Description
|
Les casse-têtes étaient les armes préférées des Fidjiens, et comme ces derniers vivaient sur le pied de guerre (au moins jusqu'à la 1ère moitié du 19ème siècle), ils étaient très demandés. Les victimes étaient marquées par des encoches, comme dans le Far-West. On pouvait aussi "marquer son tableau de chasse» en y perçant de petits trous, ou bien en y incrustant une dent de celui qu'on avait tué. Il y avait une grande variété de massue à Fidji. Les manches étaient souvent sculptés. Un "spécialiste" différent intervenait après que le sculpteur ait fini de donner sa forme à l'arme pour la recouvrir de motifs. Dans la mesure où l'on retrouve ces motifs sur la plupart des objets fidjiens (bols, plats, lances), il est très probable que c'est le même "spécialiste" qui se chargeait de la décoration de tous les artefacts. Les massues n'étaient pas utilisées que pour la guerre, mais aussi dans les danses dans ce dernier cas, on pouvait les pourvoir d'un étendard/banderole pour ajouter un effet dramatique. (...) Les I ula Les casse-têtes de jet I ula peuvent être considérés comme l'équivalent de nos pistolets. C'étaient des armes personnelles, portées en permanence à la ceinture des hommes, seuls ou par deux. On pouvait les utiliser comme matraque, mais leur vrai usage était d'être lancées avec suffisamment de force pour assommer l'adversaire, voire le tuer. De nombreuses variantes existaient, mais les I ula se composaient généralement d'une lourde tête et d'un court manche, taillés dans les racines (comme dans l'oeuvre du musée Condé) ou le tronc de petits arbres. Traduit de Rod Ewins, Fijian Artefacts, Tasmanian Museum and Art Gallery Collection, 1982, p. 24-26 Identifié par une note dans l'inventaire de 1879 comme étant probablement des objets australiens rapportés du voyage de Louis-Philippe Marie Léopold d'Orléans (Saint-Cloud 1845 - Sydney 1866), Prince de Condé, fils aîné du duc d'Aumale.
|