Réponse n° 796
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Domaine
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archéologie ; gallo-romain ; croyances - coutumes
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Dénomination
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sarcophage ; fragment
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Titre
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Sarcophage aux Muses
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Auteur/exécutant
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anonyme (sculpteur)
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Lieu création / utilisation
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France, Bourgogne, Saône-et-Loire, Autun (lieu de création)
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Période création/exécution
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3e siècle ; 4e siècle
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Découverte/collecte/récolte
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France ; Bourgogne ; Saône-et-Loire ; Autun ; (Saint-Pierre l'Estrier, lieu de découverte) ; (18e siècle , date de découverte)
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Précision découverte/collecte
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emplacement : Saint-Pierre l'Estrier
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Matériaux/techniques
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marbre, taille
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Description
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Fragment de cuve de sarcophage en marbre taillé : "Ce sarcophage, aujourd'hui très fragmentaire, et qui développait à l'origine une façade entièrement sculptée, appartient à un type bien connu; il présentait à l'origine les neuf Muses côte à côte; l'assemblée est généralement placée soit sous un portique à arcades, soit devant une tenture : c'est cette seconde solution qui a été retenue ici comme le prouve le noeud et le drapé visible sur la droite. Plusieurs exemples sont connus notamment à Rome [...]. La figure bien reconnaissable, est celle de Polymnie, représentée le bras droit accoudé sur un amas rocheux et les jambes croisées, selon le schéma crée à l'époque héllénistique, qui nous est transmis par le relief de Bovilles (L'apothéose d'Homère) par Archélaos de Piène. La pose de Polymnie est reprise de manière presque identique dans de nombreux sarcophages, seule la nature du support change l'amas rocheux pouvant être remplacé par une colonne. une inscription a été gravée postérieurement - au IVe siècle ? - sur une des faces de ce sarcophage, alors même qu'il avait sans doute déjà été retaillé en plusieurs blocs et remployé [...] Cette épitaphe est considérée comme la plus ancienne inscription chrétienne en latin découverte à Autun. En effet, la formule percepit, sans complément, est communément employée dans l'épigraphie chrétienne pour désigner le réception du sacrement de baptême.Le nom de la défunte, d'origine grecque est à rapprocher des premiers chrétiens d'Autun connue par ailleurs : Pectorios, Ascandios, Symphorianos. [...]" Autun, Augustodunum, 1987, p. 268 ; "En conclusion, il ne semble pas possible de trancher : indatable, et soit païen, soit chrétien. Eufronia est un nom grec plus souvent écrit Euphronia, "La Bienveillante"." Le Bohec 2015, cat. 273
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Dimensions
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Hauteur en cm 54 ; Largeur en cm 26 ; Epaisseur en cm 42.30
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Inscriptions
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inscription (latin)
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Précision inscriptions
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inscription, sur la face : EVFRONIA . E... FILIA . ET . M NAVFRAGIO . NECTA . NAT. PRI . KAL . NO PERCEPIT III . ID . APRIL DECESSIT . PRI . KAL . MA : Eufronia [ ] / filia et [ ] / naufragio / necta nat[a] / pri(die) kal(endas) no(uembres) / percepit / (antediem) (tertium) id(us) april(es) decessit / pri(die) kal(endas) ma(ias), traduction : Eufronia, fille de [.] et de [.], morte dans un naufrage, née la veille des Calendes de Novembre (31 Octobre), elle a reçu (le baptême) l'avant-veille des Ides d'Avril (11 avril), elle est morte la veille des Calendes de Mai (le 30 avril) ; inscription, au dos : 1290
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Sujet représenté
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figure mythologique (Muse, silhouette, femme, draperie)
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Précision sujet représenté
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"Ce sarcophage, aujourd'hui très fragmentaire, et qui développait à l'origine une façade entièrement sculptée, appartient à un type bien connu; il présentait à l'origine les neuf Muses côte à côte; l'assemblée est généralement placée soit sous un portique à arcades, soit devant une tenture : c'est cette seconde solution qui a été retenue ici comme le prouve le noeud et le drapé visible sur la droite. Plusieurs exemples sont connus notamment à Rome [...]. La figure bien reconnaissable, est celle de Polymnie, représentée le bras droit accoudé sur un amas rocheux et les jambes croisées, selon le schéma crée à l'époque héllénistique, qui nous est transmis par le relief de Bovilles (L'apothéose d'Homère) par Archélaos de Piène. La pose de Polymnie est reprise de manière presque identique dans de nombreux sarcophages, seule la nature du support change l'amas rocheux pouvant être remplacé par une colonne. une inscription a été gravée postérieurement - au IVe siècle ? - sur une des faces de ce sarcophage, alors même qu'il avait sans doute déjà été retaillé en plusieurs blocs et remployé [...] Cette épitaphe est considérée comme la plus ancienne inscription chrétienne en latin découverte à Autun. En effet, la formule percepit, sans complément, est communément employée dans l'épigraphie chrétienne pour désigner le réception du sacrement de baptême.Le nom de la défunte, d'origine grecque est à rapprocher des premiers chrétiens d'Autun connue par ailleurs : Pectorios, Ascandios, Symphorianos. [...]" Autun, Augustodunum, 1987, p. 268
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Lieu de conservation
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Autun ; musée Rolin
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; Autun ; musée Rolin
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Date acquisition
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1954 entrée matérielle
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Numéro d'inventaire
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M.L. 1290
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Exposition
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Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 (pp. 267-268, n° 540)
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Bibliographie
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Inventaire M.L. Archéo, fiches inventaire Yann Le Bohec, Inscriptions de la cité des Eduens. Inscriptions sur pierre. Inscriptiones latinae galliae lvgvdvnensis (ILGL). 2 AEDVI (L. Aed.), col.leccio Instrumenta 50, Universitat de Barcelona, Publicacions i Edicions, 2016 (cat. 273) Autun Augustodunum - Capitale des Eduens, musée Rolin - Hôtel de Ville - Autun, 16 mars- 27 octobre 1985 (pp. 267-268, n° 540) Ladone, "Augustoduni amplissimae civitatis et galliarum quodam facile principis antiquitates", Autun, 1640 (p. 9) Munier, "Recherches et mémoires servans à l'histoire de l'ancienne ville et cité d'Autun", Dijon, 1660 (pp. 26-27) Legouz de Gerland, "Dissertation sur l'origine de la ville de Dijon", Dijon, 1771 (p. 84, pl. IV, n° 1) Rosny, "Histoire de la ville d'Autun, connue autrefois sous le nom de Bibracte capitale de la République des Eduens", Autun, 1802 (p. 274) Ragut, "Statistique du département de Saône-et-Loire", Mâcon, 1838, 2 vol. (Vol. II, p. 392) Thomas Edme, Histoire de l'antique cité d'Autun, Lyon, 1660 (réédition annotée par Devoucoux, Autun-Paris, 1846) (p. 84) Le Blant, "Inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au septième siècle", Paris, 1856 (Tome I, p. 14, pl. II, n° 5) Fontenay (Harold de) et Charmasse (Anatole de), Autun et ses monuments, 1889 (pp. 240-242) Mémoires de la Société Eduenne (Graillot, "Objets d'archéologie chrétienne trouvés à Autun", M.S.E. 27, 1899, pp. 47-56, dont p. 50) Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine (1907-1938, n° 1981, p. 119) Mémoires de la Société Eduenne (M.S.E. 39, 1911, p. 381, n° 1) Mémoires de la Société Eduenne (Charmasse, "Note sur une inscription chrétienne provenant de Saint-Pierre-de-Lestrier", M.S.E. 40, 1912, pp. 219-226)
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Copyright notice
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© Autun, musée Rolin, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Claudine Massard, musée d'Autun
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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