Précision inscriptions
|
annoté en haut à gauche : ALBUM DE L'INTRANSIGEANT. ; titré en haut à droite : PL. N°5 / LES FUSILS GISQUET ; annoté en bas au centre : QUE CACHEZ VOUS LA, MES GAILLARDS N'EST CE PAS UN PÔT DE ...? ; annoté plus bas : "N'est-il pas vrai que, dans les marchés de fusils et de draps, M. Casimir-Perier et le maréchal Soult ont reçu chacun un pot-de-vin qui serait de plus d'un million?" / A cette question posée par Armand Marrast dans la Tribune et la Révolution, les interrogés répondirent par un procès en diffamation qui valut à l'interrogateur six mois de prison, trois mille francs d'amende et vingt-cinq francs de dommages et intérêts. Il n'en fut pas moins démontré que Gisquet, d'abord employé de la banque des frères Perier, puis banquier lui-même, devait à ses anciens patrons plus d'un million et venait de suspendre ses paiements quand il fut chargé d'acheter 140000 fusils destinés à armer la Garde nationale. Il trouva ces fusils, dont près de cent mille étaient des armes de rebut, à Londres et les revendit au gouvernement français deux millions et demi de plus que n'eussent valu des armes de bonne qualité. Conclusion : Gisquet s'acquitta de ses dettes et Casimir-Perier rentra dans les sommes qui lui étaient dues. La France avait payé. Armand Marrast, honnête homme dans la plus complète acception du terme, fut, depuis : membre du Gouvernement provisoire ; Président de l'Assemblée nationale, et ... mourut sans laisser de quoi se faire enterrer. La lithographie représente Armand Marrast tenant par la basque Casimir-Perier que précède le maréchal Soult.
|