Historique
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Créateur fécond, Gilbert Privat laisse une oeuvre abondante où se cotoient monuments commémoratifs, décors de bâtiments publics, statuettes et figurines. Mais c'est dans la représentation du corps féminin qu'il trouve un sujet de prédilection, donnant une oeuvre toute de pureté et d'harmonie. Ses jeunes femmes nues ou drapées, aux bustes élancés, aux membres longilignes rendent compte d'un talent à la simplicité émouvante qui conjugue élégance et sensibilité. (MCH) ; Gilbert Privat est né à Toulouse en 1892, où il étudie à l'Ecole des beaux-arts, puis dans l'atelier du sculpteur sur bois Belon. Il s'installe à Paris en 1910, pour entrer à l'Ecole Nationale des beaux-arts, sous la direction de Coutan dans la section sculpture. Il prend part à la 1ère guerre mondiale où il est blessé 4 fois. Démobilisé, il élit domicile dans le 14ème arrondissement et obtient le 1er grand Prix de Rome. Il commence à exposer, reçoit des commandes pour des monuments commémoratifs et des oeuvres à caractère religieux. Une période très féconde commence pour lui, qui ne cessera qu'à sa mort: expositions, participation au jury de sculpture au Salon des Artistes décorateurs, contrats avec le Manufacture de Sèvres pour des éditions en biscuit. L'Etat lui commande une Flore en 1936 pour l'Exposition internationale de Paris. Il se marie en 1937, a une fille quelques années plus tard. L'annonce de la guerre surpend le couple près de Lourdes, où son épouse est appelée à exercer la profession d'avocat. Privat grave et sculpte des matériaux trouvés, pratique le modelage, s'essaie au "plâtre direct", et rapporte une moisson de dessins et aquarelles de ses promenades. A la Libération, le couple regagne Paris. L'artiste reprend son travail, en particulier en lien avec son Sud-Ouest natal. Il réalise en particulier pour Bordeaux deux bas-reliefs encadrant la porte d'entrée pour le centre de traumatologie de l'hôpital Pellegrin: "Les Ages de la vie" et "Bordeaux et sa vie". Ce travail est inauguré par Jacques Chaban Delmas et le professeur Portmann en 1961. Il fait l'acquisition d'une villa à Soulac, où il s'éteint en 1969, des suites d'un cancer. Il y repose aujourd'hui. (MCH) ; en rapport avec : Avril ; Il existe un certain nombre de versions de cette oeuvre : un plâtre au Musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan, une épreuve d'atelier dans une collection particulière, une épreuve en plâtre doré, 10 terre-cuites, 8 épreuves en bronze par le fondeur Rudier en 1930, un marbre signé. En 1930, une édition en Biscuit de Sèvres est confiée à la Manufacture nationale de Sèvres par l'artiste.
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Bibliographie
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Odette Gilbert-Privat, Gilbert Privat : 1892-1969 : sculpteur et peintre, Edit 30, 1997, (pp. 72-73) 2009, Collection particulière, a private collection, Bordeaux, ed. Le festin, (repr. p. 98.)
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