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Réponse n° 620
Domaine

peinture ; médiéval

Dénomination

retable ; panneau (élément)

Titre

Sainte Catherine et sainte Dorothée

Auteur/exécutant

MAITRE DE LA PASSION DE DARMSTADT (auteur)

Précision auteur/exécutant

MAITRE DE LA PASSION DE DARMSTADT : Actif dans la région du Rhin moyen, vraisemblablement à Mayence, au milieu du XVe siècle ; nationalité : Allemande

Ecole

Allemagne

Lieu création / utilisation

Allemagne, Souabe (lieu d'utilisation)

Période création/exécution

2e quart 15e siècle

Millésime création/exécution

1425

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

La tenture de brocart d'or : Tandis que les lignes de fuite obliques du carrelage, vu en plongée, suggèrent un espace en profondeur, le rideau de brocart clôt toute perspective. Dans les retables germaniques, l'or évoque le monde divin et est traditionnellement appliqué sur la face interne des volets, visible les dimanches et jours de fête. Le fond d'or est réalisé à l'imitation de brocarts italiens qui circulent alors dans toute l'Europe. Les ateliers possèdent des recueils de dessins, transmis de génération en génération, qui sont enrichis grâce aux voyages des compagnons-artisans. Les ornements sont presque toujours floraux (grenades, pommes de pins, artichauts, fleurs) et se présentent en rangées, alternant deux ou plusieurs dessins différents. L'utilisation de procédés mécaniques en permet la répétition régulière : on utilise des pochoirs, modèles ou poncifs (dans ce dernier cas, on perce les contours du motif avec une aiguille, puis, après avoir reporté la feuille sur la surface à dorer, on fait passer de la poudre de craie par les trous). Les formes sont ensuite reprises en gravure, et l'estampage du fond sur lequel se détache la surface polie donne l'illusion d'un damas. Cette technique est sans doute issue de l'orfèvrerie. Un panneau d'un retable du couvent de Baindt : Ce panneau, daté des années 1450, faisait partie d'un polyptyque sans doute réalisé pour le couvent des religieuses cisterciennes de Baindt près de Ravensburg, dans le sud de la Souabe. Il aurait comporté deux paires de volets ouvrants, présentant sur chaque face deux scènes superposées. L'ensemble ouvert devait mesurer 2 m de haut sur 3 m de large. D'autres panneaux sont conservés dans des collections publiques allemandes et suisses : La Résurrection du fils de la veuve de Naïn (Munich, Alte Pinakothek), Le Miracle du vin aux noces de Cana et La Guérison de l'aveugle-né (Stuttgart, Staatsgalerie) qui devaient prendre place à l'extérieur du retable. Après l'ouverture de la première paire de volets apparaissaient Saint Sébastien et saint Fabien (Zurich, Kunsthaus), en pendant du panneau dijonnais. Saint Onophrius recevant la communion et La Rencontre à la Porte Dorée (Zurich, Kunsthaus) figuraient peut-être au registre inférieur. Douceur et grâce des figures : Dans le panneau de Dijon, quelques éléments stylistiques rappellent le «style doux» du début du XVe siècle. Chez sainte Catherine, le léger fléchissement de l'attitude, la ceinture placée très haut, la taille mince et les épaules tombantes, ainsi que les courbes douces que décrit la bordure du manteau de sainte Dorothée, confèrent à l'ensemble une impression de grâce et d'élégance. Les visages aux formes rondes sont modelés par l'ombre et la lumière. Le traitement subtil du clair-obscur, avec des effets d'ombres colorées et de rehauts clairs, donne aux corps un relief sculptural. La palette est nuancée, les tons de brun, lilas, vert pomme et rouge cinabre sont dégradés en camaïeu. Cet intérêt pour l'harmonie colorée place ce peintre à part dans la production allemande contemporaine. Un peintre mystérieux : Deux panneaux d'un Retable de la Passion, conservés au musée de Darmstadt et représentant Le Portement de Croix et La Crucifixion ont donné son nom à cet artiste dont l'identité exacte est encore aujourd'hui discutée. Aucune des oeuvres du peintre ne porte de signature ni de date, et aucun élément probant ne permet de connaître son identité. D'autres éléments du même retable sont conservés à Stuttgart, Munich et Zurich. (Notice d'Isabelle Dubois, Fiche d'oeuvre, 2003, revue en 2013) ; en rapport avec : Me Darmstadt, Les Noces de Cana, Stuttgart, Me Darmstadt, La Guérison des aveugles, Stuttgart, Me Darmstadt, La résurrection ..., Munich, Me Darmstadt, St Onophrius, Zurich, Me Darmstadt, La Rencontre à la Porte d'Or, Zurich, Me Darmstadt, St Sébastien et st Fabien, Zurich

Matériaux/techniques

peinture à l'huile, bois

Dimensions

Dimensions Hauteur : 87 cm ; Largeur : 70.5 cm ; Hauteur (en cm) 87 ; Largeur (en cm) 70.5 ; Hauteur avec cadre (en cm) 98 ; Largeur avec cadre (en cm) 82.5 ; Epaisseur du cadre (en cm) 3.6

Inscriptions

inscription (latin, gothique)

Précision inscriptions

inscription, sur l'auréole de l'Enfant Jésus : IHESUS XPS ; inscription, sur l'auréole de Sainte Dorothée : SA(n)CTA THOROTEA VIRGO ; inscription, sur l'auréole : SA(n)CTA CHATERINA VIRGO

Sujet représenté

figures (sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Dorothée)

Précision sujet représenté

Dorothée et Catherine, vierges et martyres. Les deux saintes sont représentées en pied, sur un carrelage, devant un brocart d'or. Leurs nimbes portent des inscriptions qui les identifient : «san©ta thorothea virgo» et «sa(n)cta chaterina virgo». Sainte Dorothée, à gauche, qui vécut au IVe siècle, fut suppliciée par Fabricius, gouverneur de Césarée en Cappadoce, en raison de sa foi. Un certain Théophile lui ayant demandé par dérision de lui ramener des pommes et des roses du paradis, Dorothée vit apparaître devant elle un ange, portant une corbeille avec trois pommes et trois roses. La sainte est ainsi couramment représentée avec un angelot, ou comme ici avec le Christ enfant. Vêtu d'une tunique courte, celui-ci s'avance vers Dorothée et lui tend un panier de roses. La sainte porte sur la tête la couronne du martyre, de même que sainte Catherine d'Alexandrie qui l'accompagne à droite. Selon un récit légendaire répandu à partir du IXe siècle, cette sainte, qu'on dit morte en 310, fut demandée en mariage par l'empereur Maximien, mais elle refusa l'offre en raison de son mariage mystique avec le Christ. Elle sortit victorieuse d'une joute oratoire sur la foi chrétienne contre cinquante philosophes. Elle fut alors condamnée à être déchiquetée par une roue dentée, mais celle-ci se brisa miraculeusement et la sainte fut finalement décapitée. Ses attributs traditionnels, la roue, l'épée et la couronne, rappellent son martyre.

Etat de conservation

Bon état

Lieu de conservation

Dijon ; musée des beaux-arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; don ; Dijon ; musée des beaux-arts

Date acquisition

1907

Anciennes appartenances

Collection privée, Joliet Albert

Numéro d'inventaire

1943

Bibliographie

Magnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, Dijon, 1914 (1918 sur la couverture) (p. 133 (Ecole bourguignonne, XVe siècle))
Magnin (Jeanne), Picture in the Museum of Dijon, Dijon, 1914 (1915 sur la couverture) (p.133 (Ecole bourguignonne 15e siècle))
Winkler (Friedrich), "Zum Meister der Darmstädter-Passion", Zeitschrift für Bildende Kunst, Kunstkronik und Kunstliteratur, 64e année, I, 1930-1931 (p.38 (Maître de la Passion de Darmstadt) )
Hugelshofer (Walter), "Die altdeutschen Gemälde in den französischen Museen, I", Belvedere, t. 10, 1931 (p. 25, fig. 18/2)
Hugelshofer (Walter), "Vier kleine Bilder vom Meister der Darmstädter Passion", Städel Jahrbuch, VII-VIII, 1932 (p.74, reprod. p. 77)
Magnin (Jeanne), La peinture au Musée de Dijon, 3e éd. revue et complétée, Besançon, 1933 (p. 138 (Ecole bourguignonne XVe))
Held (Julius), "Zum Meister der Darmstädter Passion", Zeitschrift für Kunstgeschichte, 3, I, 1934 (p. 53)
Thieme et Becker, Allgemeines Kunstlerlexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, 1920 (1950, p. 76 (dans l'article Meister der Darmstädter Passion))
Bushart (B.), Katalog der Staatsgalerie Stuttgart, Stuttgart, 1957 (p. 72)
Grosmann, Hessische Heimat, 8, 1958/59
Stange (Alfred), Deutsche Malerei der Gothik, 11 vol., Berlin-Munich, 1934-1961 (T. III, 1959, pp. 148-149)
Bushart (B.), Katalog der Staatsgalerie Stuttgart, I, Alte Meister, Stuttgart, 1962 (T. I, p. 60)
Salm (Christian) et Goldberg (Gisela), Alte Pinakotek München, Katalog, II, Altdeutsche Malerei, Munich, 1963 (p.127)
Werner (N.), "Zum Meister der Darmstädter Passion", Kunst in Hessen und am Mittelrhein, Schriften der hessischen Museen, 9, 1969 (pp. 40, 46)
Stange (Alfred), Kritisches Verzeichnis der Deutschen Tafenbilder vor Dürer, 3 vol., Munich, 1967-1978 (T. II, 1970, n° 441 p. 100-101)
Schmidt (Hans M. ), "Zum Meister der Darmstädter Passion", Kunst in Hessen und am Mittelrhein, 14, 1974 (Abb. 13 pp. 46-47, pp. 10-11, 24, 35, 39, 40, reprod. p. 24)
Wolfson (Michael), "Der Meister der Darmstädter Passion", Kunst in Hessen und am Mittelrhein, n° 29, 1989
Starcky (Emmanuel), Gras (Catherine) et Meyer (Hélène), Le musée des beaux-arts de Dijon, Paris, 1992 (Musées et Monuments de France, Fondation Paribas) (p. 42, reprod et p. 45)
Maler des Lichtes. Der Meister der Darmstädter Passion, Berlin : Gemäldegalerie, 2000 (article de Rainald Grosshans, "Der Meister der Darmstädter Passion in der kunsthistorischen Forschung", pp. 9-12, Abb. 17, Tafel XV)
Dubois (Isabelle), "Le Maître de la Passion de Darmstadt : sainte Dorothée et sainte Catherine", Dijon, 2003 (fiche pédagogique)
Zeit zeichen - Band 6, Kunst im "Exil" - Kunstwerke aus dem Landkreis Ravensburg in aller Welt, Ravensburg : Kreissparkasse Ravensburg, 2009 (pp. 32-35, reprod. coul. p. 33)

Rédacteur

Jugie Sophie ; Bardin Dominique

Copyright notice

© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© François Jay - musée des beaux-arts de Dijon

 

Renseignements sur le musée

 

01370007397

Notices :  

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Requête :   ((Allemagne) :LIEUX )
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