|
Précision auteur/exécutant
|
Christian Segaud naît le 06 octobre 1950, au 58 rue Jean Jaurès, au Creusot. Diplômé de l’Ecole Art Média de Chalon-sur-Saône, il travaille en free-lance pour des magazines et pour la CBS avant de rejoindre le Centre de Création pour l’Enfance en Bourgogne où, dans les années 1970-80, il se consacre à la réalisation d’expositions (créations et montages) ainsi qu’à la création et à la réalisation de décors de théâtre pour enfant. Dès sa création en 1994, il rejoint l’Agence Nationale de Création Rurale, installée à Chalon-sur-Saône et dirigée par Daniel Meiller. Chargé de mission au sein de l’ANCR, il participera activement à la création des expositions itinérantes sur le thème de l’alimentation, la chasse, au contact du Muséum national d’histoire naturelle de Paris et d’artistes tels que Messagier ou Cueco. Il reprend ensuite la création à son compte et obtient notamment son agrément DRAC pour ses interventions dans les établissements scolaires du territoire. L’idée des carnets de voyage naît, dans son esprit, en 1978 : il arpente les rues de la ville et fixe ses impressions urbaines sur des feuillets dessinés ou peints qu’il rassemble dans des carnets dont les formats varient de la miniature au panoramique (H 30 x L 60 cm) intitulés, avec systématisme, « Voyage au Creusot ». Trois thèmes prennent du relief dans sa pratique artistique : l’entomologie, les natures mortes, la ville du Creusot. C’est cette dernière, exclusivement, qui intéresse l’Ecomusée Creusot Montceau, et le caractère systématique de sa démarche qui lui confère une dimension documentaire : son champ d’investigation se limite à quelques quartiers du centre-ville sillonnés, quotidiennement, à pied ou en voiture selon la météorologie. Cette dernière indication prend tout son sens quand on découvre qu’elle figure régulièrement dans les oeuvres, tantôt au recto, tantôt au verso des supports. Une certaine récurrence caractérise les lieux croqués bien que, d’oeuvre en oeuvre, les cadrages varient pour un même espace. Souvent désaxés ou en contre-plongée, ces derniers ne sont pas sans évoquer le travail de repérage d’un cinéaste travaillant caméra à l’épaule et confère une dimension singulière à la représentation de la ville qu’il nous livre. Il n’est pas rare que les supports soient assemblés : Christian Segaud revendique un travail spontanée, réalisé pourrait-on dire, au coup de coeur, à partir du support qui lui tombe sous la main au moment de l’intervention. L’immédiateté prime sur la préparation, elle transparaît dans les montages auxquels il est contraint pour progresser dans le motif et dans les formats qui n’excèdent pas le A3. Certaines oeuvres sont réalisées sur deux voire trois feuilles. Sa pratique quotidienne et l’amplitude géographique limitée qui le motivent confèrent à son oeuvre une dimension de reportage à la valeur documentaire précieuse pour l’Ecomusée Creusot Montceau. Depuis presque trente ans, il nous est ainsi possible, au travers de ces cinq cents oeuvres, de suivre l’évolution de certaines devantures de magasins, voire la vie commerçante, celle des usines ou de certains lieux de convivialité tels les cafés.
|
catalogue - notice complète
