peinture

tableau

Portrait de la reine Marie Leczinska (copie d'après Nattier)

anonyme (auteur) ; NATTIER Jean-Marc (d'après)

NATTIER : Paris, 1685 ; Paris, 1766 ; nationalité : Française

France

18e siècle

1748

oeuvre en rapport

Cette effigie de la reine est un magnifique exemple des copies exécutées par les artistes du « Cabinet du roi » afin de diffuser les portraits royaux. En effet, la très haute qualité de l'oeuvre a longtemps fait penser que ce tableau était une réplique autographe de l'original, présenté au Salon de 1748 et conservé au château de Versailles. Cependant, les récents travaux sur l'art de Nattier ont montré que la facture de l'oeuvre de Dijon ne correspondait pas à celle de l'artiste. Les contours des chairs sont plus flous chez Nattier, et ce dernier fait preuve d'une facture résolument coloriste, avec une touche qui n'hésite pas à être large, grasse et visible, par exemple dans les rehauts de lumière de la robe. L'oeuvre de Dijon montre un faire plus net, avec des rehauts plus tranchés. La provenance royale du tableau paraît certaine, car il a été saisi à la Révolution au château de Lux (Côte d'Or), demeure de la famille des Saulx-Tavannes à laquelle appartenait le grand aumônier de la reine, Nicolas de Saulx-Tavannes. Celle-ci, connue pour sa grande dévotion, aurait donc pu offrir à celui-ci son portrait, sans pour autant aller jusqu'à lui envoyer une réplique de la main même du plus célèbre portraitiste de la Cour. En effet, les copistes professionnels du « Cabinet du roi », moins chers et plus rapides, avaient pour mission principale de répéter à la perfection les effigies royales que l'on souhaitait offrir en cadeau. Dans ce portrait, l'un des plus célèbres de tout le siècle, l'artiste a réussi à embellir la reine, dont la beauté n'était pas spécialement réputée, tout en restant fidèle à l'original. Par ailleurs, sur demande expresse de la reine, Nattier a représenté son modèle en simple robe de ville, sans aucun des regalia traditionnels. C'est à peine si l'on distingue les fleurs de lys sur le canapé à l'arrière-plan. Cette « noble simplicité » allait bien dans le sens du siècle et explique l'immense succès de la composition de Nattier, dont le tableau de Dijon est l'une des plus belles traces. (Notice de Matthieu Gilles extraite de "La Volupté du goût. La peinture française au temps de Madame de Pompadour, Tours, Portland, 2008-2009) ; Longtemps cru de la main de Nattier lui-même, ce tableau est en fait une excellente copie d'époque d'après l'original de 1748, aujourd'hui conservé au château de Versailles. Cette copie a sans doute été commandée par la reine elle-même, afin d'offrir son portrait à son grand aumônier, Monseigneur Nicolas de Saulx-Tavannes, évêque de Châlon. ; Le tableau porte les traces des coups de couteau qui le déchirèrent à la Révolution. ; en rapport avec : Nattier, Portrait de Marie Leczinska, Versailles, Tardieu, Portrait de Marie Leczinska, Nattier, Portrait de Marie Leczinska, Varsovie, Nattier, Portrait de Marie Leczinska, Anonyme, Portrait de Marie Leczinska

2e quart 18e siècle

peinture à l'huile, toile

Peinture à l'huile sur toile ; Le tableau porte les traces des coups de couteau qui le déchirèrent à la Révolution.

Dimensions Hauteur : 138 cm ; Largeur : 105 cm ; Hauteur (en cm) 138 ; Largeur (en cm) 105 ; Hauteur avec cadre (en cm) 183 ; Largeur avec cadre (en cm) 149.5 ; Epaisseur totale (en cm) 12

portrait (Leczinska Marie, femme, reine de France, assis, accoudé, bonnet, dentelle, fourrure, livre, draperie, colonne)

Dijon ; musée des beaux-arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; saisie révolutionnaire ; Dijon ; musée des beaux-arts

1799

Collection privée, Saulx-Tavannes, (Il fut sans doute offert par la reine à son grand aumonier Monseigneur Nicolas de Saulx-Tavannes, évêque de Chalon.)

CA 413 ; 413 (Cat. 1883) ; 283 (Cat. peint. françaises 1968) ; Tavannes n° 14 (Devosge)

Trois siècles de peinture française, XVIe au XVIIIe siècle. Choix d'oeuvres des Musées de France, Genève : Musée Rath, 1949 (n° 102)
Trente portraits français du Musée de Dijon, Bruxelles : Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1950 (n° 13)
La femme dans l'Art français, Bruxelles : Palais des Beaux-Arts, 1953 (n° 97, pl. 35)
Art français au temps de Stanislas, Nancy : musée des beaux-arts, 1955 (n° 16, repr.)
Musées de Dijon et de Bourgogne, Dijon, 1956 (n° 53)
Le siècle du rococo : art et civilisation du XVIIIe siècle, Munich : Residenz, 1958 (4e exposition sous les auspices du Conseil de l'Europe) (n° 142)
Kunst und Geist Frankreichs im 18. Jahrhundert, Vienne : Palais du Belvédère, 16 juin - 30 septembre 1966 (n° 50, pl. 3)
Exposition de la peinture française du Rococo, Tokyo, 1966 (n° 7)
Le XVIIIe siècle français, Tokyo : Musée National d'Art Occidental, 1969 (n° 25, pl. 25)
Europalia 75 France : De Watteau à David : Peintures et dessins des musées de province français, Bruxelles : Palais des Beaux-Arts, 1975 (n° 22, repr. p. 60)
L'exposition de la peinture française du rococo à l'impressionnisme, Tokyo : Musée Isetan, Yamaguchi : Musée, Nagoya : Musée d'Aïchi, Kamakura : Musée d'Art Moderne, 1986 (fig. 7 p. IX)
L'Oeuvre du mois : "Le Portrait de Marie Leczinska, reine de France : par ou d'après Nattier ?", Dijon, Musée des Beaux-Arts, 5 mars - 31 mars 2008 (Commissaire d'exposition Matthieu Gilles) (fig. 4 et 5)
La Volupté du goût. La peinture française au temps de Madame de Pompadour,Tours : musée des beaux-arts (11 octobre 2008 - 12 janvier 2009), Portland : Portland Art Museum (7 février - 17 mai 2009) (Cat. 35 p. 164, repr. p. 165)

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Notice des objets d'arts exposés au Musée de Dijon, Dijon, Victor Lagier libraire, 1834 (n° 84)
Notice des objets d'arts exposés au Musée de Dijon et catalogue général de tous ceux qui dépendent de cet établissement, Dijon, Victor Lagier, 1842 (n° 107)
Notice des objets d'art exposés au Musée de Dijon, Dijon, Lamarche, 1860 (n° 147)
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Creuzet Laurent ; Bardin Dominique

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