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Historique
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Cette oeuvre représente un saint habillé en évêque, reconnaissable à sa mitre et à sa crosse, en train d'opérer un miracle devant un roi. Si l'on se réfère à la Légende dorée, il peut s'agir d'un élément de retable consacré à saint Barthélémy combattant l'idolâtrie. En effet, le saint fait chuter l'idole en présence d'un roi indien, très certainement dans le but de le convertir. La colonne au sommet de laquelle se trouve l'idole se trouve au centre de la composition, à gauche de celle-ci, l'évêque est accompagné de deux hommes, l'un vêtu en habit religieux, en noir, l'autre vêtu de vert et de rouge, association chromatique propre aux maîtres flamands et hispano-flamands, tel Pedro Berruguete . A droite de la composition, partie vers laquelle bascule l'idole, se trouve le roi assis sur son trône, dans un décor où sont concentrés les motifs décoratifs : la tenture et le tapis avec lesquels l'artiste tente d'exprimer timidement la profondeur. L'illusion de la troisième dimension reste irrésolue : l'arrière plan de l'oeuvre représente deux baies dont les ouvertures sont peintes en or sans aucun motif ni paysage. Cette oeuvre est représentative du courant hispano-flamand qui est l'expression hispanique du gothique international finissant, plus particulièrement en Castille, dans la seconde moitié du XVe siècle. Les connotations flamandes sont visibles dans le rendu des physionomies et les plis des habits et dans le traitement de la lumière. La main du saint dirigée vers l'idole et celle du roi, exprimant la surprise devant la chute de l'idole, se rejoignent au niveau de la colonne. La représentation des mains, leur finesse, l'étirement des doigts, leur blancheur sont caractéristiques des peintures gothiques. Leur fonction l'est également : effectivement ces oeuvres religieuses propres à diffuser le dogme chrétien ont un caractère pédagogique et la gestuelle des mains dirige le regard et indique explicitement ce qu'il faut voir, comprendre et apprendre. EH
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Bibliographie
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Inventaire général des collections du musée Goya, Tome I, Peintures hispaniques - sous la directions de Jean-Louis Augé, Conservateur en Chef des musées de Castres (N°19, p.39)
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catalogue - notice complète
