dessin

Scène religieuse : Christ et apôtres

REDON Odilon

REDON : Bordeaux, 1840 ; Paris, 1916

France

3e quart 19e siècle

1870

Né en 1840 à Bordeaux, Odilon Redon surnommé par ses amis " prince du rêve " fut largement reconnu et célébré par sa ville natale pour laquelle il gardera un attachement viscéral. Redon est un artiste original qui travailla en marge de ses contemporains. Réfractaire au mouvement réaliste qui succédait alors à la veine romantique, il développa un art symboliste tout imprégné de poésie et de mysticisme reflétant son caractère mystérieux et solitaire. Le musée des beaux-arts axe sa politique d'acquisition sur cet artiste bordelais qui marqua l'histoire de l'art par ses ouvres d'un nouveau genre. Cinquante sept oeuvres sont actuellement conservées dans les réserves parmi lesquelles des pastels, des peintures, des lithographies et des dessins. En 2003, le cabinet des dessins s'enrichit d'un don de la société des amis des musées de Bordeaux, Scène religieuse : Christ et apôtres. Cette esquisse possède son pendant au musée d'Orsay qui reçut en 1985 la donation de Arï et Suzanne Redon. Ces deux travaux sont des études préparatoires à une décoration pour une chapelle à Arras. En 1870, l'architecte Carré, écrit à Redon pour lui proposer de réaliser deux toiles pour l'édifice qu'il vient juste d'achever. Il propose ainsi à ce peintre et ami une collaboration portant sur un sujet religieux inspiré de l'Evangile selon Saint Jean. Dans une lettre du 17 février, Carré lui donne quelques indications sur le sujet : " Jésus sur le parvis du temple a vu les docteurs s'enfuir et ses disciples l'abandonner quand il a dit que c'est l'esprit qui vivifie et que la chair ne sert de rien, les apôtres seuls lui restent, donc, douze personnes à figurer ; à ce moment Pierre Simon s'avance et lui dit : Seigneur, à qui irons-nous ? [.] Le fond d'un côté du tableau sera donc architectural, de l'autre côté l'on peut voir un paysage biblique couronnant Jérusalem [.] ". On ne sait si cette décoration vit le jour car en 1870 la guerre contre la Prusse éclate et Redon est appelé sous les drapeaux. Désormais sans trace notable de cette chapelle à Arras, il est permis de penser qu'elle fut détruite durant les premiers mois de la guerre de 1914. Ces deux dessins, bien qu'en l'état d'esquisses révèlent néanmoins une dimension épique mais retenue, tout à fait dans la note de Redon.

papier, mine de plomb

Dessin à la mine de plomb sur papier ;

Hauteur de la feuille en mm 200 ; Largeur de la feuille en mm 310

monogramme

monogrammé en bas à droite

Bordeaux ; musée des beaux-arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; don ; Bordeaux ; musée des beaux-arts

2003

Particulier, Bordeaux, Alain Briscadieu, 18/10/2003,, 18/10/2003, (Achat de la Société des Amis des Musées de Bordeaux à la Vente du 18/10/2003, Alain Briscadieu, Bordeaux) ; Société des Amis des Musées de Bordeaux ; Société des Amis des Musées de Bordeaux

Bx 2003.3.1

2005, Bordeaux, Galerie des Beaux-Arts, Odilon Redon : Nulla dies sine linea, (n° 2 p. 47, repr. en coul. p. 71)
2007, Bordeaux, musée des Beaux-Arts, salles Domergue, Nouvelle collection, cinq années d'enrichissement, 2002/2007,

Wildenstein A., catalogue raisonné de l'oeuvre peint et dessiné, vol. I, portraits et figures, Paris, Wildenstein Institute, 1992, (p. 217, n° 546)
Alain Briscadieu, Vente aux enchères publiques : Collections particulières bordelaises du Sud-Ouest, Partages et Provenance Château du C., Samedi 18 octobre 2003 [...], Bordeaux, 2003, (n° 60, p. 9, repr. en n.)

Hervé Marie-Christine

© Bordeaux, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2011

© Lysiane Gauthier

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Cet artiste aux Archives Nationales (base Arcade)

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