Commentaires
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Tous les jours que j'ai passé dans cet affreux pays m'ont paru bien tristes et bien longs pour ne pas dire pénibles car j'étais de coeur et de pensées dans ce pauvre Paris ravagé par les Prussiens. Les atrocités de la Commune ont désespéré Carpeaux. Son atelier a été pratiquement détruit et l'Empire qui lui a apporté tant de commandes et de succès s'est écroulé. Il se sent un homme fini losqu'il décide d'émigrer à Londres en 1871. Là il retrouve un succès et exécute plusieurs bustes (Gounod, M. et Mme Turner) et expose à la Royal Academy. Pourtant son état physique et moral est très mauvais. Il a des crises de nerfs, son caractère est exécrable et sa femmme, épuisée, perd un enfant. Si son oeuvre sculptée respire la joie de vivre, sa correspondance, au contraire, révèle les angoisses et les tourments d'une personnalité hypersensible. (Souvenirs de voyages, 1992) Lettre présentée dans les catalogues suivants : V. de Chillaz, De Corot aux Impressionnistes, donation Moreau-Nélaton, Paris, Grand-Palais, 1991, n°400 - A. Sérullaz, V. de Chillaz, Souvenirs de voyages, Paris, musée du Louvre, 1991, n° 110 Etienne Moreau-Nélaton ; legs en 1927.
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Exposition
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De Corot aux Impressionnistes. Donations Moreau-Nélaton, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 1991, n° 400.
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