des mentions peu précises de l'abbé Cochet. On sait seulement que ce bol fut mis au jour parmi plusieurs tombes à incinérations du Haut Empire dont le seul autre vestige conservé jusqu'à nous est un petit aryballe. Le verger se trouvait situé le long d'une voie romaine menant de Lillebonne à Cany par Trouville-en-Caux

verre, soufflé moulé, gravé

Verre verdâtre, fin. Zone centrale à figures : quatre quadriges se dirigeant vers la droite. Meta à seulement deux bornes entre lesquelles passe la jointure du moule. Premier quadrige : aurige tenant les rênes et une palme, char avec roue à quatre (?) rayons, chevaux à l'arrêt : au-dessus dans la zone d'inscription le nom Eutychus, suivi de l'acclamation va(le) ; portique avec cinq œufs. Deuxième quadrige : aurige soulevant le bras droit, tenant les rênes de la main gauche, char avec roue à trois (?) rayons, chevaux au galop ; au-dessus, dans la zone d'inscription le nom Olympus, suivi de l'acclamation va(le); meta à trois bornes, la jointure verticale passe au milieu de la borne centrale. Troisième quadrige : aurige tenant les rênes, char avec roue à quatre rayons, chevaux au galop ; l'inscription au-dessus de ce quadrige n'est pas conservée, peut être" Fareva(le)"; obélisque. Quatrième quadrige : aurige soulevant la couronne de sa main droite, tenant les rênes de l'autre main, char avec roue à quatre rayons, chevaux au galop ; au-dessus dans la zone d'inscription, un nom incomplet se terminant par -ix, suivi de vic(it) ; meta. Zone inférieure à figures: frise d'animaux de chasse, de gauche à droite : lion (?) se dirigeant vers la droite, arbuste et chien (?) courant vers la droite, lièvre courant vers la droite, arbuste, chien, chien attaquant un sanglier s'opposant à lui, arbuste, chien (?) poursuivant un cerf qui se dirige vers la droite

H. 6.8 cm ; D. maximal 8.2 cm ; E. 1/1.5 mm (verre)

inscription

L'inscription est très difficile à déchiffrer. Sa restitution se base sur la lecture du C.I.L. qu'en a fait Cochet pour le verre de Trouville-en-Caux et celle de Bohm pour le verre de Trêves: EVTYCHEVA OLYMPEVA/PAREVA PERIX VIC. Il s'agit de noms de cochers suivis, pour les trois premiers de VA (de VADERE), le "va-z-y-populaire" des compétitions sportives et, pour le dernier, des lettres VIC, abréviation de VICIT "a vaincu"

scène (course : char, cavalier) ; représentation animalière (cheval, lévrier, lapin, cerf)

très bon ; incomplet

Rouen ; musée départemental des Antiquités de la Seine-Maritime

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété du département ; Seine-Maritime ; don ; musée des antiquités de la Seine-Maritime

1970 acquis

Fleury Jean-Ambroise ; Fessard Madeleine ; Fleury Clotilde, Veuve Jean Madame

70.2.1 ; 245 (N°VA)

Le bol est resté dans la famille Fleury jusqu'en 1970 date de la donation

Verre et merveilles. Guiry-en-Vexin, Musée Archéologique Départemental du Val d'Oise. Du 1 octobre 1993 au 15 février 1994.

Proceedings of the society of antiquaries of London. 2e série, 1859. (Vol.1, p.45-48.) ; Sennequier, G. Verrerie d'époque romaine. Rouen, Musées départementaux de Seine-Maritime. 1985. (p.45-17(12), dessin p.44.) ; Cochet, Abbé. In Bulletin de la Commission Des Antiquités. 1849-1866. (T.II, p.94.) ; G. Sennequier et alii, Les verres romains à scènes de spectacle trouvés en France, AFAV, Rouen, 1998, p.30-32 et p. 116-117. (AFAV, Rouen, 1998, p.30-32 et p. 116-117.)

© Rouen, musée des antiquités de la Seine-Maritime, © Direction des musées de France, 2003

© Dugué François - Agence Albatros ; utilisation soumise à autorisation ; musées de la ville de Rouen

Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation

Renseignements sur le musée

Contact musée

Musées en Haute-Normandie

07330000836