ameublement ; ébénisterie

cabinet

17e siècle

bois de loupe, ébène, écaille, os, bronze (doré), bois, incrusté

Le cabinet ressemble à un coffre posé sur un piétement raffiné fait de huit colonnettes. L'arrière est fait d'une superposition de deux planches en deux bois différents maintenues au reste du coffre par des clous forgés. La corniche supérieure a un fond fermé indépendant du fond du coffre. Les tiroirs sont montés à queues d'arondes ou collés lorsqu'ils sont petits, le fond simplement cloué sans autre assemblage Le placage décoratif cache les assemblages principaux. Les matériaux utilisés dans la décoration du cabinet sont divers. On trouve de l'écaille pour les colonnettes du piétement, des bois de loupe pour la majeure partie du cabinet ; ceux-ci plaqués en bois de fil ou en bois de coupe suivant les effets recherchés. L'os et l'ébène sont utilisés pour les contours des tiroirs et en placage sur les portes centrales. Le miroir est employé en arrière des balustres qui ornent le cabinet pour donner un effet de profondeur et de vide. Enfin, on note sur l'intérieur des battants de portes, la présence d'un matériau teint en vert, sans doute de l'os. La façade du cabinet est composée comme celle d'un palais. Elle est construite suivant une scansion de pilastres à chapiteaux corinthiens, qui supportent un entablement et une corniche, avec le prolongement en hauteur des lignes verticales des pilastres par des ressauts. Les pilastres sont cannelés en placage et annelés au tiers Le jeu avec l'architecture continue avec une petite façade qui s'intègre entre les deux pilastres centraux, où nous avons trois colonnettes engagées supportées par des consoles, et surmontées par des chapiteaux toscans, avec un entablement et un balustre. Des portes sont dissimulées par ce dispositif, et elles s'ouvrent sur une petite scène avec des colonnettes torses. Le premier plan est barlong et s'ouvre sur un fond en demi-hexagone. Il est orné d'un trompe l'oeil architectural en marqueterie qui se reflète sur les deux côtés adjacents. Le cabinet dont la fonction d'apparat apparaît tout de suite d'après la description, avait aussi une utilité pour ranger des papiers importants, de l'argent ou des bijoux. Celui-ci est donc pourvu de nombreux tiroirs. Les plus grands sont ceux visibles en façade extérieure. On en compte trois de chaque côté entre les pilastres, un de chaque côté entre les bases de ces pilastres et un de chaque côté entre les chapiteaux corinthiens Un dernier bien visible entre les bases des pilastres, sous les portes centrales. Le tiroir caché de cette façade se situe entre les deux chapiteaux des pilastres du centre, derrière la balustrade, on le manipule en tirant sur les séparateurs des balustres. Les portes qui s'ouvrent au centre du cabinet donnent sur un autre ensemble de tiroirs, réservés à des objets plus précieux, parce que protégés par une serrure. Les tiroirs se repartissent suivant un schéma identique à ceux de l'extérieur, entre des colonnettes torses, on en compte quatre de chaque côté. Le compartiment secret se trouve derrière la marqueterie du fond du demi-hexagone ; son ouverture doit se déclencher par un système caché derrière la balustrade de l'intérieur. Malheureusement le cabinet est ancien et il est difficile de confirmer par une expérience cette supposition sans mettre en péril le meuble. Le placage est fait suivant des schémas qui se trouvent sur des parties comparables. Les façades tiroirs de même importance sont divisées par des filets d'os entourant un ovale en bois de bout. Le cabinet est de plus orné d'une suite de lettres inscrites dans le décor sous forme de marqueterie d'os sur fond d'ébène Ces initiales, " C ", " D " ou " A ", " R " ou encore, " C ", " R ", sont un mystère. Le cabinet milanais est un meuble d'apparat courant au dix-septième siècle, comme les meubles anversois ou allemands. Ils ont été vendus dans l'Europe entière pour leur qualité d'exécution et le raffinement de leur décor. Les différences avec le cabinet anversois conservé au Musée sont flagrantes. Le cabinet milanais est un meuble qui laisse dan

Hauteur en cm 175.2 ; Longueur en cm 185.5 ; Largeur en cm 40

monogramme

monogramme, Sur les portes : C R D ou C D A

Nantes ; musée départemental Dobrée

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété du département ; achat en vente publique ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée

1896

Collection privée, Grignon-Dumoulin, Hôtel des Ventes de Nantes, 1900 mai 9, Nantes

896.1.3913

Fiche papier inventaire de Dominique Costa : ancienne collection Durand Gasselin - ancienne collection Th Dobrée n°178, p.38

(N° 296 du cat)
Calogue général des collections du Musée Th. Dobrée par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P Soullard, 1906. Nantes, imprimerie moderne. (p 38 n° 78)
Paris, éditions de l'amateur, 1995
La collection de Mobilier du Musée Dobrée à Nantes : du XVIème siècle au milieu du XIXème siècle. Mémoire de Maîtrise, sous la direction de Mme Véronique MEYER, 2000-2002 (N° 12)ul

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