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Domaine
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sculpture
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Dénomination
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statue
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Titre
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Louis XIII enfant
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Auteur/exécutant
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RUDE François (auteur) ; CAUCHOIS (ciseleur) ; BARBEDIENNE Bernard (fondeur)
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Précision auteur/exécutant
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RUDE : Dijon, 1784 ; Paris, 1855 ; nationalité : Française BARBEDIENNE : Paris, 1909 ; Livry-Gargan, 1929 ; nationalité : Française
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Ecole
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France
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Lieu création / utilisation
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France, Ile-de-France, Paris (lieu de création)
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Période création/exécution
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4e quart 19e siècle
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Millésime création/exécution
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1878
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Genèse
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oeuvre en rapport
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Historique
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Le duc Honoré de Luynes (1802-1867), passionné d'histoire et d'art, décide en 1838 de rénover son château de Dampierre (Yvelines). Il veut y honorer Louis XIII, à l'origine de la fortune de sa famille après que son ancêtre, le connétable Charles d'Albert de Luynes (1578-1621), avait aidé à établir son autorité au début de son règne. C'est après avoir admiré, au Salon de 1838, la statue du Maréchal de Saxe, commandée en 1836 pour le Musée de l'Histoire de France à Versailles, que le duc fait appel à François Rude. Par une lettre du 6 décembre 1840, Rude s'engage auprès de Duban à faire le modèle en plâtre, grandeur nature, pour 10 000 francs. En 1842, le plâtre original est transmis aux fondeurs Richard, Eck et Durand qui réaliseront la fonte en argent pour 12 000 francs, pour le 1er janvier 1843. Rude donnera ensuite le projet du socle, qui sera réalisé en 1843, pour 3 000 francs, en bronze enrichi de plaques de marbre. Le duc de Luynes commandera encore à Rude en 1845, un buste du connétable Charles d'Albert de Luynes pour compléter le décor de la salle Louis XIII. Pour imaginer son personnage, Rude s'est inspiré d'une gravure de 1618, représentant Louis XIII prenant une leçon d'équitation. Il campe le jeune roi en marche, la cravache en main, vêtu d'un élégant costume dont tous les détails sont rendus avec autant d'exactitude que de plaisir. Le socle est orné de quatre génies portant les attributs royaux : couronne, casque, épée et sceptre, Rude reprend aussi, face et revers, une médaille frappée en 1621 quand Charles d'Albert de Luynes fut nommé connétable, pour évoquer l'illustre ancêtre de son commanditaire. Une deuxième version, aujourd'hui conservée au musée des beaux-arts de Dijon, fondue en bronze par Barbedienne en 1878 pour un membre de la famille de Luynes, le duc de Chaulnes, fut présentée à l'Exposition Universelle de 1878, où elle attira l'attention de Théophile Gauthier. Ce second tirage réalisé en bronze à la demande de la famille propriétaire du premier tirage en argent, à une époque où possession physique vaut possession des droits d'auteurs, doit être considéré comme une oeuvre originale. Le bronze, une fonte au sable monté à la romaine, est d'une extraordinaire qualité. La virtuosité de Rude est admirablement servie par celle du fondeur et du ciseleur, Cauchois. La statue de bronze a quitté la France peu avant la Seconde Guerre Mondiale : elle est passée en Argentine après le mariage de Philippe, onzième duc de Luynes, avec Juana Diaz, fille adoptive de Saturnino Unzué, membre d'une importante famille de ce pays ; elle passe ensuite dans une autre collection privée, toujours en Argentine.Alors que la statue d'argent a été volée, on mesure l'importance de la réapparition et du retour en France, dans une collection publique, de cette deuxième et probablement désormais unique version du Louis XIII de François Rude. Dans l'oeuvre de Rude, déjà largement représentée dans le musée de sa ville natale, la statue de Louis XIII enfant est un jalon important et jusque là manquant. Elle illustre le moment où la sollicitation d'un commanditaire, puis le succès rencontré auprès du public, poussent définitivement Rude dans la voie de la sculpture d'histoire, genre majeur dans l'art du XIXe siècle. Le plâtre original est réalisé en 1842, puis une fonte en argent en 1843. ; voir aussi : Louis XIII enfant (2013-6-1) oeuvre préparatoire
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Matériaux/techniques
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bronze
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Description
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2 parties : la statue et son socle ; Fonte au sable
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Dimensions
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Dimensions Hauteur avec socle : 258 cm ; Largeur avec socle : 107 cm ; Profondeur avec socle : 107 cm ; Hauteur avec socle (en cm) 258 ; Hauteur (partie supérieure) (en cm) 170 ; Largeur (en cm) 107 ; Poids (en kg) 380
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Inscriptions
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signature ; inscription
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Précision inscriptions
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inscription, sur le socle, à l'avant, sur le médaillon : REGIS GLORIA ; inscription, sur le socle, à gauche sur le cartouche : FAIT EN L'AN / MDCCCXLIII / PAR Fcois RVDE ; inscription, sur le socle, à droit sur le cartouche : A LA MEMOIRE / DU ROI LOVIS XIII / HONORE D'ALBERT / DE LVYNES / MDCCCLXLIII ; signature, sur la terrasse : Fcois RVDE / MDCCCXLIII / BARBEDIENNE Fondeurs/ PARIS 1878 / CH. CAUCHOIS Ciseleur ; inscription, à l'arrière, autour du profil en médaillon : CH. DALBERT. DUC. D. LUYNES. PAIR. ET. CONF. ST. DFR / 1621
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Sujet représenté
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portrait (Louis XIII, adolescent, roi de France, Bourbon, en pied, botte)
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Etat de conservation
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Bon état
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Lieu de conservation
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Dijon ; musée des beaux-arts
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; don ; Dijon ; musée des beaux-arts
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Date acquisition
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2007
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Anciennes appartenances
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Collection privée, Chaulnes Duc de ; Collection privée, Argentine
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Numéro d'inventaire
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2007-4-1
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Exposition
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Exposition Universelle, Paris, 1878 François et Sophie Rude. Un couple d'artistes au XIXe siècle, citoyens de la Liberté, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 12 octobre 2012 - 28 janvier 2013 (Cat. 120 p. 260, repr.) L'Invention du passé. Histoires de coeur et d'épée en 1802-1850, Lyon : musée des beaux-arts, 19 avril - 21 juillet 2014, Tome II (Cat. 10.17 p. 174-175, repr. p. 174)
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Bibliographie
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Legrand (Maximilien), Rude, sa vie, ses oeuvres, son enseignement, considération sur sa sculpture, Paris, 1856 (p. 67, 79, 139) Silvestre (Théophile), Histoire des artistes vivants. Etudes d'après nature par Théophile Silvestre, illustrée du portrait des artistes gravé à l'eau-forte d'après le dagguerréotype. Catalogue par M. L.M. de Virmond. Rude, Paris, E. Blanchard Libraire Editeur, 1856 (p. 316, 328) Mantz (Paul), "Exposition en faveur des Alsaciens Lorrains (troisième article)", Gazette des Beaux-Arts, 1874, t. X, p. 289-309 Bertrand (Alexis), François Rude, Paris, Librairie de l'Art, 1888 (p. 4, 82-84, 122) Müntz (Eugène), "Variétés - François Rude, le duc de Luynes et la statue de Louis XIII", Le Bulletin de l'art ancien et moderne, n° 41, janvier 1900, p. 5-6 Calmette (Joseph), François Rude, Paris, 1920 (p. 116-117) Fourcaud (L. de), François Rude, sculpteur : ses oeuvres et son termps, Paris, 1904 (p. 256-272, 479-481) Lami (Stanislas), Dictionnaire des sculpteurs de l'Ecole française du dix-neuvième siècle, Paris, librairie ancienne Honoré Champion, t. IV, 1921 (p. 212) Metman (Bernad), "La petite sculpture au XIXe siècle. Les éditeurs", Archives de l'art français, Nouvelle période, t. XXX, 1989, [p. 175-218] (p. 176, 190) Jugie (Sophie), "Un moment de l'histoire de France", Le Journal des Arts, n° 270, 30 novembre au 13 décembre 2007 (p. 6, repr.) Jugie (Sophie), Chevillot (Catherine) et Leroy-Jay Lemaistre (Isabelle), "Une statue de François Rude pour le musée des Beaux-arts de Dijon", La Revue des Musées de France - Revue du Louvre, décembre 2007, n° 5, pp. 79-85 (repr. p. 79 (détail), 80 et 82 (détails)) Jugie (Sophie), "Louis XIII enfant de François Rude : une acquisition majeure pour le musée des beaux-arts, grâce au mécénat d'APRR", Bulletin des Musées de Dijon, années 2006-2007, Dijon, 2008, n° 10, p. 75-79 (fig. 1, 5) "Acquisitions du musée des beaux-arts en 2006", Bulletin des Musées de Dijon, années 2006-2007, Dijon, 2008, n° 10 (p. 135, repr.) Joseph (Wassili), "Rude et la célébration des gloires nationales", Dossier de l'Art, Hors-série, n° 19, pp. 34-39 (p. 36, repr.) Joseph (Wassili), François Rude (1784 - 1855), sculpteur romantique, thèse de doctorat sous la direction de Barthélémy Jobert, Université Paris-Sorbonne, 2014 (Vol. II, fig. 471 a-c, 478 ; Vol. IV, Cat. 117-3) Paul Cabet. Elève de François Rude, Nuits-Saint-Georges : Musée, 2 mai - 31 octobre 2015 (p. 23, repr. p. 24) Champion-Vallot (Lucile), Rude et ses élèves (Ateliers bruxellois - ateliers parisiens), thèse de l'Ecole du Louvre sous la dir. de Catherine Chevillot, 2013, 3 tomes (p. 262, illustr. coul.)
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Rédacteur
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Lhuillier Anne ; Bardin Dominique
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Copyright notice
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© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Dijon, musée des beaux-arts
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Renseignements sur le musée
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01370037410
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