Réponse n° 19254
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Domaine
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dessin
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Titre
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Scène de la vie : L'enfance
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Auteur/exécutant
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DORIGNAC Georges
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Précision auteur/exécutant
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DORIGNAC : Bordeaux, 1879 ; Paris, 1925
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Ecole
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France
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Période création/exécution
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1er quart 20e siècle
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Matériaux/techniques
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papier, pastel gras
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Description
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Dessin au pastel gras sur papier ; Georges Dorignac passa son enfance à Portets et se forma à l'école municipale de dessin avant de gagner la capitale en 1899. Il expose au Salon des Indépendants à partir de 1901, avec le groupe des Espagnols de Paris, tels que Regoyos et surtout Nonell (il signe alors ses oeuvres Jorge Dorignac). Il s'inscrit à la Ruche et fréquente la bohème de Montparnasse (l'une de ses filles épouse le peintre Haïm Epstein, une autre André Hébuterne, frère de la compagne de Modigliani, les deux dernières les sculpteurs Dideron et Damboise). Après la Grande Guerre, Dorignac s'oriente vers les arts décoratifs, reçoit de l'État des commandes de cartons de tapisserie, de mosaïques, de vitraux, collabore avec le laquiste Jean Dunand, avec le céramiste André Methey. Il participe aux activités de la Société nationale des beaux arts et du Salon d'Automne dont il écrit le manifeste en 1922. Bref, une carrière bien remplie au sein de l'École de Paris. L'oubli est venu pourtant. Très exigeant, Dorignac peignait lentement, détruisait beaucoup. Soucieux de perfection, c'est-à-dire de porter son sujet à son extrême signification, il resta indifférent aux modes du milieu parisien dans lequel il évoluait. Tout entier tendu vers une haute ambition qui ne pouvait trouver sa mesure que dans les grands décors, il récusait cependant les effets faciles de l'ornement. Il rêvait d'un symbolisme décoratif qui le conduisit à imaginer des récits en image riches de sens et d'émotion, mais excluant le verbiage du réalisme. Dorignac dessine en force, il travaille le fusain ou la sanguine comme un sculpteur pétrit la glaise pour trouver l'attitude juste et le volume expressif. Ses grands dessins, qu'il s'agisse de nus, de danseuses, de paysannes, de maternités ont une force qui touche au pathétique. Pour ses scènes religieuses et ses récits symbolistes, il revient à la source toujours vivifiante du primitivisme. Cette scène d'enfance, naïve et tendre, semble inspirée par les enluminures romanes ou la tapisserie de Bayeux. Elle témoigne, comme l'ensemble de l'oeuvre de ce grand artiste, d'une véritable indépendance et d'un talent auquel on ne manquera pas de rendre justice lorsque les artistes ne seront plus seulement appréciés en fonction de leur place dans les courants des avant-gardes.
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Dimensions
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Hauteur de la feuille en mm 195 ; Largeur de la feuille en mm 250
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Inscriptions
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signé ; cachet
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Précision inscriptions
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signé en haut à droite : G. Dorignac
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Sujet représenté
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scène (mère, enfant, lecture, enseignement, départ, amour maternel, baiser : front, arbre fruitier)
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Lieu de conservation
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Bordeaux ; musée des beaux-arts
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété privée ; Bordeaux ; musée des beaux-arts
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Anciennes appartenances
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Particulier, SARGOS Jacques, Bordeaux, (coll. Jacques Sargos) ; Particulier, COUSTET Robert, 2005, Bordeaux, (coll. Robert Coustet.)
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Numéro d'inventaire
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Bx D 2005.1.105
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Dépôt/changement affectation
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déposé ; Bordeaux ; musée des beaux-arts
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Date dépôt/changement affectation
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2005
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Bibliographie
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2009, Collection particulière, a private collection, Bordeaux, ed. Le festin, (repr. cat. p. 148.)
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Rédacteur
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Birot Agnès
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Copyright notice
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© Bordeaux, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2010
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Crédits photographiques
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© Lysiane Gauthier
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Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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Cet artiste aux Archives Nationales (base Arcade)
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Site complémentaire
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Site associé
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00650013065
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