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Précision auteur/exécutant
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Vénarey-les-Laumes, 1854 ; Dijon, 1945 ; femme ;
Marie-Céline Dampt, épouse du sculpteur Jean Dampt, est née à Paris au milieu du 19e siècle. Elève de Jules Lefebvre et de Rivoire, elle se spécialise dans la peinture de fleurs et de fruits, et participe à l'Exposition Universelle de Paris de 1900 où elle se fait connaître pour ses oeuvres d'une grande délicatesse, à la composition harmonieuse, et d'un remarquable réalisme. Elle laisse de nombreuses aquarelles, dont Capucines dans une coupe, Prunes, oeuvre présentée à l'Exposition Universelle de Paris, ainsi que Pavots, conservée au musée d'Avignon. On lui attribue également un portrait présumé de son époux, don de Jean Dampt au musée des Beaux-Arts de Dijon en 1938. Cette Nature morte aux cerises et aux amandes, don d'Alphonse de Rothschild en 1892, témoigne du talent de l'artiste, en ce qu'elle révèle clairement une excellente technique ainsi qu'une parfaite maîtrise de la nature morte dans sa composition équilibrée, dans la délicatesse de sa touche, et dans le réalisme de l'ensemble. La légèreté qui émane de la scène est renforcée par la nature même du support : il s'agit en effet d'une aquarelle sur papier, ce qui confère à l'ouvre une certaine douceur, les différents tons se fondant les uns aux autres pour former un ensemble harmonieux et uni. Le tableau est parfaitement équilibré, avec un ensemble de lignes horizontales - la coupe de fruits, la ligne de perspective - entrecoupées de lignes verticales - l'élégante silhouette galbée du vase en verre se profilant à l'arrière-plan, dont le reflet et l'arrondi semblent faire écho à l'éclat et la forme des cerises. Le vase, loin de s'imposer brutalement dans l'ensemble, s'y fond et s'y intègre parfaitement, sans briser la fragile composition formée par les cerises et les amandes, éparses, comme jetées là par une main négligente, qui confèrent à la scène une indéniable fraîcheur. La branche vient s'y ajouter sans pour autant en rompre l'équilibre. Fragile, elle est simplement posée là, à côté des fruits, comme pour en rappeler l'origine ; vision fugitive du fruit pendu à l'arbre. La vivacité des teintes des cerises, allant du jaune orangé au rouge sombre, vient égayer l'ensemble, dominé par un vert feuille tendre et doux - celui des feuilles, des amandes et du mur - et illumine le tableau d'une lumière toute particulière, à la fois vive et délicate. La vie à l'état pur semble, le temps d'un regard, s'être figée sur le papier, incarnée par ces fruits saisis dans leur moment de gloire, dans leur éclatante maturité. La vie au sein de la nature morte, la vie saisie un bref instant, voilà ce que l'artiste réussit à reproduire avec une spontanéité merveilleuse. (Alice Flot)
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