céramique ; vie politique - administrative

statuette

La Chalotais

FAIENCERIE GRAINDORGE (faïencerie)

GRAINDORGE : Ladislas Graingorge (1826-1901) installé à Rennes comme émailleur puis au Rohu (commune de Lanester dans le Morbihan) où il fonde une importante manufacture. A sa mort sa faïencerie est gérée par son fils Abel. Son second fils, Charles, fonde une faïencerie à Dinan où Ladislas travailla vers 1895-1898. En 1918, à la mort d'Abel la fabrique de Rohu est fermée et les moules vendus à la fabrique de Malicorne (Sarthe). A la mort de Charles, en 1915, son fils Edgar reprend l'entreprise jusqu'en 1923 et la cède progressivement à M.Bazin à partir de 1919

France, Bretagne, Ille-et-Vilaine, Rennes (lieu d'exécution)

4e quart 19e siècle

objet en rapport

voir aussi : statuette (2007.9.1) Objet similaire, statuette (2007.9.1)

terre cuite, faïence, émail, moulage, cuisson de dégourdi, glaçure à l'étain, cuisson de grand feu

Statuette creuse ouverte à la base; entièrement émaillée à l'intérieur Couleur de la terre : brique ; Statuette d'une assez grande finesse La Chalotais est debout, sur un socle blanc carré et uni. Ses cheveux, longs et presque noirs, entourent un visage émacié. Il porte des vêtements de juriste : la chape de juriste tachetée de noir sur les épaules au dessus de laquelle apparaît une cravate de dentelle. Il est également vêtu d'une robe marron clair et d'un manteau violet. On aperçoit une chaussure à boucle pour le pied droit. Le bras droit est tendu vers le sol, la main ouverte, paume vers l'extérieur. Le bras gauche est également tendu vers le bas, tandis que la main se referme sur un livre de couleur verte (seule touche de couleur dans un camaïeu de bruns et manganèse). (Mémoire de B. BRUNET de la CHARIE : la faïence religieuse des 18e et 19 ème siècles). Anciennement identifié comme une représentation de saint Yves

Hauteur en cm 45 ; Largeur en cm 16.5 ; Profondeur en cm 13.7 ; Largeur de la base en cm 16.5

commémoration

La Chalotais, héros de la résistance au pouvoir central On a du mal à imaginer aujourd'hui ce que fut l'épreuve de force engagée entre le Parlement de Bretagne et le pouvoir royal dans les années 1760 et à quel point cette résistance fut populaire en Bretagne. Né à Rennes le 6 mars 1701, Louis-René Caradeuc de La Chalotais fit une carrière de magistrat dans sa ville natale jusqu'au rang de procureur général au Parlement de Bretagne. Homme des "Lumières", il s'opposa aux Jésuites et contribua puissamment à leur expulsion du royaume en 1762. En 1765, il publia un Essai sur l'éducation nationale qui eut un grand retentissement et fut bientôt traduit en d'autres langues. Il mena surtout le front du refus contre les nouvelles taxes que le pouvoir royal voulait imposer à la Bretagne, s'opposant avec la plus grande fermeté au duc d'Aiguillon, le gouverneur de la province. Ne parvenant pas à le faire céder, le pouvoir royal recourut à la force et, en pleine nuit, dans le plus grand secret pour éviter d'ameuter les habitants de Rennes, des gens d'armes munis de lettres de cachet procédèrent à l'arrestation de La Chalotais ainsi qu'à celles de son fils et de trois autres conseillers qui furent expédiés et enfermés au fort du Taureau, en baie de Morlaix, puis exilé à Saintes. La popularité du procureur général ne connut plus de limites et on fabriqua ainsi à cette époque de nombreuses statuettes de faïence le représentant, comme on en faisait de la Vierge et de différents saints. Le pouvoir royal finit par céder. Après la mort de Louis XV, en 1774, Louis XVI lui rendit sa liberté et le rétablit dans ses fonctions. La Chalotais mourut le 2 juillet 1785, considéré comme un héros par toute la Bretagne

En 2012 : Bon état

Nantes ; musée départemental Dobrée

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée

1927

Collection privée, Vigneron-Jousselandière Alfred ; Vigneron-Jousselandière Alfred

927.1.557

Comment reconnaître une faïence de Moustiers / Denise Collard-Moniotte Editeur Paris : Réunion des Musées Nationaux, 2006 (p. 37 n° 22.)
Bndine Brunet de la Charie, La faïence religieuse des XVIIIe et XIXe siècles d'après la collection du musée Dobrée, Mémoire de Master 1, UFR Nantes, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, 2007, 2 volumes (Du nouveau dans le rétro : Les faïences bretonnes du 19e siècle, cat. d'exposition, Rennes, musée de Bretagne, 1988.) e

Rigaud Alexia

© Nantes, musée départemental Dobrée, © service des musées de France, 2012

© musée Dobrée

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