Précision auteur/exécutant
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GILLI : Nice, 1938 ; Après avoir fait ses débuts à Nice, en 1964, Claude Gilli partage les expériences de Robert Malaval sur " l'aliment blanc " (1965) et celles que Martial Raysse consacre à une nouvelle " hygiène de la vision ", en créant des " ex-voto " pleins d'humour et de poésie. Au milieu des années soixante, il se singularise, dans le sillage des Nouveaux Réalistes et des adeptes du Pop Art, par ses " Coulées " de peinture en bois découpé, qui retiennent l'attention de la critique lors de la biennale de Venise de 1966. Les jets de peinture figée se répandent en flaques colorées et connaissent alors un grand succès international. Pierre Restany s'en fait l'écho et célèbre à son tour " ces nymphéas du ripolin.à la frontière du Pop-Art et de l'Op-art ". Ces Deux rouleaux de grillages, offerts par l'artiste au musée, appartiennent à cette rare et très remarquable production minimale. Ils ont figuré à l'exposition de " l'Ecole de Nice ", organisée par René Bouilly, à la Galerie des Beaux-arts, dans le cadre de la cinquième édition du Festival Sigma, en novembre 1969. Claude Gilli réalisa, à la galerie des beaux-arts, une performance avec des escargots vivants qui a laissé des traces, écrites et photographiques, dans la mémoire bordelaise de l'époque. Cette perfomance a été renouvelée sur place, en mai 2004, à l'occasion de l'exposition Gilli & Co, qui réunissait une centaine d'oeuvres. En souvenir de cette performance, Claude Gilli a offert au musée une Trace d'escargot sur toile qui appartient à une série historique, réalisée au milieu des années soixante dix. Cette variation personnelle de la proposition suprématiste de Malevitch (Carré noir sur fond blanc), se présente sous la forme d'une toile peinte en noire, sur laquelle l'artiste a repris, au pinceau et à la peinture blanche, les traces transparentes aléatoires laissées par quelques dizaines d'escargots libérés d'une boite blanche, dont la silhouette découpée occupe la partie inférieure du tableau. (OLB)
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