sculpture

La Boule

PARANT Jean-Luc (plasticien)

PARANT : Tunis, 1944 ; nationalité : Française

France

4e quart 20e siècle

Fait partie d'une série de quatre oeuvres de Jean-Luc Parant avec "Portrait de boule" (2005.1.2), "Ombre de boule" (2005.1.3), "Empreinte de boule" (2005.1.4), formant le "Portrait d'une boule". A présenter ensemble sans contrainte de disposition. L'installation "Portrait d'une boule" tente de reconstruire l'ordre et le désordre du monde autour de ce qui est à la fois touchable et visible. La construction/déconstruction du portrait au plus vrai de la boule se fait par rebondissements, dans la répétition de cette forme unique au travers de la variation de ses images (un portrait, une ombre et une empreinte). Portrait d'une boule est aussi un autoportrait. Cette tentative de donner à voir une partie du monde, une partie de soi, opère selon un principe de rotation ou retournement qui vise à rendre visible l'invisible, et touchable l'intouchable. La boule est par sa forme, proche de celle de notre tête : une sorte d'autoportrait à la mémoire de la terre sur laquelle nous avons d'abord rampé avec nos mains, à la mémoire de notre pensée que nous avons pu projeter comme une boule là où notre corps ne pouvait pas aller. La boule La boule comme la mémoire des mains qui modèlent la matière selon le mouvement de la terre. Elément unitaire et répétitif de l'oeuvre, la boule se renouvelle selon le regard que nous portons sur elle dans notre rapprochement ou notre éloignement, dans notre distance aux choses du plus près au plus loin. Une boule ne se voit pas seulement les yeux ouverts mais aussi les yeux fermés. Sinon la boule n'aurait qu'un seul côté et ne serait qu'une demi-sphère. Et la terre ne serait qu'une demi-boule dans la nuit ou bien dans le jour seulement. Mais la terre est une boule sur laquelle il fait nuit et jour sans cesse. La boule n'est pas seulement dédiée à tous les yeux mais aussi à toutes les mains. Elle n'est pas visible mais aussi touchable. Une boule en cire pour les yeux mais aussi pour les mains comme mémoire de la terre sur laquelle nous avons d'abord rampé avant de nous relever pour nous tenir debout et détacher nos mains du sol. Une terre devenue touchable en cas de nuit totale. Une boule touchable dans la nuit, sans laquelle nous ne connaîtrions qu'une infime partie de ce que les yeux nous font connaître. Une boule à laquelle nous agripper dans la nuit pour nous projeter dans notre élément : la pensée. Une boule pour penser dans la nuit comme un chant sans fin qui suivrait les tours de la terre sur elle-même tout autour du soleil. A la fois visible et touchable, la boule interroge ainsi notre rapport sensible et intellectuel à l'espace qui nous entoure.

cire, fibre végétale

cire de cachet avec de la filasse

Hauteur en cm 95 ; Largeur en cm 108 ; Profondeur en cm 116

représentation non figurative

Bon état ; Complet

Rodez ; musée Denys-Puech

propriété de la commune ; achat ; Rodez ; musée Denys-Puech

2005 vers

Collection de l'artiste, PARANT Jean-Luc

2005.1.1

Variations autour des collections de sculpture du musée Denys-Puech, du 25 février 2016 au 29 janvier 2017. (Variations autour des collections de sculpture du musée Denys-Puech, du 25 février 2016 au 29 janvier 2017.)
Musée Denys-Puech (musée Denys-Puech, 2009-2010)

Journal de l'exposition "Musée sans réserves 6" (musée Denys-Puech, juillet 2009. Photo page 2, illustration du texte de Jean-Luc Parant "Portrait d'une boule".)

MAUNOURY Emmanuel

© Rodez, musée Denys-Puech, © Service des musées de France, 2016

Renseignements sur le musée

05500001024