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Réponse n° 140
Domaine

dessin ; mémoire de l'esclavage

Dénomination

tableau

Titre

Les Femmes créoles (titre factice)

Auteur/exécutant

SAVART Marie Joseph Hyacinthe (peintre)

Précision auteur/exécutant

Reims,1735 ; Saint-Pierre (Martinique), 1801. Cette œuvre est la première et la seule que nous connaissions de cet artiste par ailleurs inconnu. Des recherches menées à partir de sources archivistiques nous permettent aujourd’hui d’appréhender quelques éléments de la vie de Marie Joseph Hyacinthe Savart. Né en 1735 à Reims en Champagne de Maître Pierre Savart, procureur au bailliage de Reims et de demoiselle Catherine Husson, il part s’installer en Guadeloupe à une date et pour des motifs que nous ignorons. Il réside à Basse-Terre dans le quartier du Mont-Carmel. Le 22 octobre 1765, il épouse la veuve d’un tisserand, demoiselle Christine Elisabeth Rison, demeurant dans l’autre paroisse de Basse-Terre, celle de Saint-François. Née en 1740 à Vieux-Habitants, la femme de Joseph Savart est probablement issue d’une famille de colons parmi les premiers installés en Guadeloupe. Les Savart eurent deux enfants : Christine Madeleine, qui mourut prématurément en 1768 à l’âge d’un an, et Marie Antoine né le 10 décembre de cette même année. Dans l’acte de baptême de son fils, Joseph Savart est dit « maître peintre ». Les parrains et marraines des enfants Savart sont des notables importants, ce qui dénote un rang social élevé. Joseph, Christine et leur fils Antoine quittèrent la Guadeloupe entre 1771 et 1775 et s’installèrent à Saint-Pierre en Martinique, où Joseph continua d’exercer la peinture. Pour autant, quelques années après leur arrivée à la Martinique, les Savart se résolurent à vendre des terrains qu’ils possédaient encore à Vieux-Habitants en Guadeloupe. Le métier de peintre ne suffisait pas toujours à faire vivre une famille. Antoine embrassa une carrière militaire. Il prit part aux luttes franco-anglaises dans la Caraïbe et participa notamment à la campagne de Brumaire An III (octobre/novembre 1794) en Guadeloupe aux côtés de Victor Hugues, envoyé par la Convention pour abolir l’esclavage. Fait prisonnier par les Anglais en 1805, il s’installa à sa libération en 1814 à Paris et mourut le 14 juin 1845 à Avon (Seine-et-Marne). Joseph et Christine Savart ne quittèrent jamais Saint-Pierre où ils s’éteignirent tous deux ; lui le 25 octobre 1801 et elle le 18 juin 1821.

Lieu création / utilisation

Amérique centrale, Antilles, Guadeloupe (lieu de création) ; Amérique centrale, Antilles (lieu d'utilisation)

Période création/exécution

3e quart 18e siècle

Millésime création/exécution

1770

Epoque/style/mouvement

époque moderne

Matériaux/techniques

papier ; carton (pastel)

Description

Dessin au pastel

Dimensions

H. 56 cm ; l. 45 cm

Inscriptions

date ; signature ; inscription concernant le lieu d'exécution

Précision inscriptions

« Jh Savart invenit et pinxit in Guadeloupa 17 9ber 1770 »

Sujet représenté

portrait (de face, femme, Créole, esclavage, costume traditionnel, 18e siècle, portant, nourriture, plateau, corbeille, coiffe, foulard, collier, décor d'architecture)

Précision sujet représenté

Quatre femmes de couleur sont ici représentées vêtues selon une mode alors commune à de nombreuses îles des Antilles. Trois d’entre elles se distinguent par des attributs différents qui illustrent probablement leurs métiers : plat de viande pour l’une, pièces de tissu et aune (instrument servant à mesurer le tissu) pour une autre et corbeille de pâtisserie pour une troisième. La composition, typique de l’art du portrait, met en scène les quatre élégantes debout dans un encadrement de fenêtre feint. Trois des quatre femmes représentées portent des bamboches, en mouchoir de Cholet (tissu à carreaux) pour deux d’entre elles, en dentelle pour celle située à gauche de la composition. La femme qui porte un plateau de pâtisseries porte elle un simple foulard. Trois des quatre femmes représentées portent un casaquin assorti au jupon par-dessus une chemise froncée au col. Les manches de la chemise dépassent du casaquin et sont surmontées d’engageantes [manchettes de dentelle à deux ou trois volants]. La femme située à gauche porte une chemise en dentelle.

Etat de conservation

Déchirures restaurées et petit trou en haut à gauche ; 12/11/2009

Date sujet représenté

1770

Lieu de conservation

Pointe-à-Pitre ; musée Schoelcher

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété du département ; achat par préemption en vente publique ; Conseil général de la Guadeloupe ; musée Schoelcher

Date acquisition

26/03/2009

Numéro d'inventaire

2009.1.1

Rédacteur

Matthieu Dussauge

Copyright notice

© Pointe-à-Pitre ; musée Schoelcher, 2009, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© Matthieu Dussauge

 

Renseignements sur le musée

 

M1061000003

Notices :  

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Requête :   ((pastel) :TECH )
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