numismatique

médaille

DIOCESE DE NANTES (émetteur) ; CHARPENTIER (établissements)

CHARPENTIER (établissements), NANTES : C'est en 1808 qu' Henri Charpentier, après avoir fait carrière dans l'armée, vint s'établir à Nantes pour exercer le métier de graveur sur métaux. Il pratiqua la gravure jusqu'en 1815 avant d'effectuer un court séjour à Paris. Décelant chez deux de ses enfants de bonnes dispositions pour le seconder, il décida de les associer à ses entreprises. Ainsi naît en 1822 la société Charpentier, père, fils & Cie qui subsista jusqu'à la mort de Charpentier père en 1854. La lithographie ayant été introduite à Nantes en 1821, MM. Charpentier comprirent très vite l'intérêt qu'il y avait à tirer de ce nouveau procédé dans le domaine de l'art, de l'édition et du commerce, si bien qu'ils sollicitèrent, en 1828, un brevet d'imprimeurs lithographes. L'établissement fut un des premiers, en France, à mettre " en pratique le mode de publication d'ouvrages [.] par souscription ". Dès 1829, une " collection de costumes pittoresques de la Bretagne et d'autres provinces de France " est publiée. Pour cet ouvrage, Charpentier fils fit appel à Ch. Delahaye, lithographe de renom, qui devient sous-directeur de l'entreprise de Nantes. Lors de la révolution de 1830, la maison fut ébranlée par les perturbations politiques. L'orage passé, elle recommença à prospérer sous la direction d'Henri Charpentier. En 1838, Charpentier fils établit à Paris une imprimerie, afin d'y former de bons ouvriers et un chef d'atelier pour sa maison de Nantes. Beaucoup d'ouvrages seront édités tels : Cours de Paysage, pèlerinage à Sainte-Anne d'Auray . ainsi qu'un grand nombre de vues de Nantes, de Bretagne, et d'autres villes . Mais si la vocation principale de l'établissement était l'édition, MM. Charpentier ne se bornaient pas qu'aux ouvres artistiques ; leurs presses produisaient des étiquettes ornées pour liqueurs et pharmacies, des cartes de visite, des dessins d'usines, des médailles, des jetons etc. La branche industrie fabriquait des estampilles frappées en relief pour boîtes de conserves. Beaucoup de choses furent faites pour l'enseignement : atlas, cartes géographiques . A tout cela, il faut ajouter la création d'un fonds d'images de piété. Depuis 1840, un magasin au 32 rue de la Fosse pour la vente d'estampes, de statuettes, d'objets d'art, . Enfin la papeterie, la reliure, l'encadrement . comptèrent parmi les activités de la maison. Après la mort de Charpentier père, la maison change de raison sociale, elle devient Henri Charpentier, imprimeur éditeur. En 1855, ses ouvrages ayant été récompensés par l'exposition universelle de Paris, il décide l'année suivante d'ouvrir et de diriger une maison d'édition à Paris, " son bâton de Maréchal ", comme il disait (l'entreprise Charpentier a longtemps maintenu à Paris sa maison d'affaires 55 quai des Grands Augustins). En parallèle Charpentier avait entrepris d'agrandir et de transformer son établissement de Nantes qui sera inauguré le 3 novembre 1861

3e quart 19e siècle

1851

bronze

Avers/ Buste à gauche du pape Pie IX. Revers/ Calvaire de Pont-Chateau. MEDAILLE DU JUBILE DE 1851 Monseigneur Jaquemet en souvenir du Jubilé de 1851 avait conçu de grands projets, entre autres, l'embellissement du calvaire de Pont-Château érigé par le R. P. Louis-Marie Grignion de Montfort en 1709 et dont l'oeuvre avait été reprise par le curé de Pont-Château en 1822. Il voulait couronner la montagne des quatorze stations du Chemin de la Croix, par une croix monumentale beaucoup plus belle que toutes celles qui y avaient été élevées jusqu'alors, et qui eut été entourée de statues faites avec soin pour représenter une scène vive et animée du Golgotha. De plus, pour conserver le souvenir de son projet, Mgr Jaquemet avait commandé chez Charpentier, Imprimeur-Editeur dont l'établissement était situé à Nantes, rue de la Fosse, une médaille rappelant le Jubilé de 1851 et le Calvaire de Pont-Château; ainsi écrit-il, dans une lettre du 11 août 1852 : " J'ai fait frapper une belle médaille de mon Calvaire de Pont-Château. Les sculpteurs et les fondeurs sont à l'oeuvre ". L'exécution de la médaille fut préparée, une épreuve en fut présentée à Monseigneur; soit que son aspect ne plus pas, ou plutôt les projets du Calvaire avaient-ils été abandonnés, ordre dut être donné par Monseigneur de détruire l'exemplaire présenté; cet ordre fut obéi, mais incomplètement, ainsi que nous l'allons voir. Un samedi je me promenais, place Bretagne, lorsque le hasard me fit tomber sur les dessins de jetons que Alexandre Perthuis m'avait prié de lui faire, jetons rares, qu'il hésitait à confier les originaux au graveur chargé d'exécuter les planches du "Livre Doré" fait en collaboration avec Stéphane de la Nicolière et imprimé chez Jules Grinsard, successeur de Charpentier. Je m'empressais de les acheter au brocanteur; et en même temps je découvrais une médaille mutilée, sur laquelle j'avais déchiffré le mot Nantes; il n'en fallait pas davantage pour m'y intéresser; malgré tout le soin que je mis alors pour l'interpréter, je ne pus réussir à en faire une attribution raisonnable. Je la laissais dormir pendant assez longtemps dans un coin de mon médailler, lorsque dernièrement, m'étant appliqué à l'examiner de plus près, à la loupe, je découvris ce qu'à l'oeil nu je

Diamètre en cm 4.6 ; Poids en gr 47.20

légende

légende, Droit : SOUVENIR DU JUBILE DE 1851 * PIE IX PAPE ; légende, Revers : DIOCESE DE NANTES - MONt D'ACTIONS DE GRACES - CALVAIRE DE PONT-CHATEAU

Nantes ; musée départemental Dobrée

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propriété du département ; mode d'acquisition inconnu ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée

N-5618-5 ; 109 (Ancien numéro)

BSANLI, 1928 (T. 67/Paul Soullard, "Médaille du Jubilé de 1851", BSAN, 1928, pages 241 à 244.)

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