Commentaires
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'Classé sous le nom de Guercino, ce dessin particulièrement émouvant nous semble, à la réflexion, devoir être donné à Ludovico, dont on reconnaît la plume fine et légère. Une fois de plus l'artiste révèle une sensibilité hors du commun à son époque en s'attachant à transcrire, avec retenue et commission, cette vision sinistre des corps de suppliciés abandonnés sur un gibet. On pense inévitablement aux dessins de Pisanello sur le même sujet pour la fresque de Sant'Anastasia à Vérone (D. Gordon, cat. exp. Pisanello painter to the renaissance court Londres, National Gallery, 2001, fig. 1-25 et 1-26), mais Ludovico a traité le motif sans intention symbolique. (C. Loisel, Musée du Louvre, département des arts graphiques, Inventaire général des dessins italiens, VII : Ludovico, Agostino, Annibale Carracci, Paris, RMN, 2004, n° 15 bis, p. 101) E. Jabach (L. 2959) ; Inventaire Jabach, IV, Escolle de Carrache et Moderne, n° 21 (Anibal Carrache) ; acquis pour le Cabinet du Roi en 1671 ; paraphe J.-Ch. Garnier d'Isle (L. 2961) ; autrefois monté avec l'Inv. 7470 ; marques du musée (L. 1899 et L. 2207).
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