Joconde - catalogue - dictionnaires
Joconde
Portail des collections
des musées de France
logo  catalogue - notice complète
  icone imprimer
Réponse n° 34
Domaine

beaux-arts ; sculpture ; croyances - coutumes

Dénomination

monument funéraire

Titre

Cénotaphe de Pierre Odebert

Auteur/exécutant

DUBOIS Jean (sculpteur)

Précision auteur/exécutant

DUBOIS : Dijon, 1625 ; ?, 1693

Lieu création / utilisation

France, Bourgogne, Côte-d'Or, Dijon (lieu de création, lieu d'utilisation)

Période création/exécution

17e siècle

Genèse

objet en rapport

Historique

Courtépée, dans son ouvrage "Description générale et particulière du duché de Bourgogne", note la présence de ce "monument sculpté par Dubois [qui] est adossé au mur de la nef [de l'église Saint-Etienne, alors cathédrale de Dijon]", et ajoute "de l'autre côté est celui de Louis Odebert son père". Louis-Bénigne Baudot décrit au jour le jour les événements survenus à la Cathédrale de Dijon durant la période révolutionnaire. Le cénotaphe a donc été déplacé de la Cathédrale avant le 1er juillet 1792. Dans des documents rédigés en 1985 et 1987, le chanoine Marilier mentionne : Le "monument funéraire [a été] apporté [à la Chapelle Sainte-Anne] de l'ancienne église Saint-Etienne au début du 19e siècle". Ce cénotaphe est attribué à Jean Dubois dans "l'Inventaire des richesses d'art de la France, Monuments civils", Tome VII, Paris, 1905. Cette attribution est également reprise par Sylvain Laveissière dans son dictionnaire, et le chanoine Antoine Violet ; voir aussi : Cénotaphe (950.1.6) et le panneau commémoratif (950.1.8)

Matériaux/techniques

calcaire, marbre noir, peint, taillé, doré

Description

Cénotaphe en calcaire d'Asnières sculpté et peint, avec des plaques en marbre noir portant des inscriptions en lettres dorées. Informations données par Pierre Rat : pierre calcaire oolithique à fine granulométrie, étant reconnue comme pierre d'Asnières. La plaque gravée est en marbre noir ; Cadre architecturé à deux registres, en calcaire d'Asnières recouvert d'un badigeon blanc, contenant deux plaques de marbre noir inscrites en lettres d'or. Le registre inférieur repose sur une console ornée de deux palmes croisées. Deux têtes de mort ailées et couronnées de laurier se trouvent sur les côtés. L'entablement, orné de feuillages, sert de support à deux anges en pied portant des draperies : l'ange de gauche est pleurant et essuie ses larmes de sa main gauche ; tandis que l'ange de droite tient un sablier dans sa main droite levée. Les deux anges se situent de part et d'autre du registre supérieur, dont la corniche est ornée de feuilles d'acanthe. Le registre supérieur comporte une dédicace en latin sur une plaque de marbre noir située à l'intérieur d'un cadre en pierre orné de motifs sculptés. Le registre inférieur comporte une dédicace en français, également sur une plaque de marbre noir, ainsi que sur les montants, en dehors du cadre, deux courtes inscriptions en latin toujours sur une plaque de marbre noir.

Dimensions

Hauteur en cm 394 ; Largeur en cm 212

Inscriptions

inscription (latin)

Précision inscriptions

dédicace : Dédicace en lettres d'imprimerie dorées, sur la plaque supérieure en marbre noir : DD. P.O / STA VIATOR ET LEGE / ACCESSISTI AD VIRI TVMVLVM QVI NOBILIOREM SI PASSVS / ESSET MERVERAT / PETRVS ODEBERTVS HIC IACET / IN LIBELLOR. SVPPL. CVRIA PRAESES. / MAGNI NOMINIS MAJORISQVE VIRTVTIS : / QVI DVM NON PAVCIS PRAEFVIT, OMNIBVS PROFVIT./ IVS SVVM CVIQVE TRIBVENDO. / NEC MIRVM, NAM ET DE SVO IPSE CVIQUE TRIBVIT. / ET QVAM FERVIDAE IN DEVM PIETATIS, TAM PROFVSAE IN / PAVPERES LIBERALITATIS FVIT. / ILLIS VICTVM, ILLIS HOSPITIVM PRAEBVIT. / AMPLISSIMA DIVIONE ET AVALLONE XENODOCHIA EXTRVXIT : / VRBIVM ORNAMENTA, SEV POTIVS PROPVGNACVLA. / PATRVM CAPVCINORVM CAENOBIVM AVALLONE INSTAVRAVIT / GYMNASIVMQUE IN IBI FV[N]DAVIT, INSIGNE[M] INFORMANDIS IVVENV [M]./ ANIMIS PALAESTRAM / AD HAEC PIISSIMAE CONIVGIS ODETTAE MAILLARD, CONSILIO VSVS : /QVAE NON OPIMA DOTE MAGIS QVAM PRAECLARIS ANIMI DOTIBVS, / PIETATE ET DILIGE[N]TIA TANTIS OPERIBVS INCVMBE[N]TEM IVVIT. / IPSE DEINDE THEOLOGIAE SCHOLA[M] IN COLLEGIO DIVIO GODRANIO / APERVIT. / SEMINARIVM EPISCOPALE DITAVIT, REFUGIVMQUE. / ET EFFVSIS IN PAUPERES OPIBVS, ILLOS TANDEM HEREDES / INSTITVIT. / VT QVORVM HOSPES EXTITERAT EORVM NV[N]CVPARETVR PATER/ HIS PERACTIS OBIIT ANNO AETATIS SVAE 87 . DIE 19 IOB/ 1661 / PVBLICO LVCTV SEPVLTVS, QVEM DVM VIXIT ABSTERSERAT. / ABI VIATOR ET LVGE. , traduction : Passant, arrête toi et lis. Tu es parvenu au tombeau d'un homme, qui s'il l'avait permis, aurait mérité une sépulture plus noble. Ci-gît Pierre Odebert, Président aux requêtes du Palais. Il fut le porteur d'un nom illustre, mais sa vertu fut plus grande encore. Car tandis que ses responsabilités furent très grandes, il fut utile à tous, en rendant son droit à chacun. Et ce n'est pas étonnant, car il donna de sa propre personne à chacun. Envers Dieu, il fut d'une piété aussi ardente que sa générosité envers les pauvres fut grande. A ceux-ci il donna la nourriture et cet hospice. A Dijon et Avallon, il fit élever de vastes hôpitaux. Ceux-ci furent des joyaux, ou plutôt des remparts de ces villes. A Avallon, il établit le ? des Pères Capucins et y fonda un collège, qui fut une école célèbre, destinée à la formation des jeunes gens. En tout cela, il utilisa le conseil de son épouse très dévouée, Odette Maillard. En effet, la richesse de la dot de celle- ci n'excédait pas les dons de son âme admirable, et ce fut avec fidélité et empressement qu'elle aida celui qui s'appliquait à des tâches aussi importantes. Pierre Odebert fonda ensuite la chaire de théologie du Collège des Godrans, à Dijon. Il enrichit le séminaire diocésain et l'asile (?). Après avoir distribué ses richesses aux pauvres, il institua ceux-ci ses héritiers, de sorte qu'il fut appelé le père de ceux à qui il avait donné l'hospitalité. Toutes ces oeuvres accomplies, il mourut en sa 87è année, le 19 décembre 1661, et fut enseveli au milieu des larmes du peuple, qu'il avait séchées tant qu'il vécut. Maintenant va, et porte son deuil. ; Dédicace en lettres d'imprimerie dorées, sur la plaque inférieure : PIERRE ODEBERT, CONSEILLER AU PARLEMENT DE DIJON. / PRESIDENT AUX REQUETES DU PALAIS ET ODETTE MAILLARD / SON EPOUSE, DES 1633, FONDERENT LA MAISON Ste ANNE. / EN L'ENDROIT OU EST MAINTENANT L'APARTEMENT DES FILLES / Ste ANNE DE L'HOPITAL, ET EN 1645, IL FIRENT REDIGER / TOUS LES ACTES D'ERECTION, DOTATION ET ADMINISTRATION / DE CET ETABLISSEMENT./ EN 1665 ET ANNEES SUIVANTES, ILS FIRENT CONSTRUIRE / LA MAISON RUE St PHILIBERT OU L'ETABLISSEMENT / DES ORPHELINES FUT TRANSFERE ET OU ELLES SONT RESTEES / JUSQU'A NOEL 1803. TEMPS AUQUEL L'ETABLISSEMENT / FUT TRANSFERE DANS LA MAISON CONVENTUELLE / DES CIDEVANT RELIGIEUSES BERNARDINES / EN EXECUTION D'UN ACTE D'ECHANGE / PASSE PARDEVANT NOTAIRE LE 25 BRUMAIRE AN 12 / OU 17 NOVEMBRE 1803, ENTRE M.RANFER, MAIRE DE DIJON. / ET MM. DURANDE THERY / BOURSOT CHARBONNEL ET / RICHARD MONTAUGE /TOUS ADMINISTRATEURS DES BIENS DE CETTE MAISON / SOEUR GIBON SUPERIEURE. / SOEUR MOREAU ECONO ME. ; Inscription en lettres d'imprimerie dorées, sur la plaque latérale gauche en marbre noir : MANVM SVAM / APERVIT INOPI, traduction : Elle ouvrit (ou : elle ouvre) sa main à l'indigent (Proverbes 31, 20) ; Inscription en lettres d'imprimerie dorées, sur la plaque latérale droite en marbre noir : BEATVS QVI / INTELLIGIT / SVPER EGENVM, traduction : Heureux qui pense au pauvre (Ps 41, 1) ; graffiti, date : Graffiti et date gravés sur le dessus de la corniche : Jh RONVOT 1862

Onomastique

Odebert Pierre

Utilisation/destination

culte des morts

Période utilisation/destination

17e siècle ; 18e siècle

Sujet représenté

ornementation (crâne, aile, laurier, volute, os, volute, guirlande, jonc, acanthe, ange, en pied, draperie, livre, sablier, ornement à forme géométrique, palme)

Lieu de conservation

Dijon ; musée d'Art Sacré

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; achat ; Dijon ; musée d'Art Sacré ; classé MH

Date acquisition

1950

Anciennes appartenances

Centre Hospitalier Régional de Dijon

Numéro d'inventaire

950.1.7 ; 00058 (Référence Texto MAS) ; 003 (Inventaire Marilier)

Commentaires

Cénotaphe mentionné sur l'inventaire de mai 1981 du chanoine Marilier. ; Pierre Odebert (Avallon, 1574-Dijon, 1661) est conseiller au Parlement de Dijon et Président aux requêtes du Palais. Constatant les ravages de la peste de 1631 et n'ayant pas d'enfant, il décide, avec sa femme Odette Maillard, de fonder un hospice afin d'y recueillir des orphelins et orphelines et leur apprendre un métier. Dès 1633, les époux Odebert fondent l'Hostel Sainte-Anne. D'abord au bord de l'Ouche, dans les appartements de l'hôpital Notre-Dame de la Charité fondé en 1504, il est ensuite transféré en 1686, rue Condorcet, où des terrains sont acquis dès 1682 pour construire d'immenses bâtiments. Mais, en 1803, ces bâtiments sont convoités pour installer le lycée impérial. Le monastère des Bernardines, n'étant plus occupé par les religieuses depuis la Révolution, les orphelines s'installent dans ces bâtiments dès la fin de l'année 1803.

Exposition

"Hospice et Hôpital, 1803-1974", Dijon, Musées de la Vie Bourguignonne et d'Art Sacré, du 21 septembre au 30 décembre 2002

Bibliographie

COURTEPEE et BEGUILLET, "Description générale et particulière du duché de Bourgogne", Le Coteau, Editions Horvath, 1986 (rééd. de 1847, Dijon, Editions Lagier) (Tome 2, p. 92)
FETU (Nicolas), "Index analytique des objets d'art et d'archéologie existant en 1892 dans les églises, hospices, couvents... de la ville de Dijon", Dijon, Imprimerie Jobard, 1892 (p. 36 et 37)
CHABEUF (Henri), "Dijon à travers les âges : histoire et description", Dijon, Damidot, 1897 (p. 113 et 114)
CLAUDON (Ferdinand), "Les monuments historiques de la Côte-d'Or au 31 décembre 1913", Dijon, Jobard, 1915 (p. 36)
LAVEISSIERE (Sylvain), "Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art de Bourgogne", Paris, F. de Nobele, 1980 (Tome 1, p. 187)
MARILIER (Jean), "Le musée d'Art Sacré de Dijon", Dijon, Imprimerie municipale, 1980 (notice 21)
MARILIER (Jean), "Le musée d'art sacré de Dijon", Dijon, Imprimerie municipale, 1985 (notice 21)
MARILIER (Jean), "Le musée d'Art Sacré de Dijon", Dijon, Imprimerie municipale, 1987 (notice 21)
BEAUVALOT (Yves), " A propos des monuments funéraires des Odebert par Jean Dubois (1625-1694) : nouvelle approche et découvertes", Bulletin des musées de Dijon, 2014-2015, n°14, p. 44-54 (ill. p. 46)

Rédacteur

Darviot Alix-Anne

Copyright notice

© Dijon, musée d'Art Sacré, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© Perrodin - utilisation soumise à autorisation

 

Renseignements sur le musée

 

01390009035

Notices :  

1   2   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200  

Lots de réponses :  

1-200  201-400  401-600  601-800  801-1000  1001-1200  1201-1400  1401-1600  1601-1800  1801-2000  2001-2200  2201-2400  2401-2600  2601-2800  2801-3000  3001-3200  3201-3400  3401-3600  3601-3664 


Requête :   ((sculpteur) :AUTR )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=5, Génériques=0