Joconde - catalogue - dictionnaires
Joconde
Portail des collections
des musées de France
logo  catalogue - notice complète
  icone imprimer
Réponse n° 25
Domaine

métrologie - instruments de mesure ; marine ; médiéval

Dénomination

astrolabe-quadrant ; étui

Lieu création / utilisation

France (lieu d'exécution)

Période création/exécution

14e siècle

Matériaux/techniques

cuivre ; cuir

Description

Astrolabe en cuivre. Etui en cuir. Les deux faces de l'astrolabe présentent un décor très finement gravé. Sur la première, différents cercles délimitent trois systèmes indépendants. Le premier système, extérieur, comporte successivement le zodiaque solaire (avec subdivision en 360°), les jours et mois de l'année (avec subdivision en 365 parties), enfin le zodiaque lunaire, avec les noms arabes de 28 constellations. Le second système est une sorte de calendrier qui permet de calculer aussi aisément que rapidement la date de la fête de Pâques pour une année quelconque du calendrier julien. Le troisième système, en relation avec deux alidades mobiles est un compas lunaire grâce auquel on pouvait calculer l'"âge de la lune" et donc l'importance des marées dans les ports. L'autre face de l'instrument, qui constitue le quadrant proprement dit, est couverte de tracés astronomiques. Elle ne reproduit directement que le quadrant d'Automne, les autres ayant été superposés par projection en les rabattant, ce qui explique les intersections de segments de cercle et aussi la situation respective des onze étoiles remarquables qu'on a choisi de faire figurer. En visant un astre au moyen des pinnules, qui étaient percées chacune de deux trous, et grâce à un fil à plomb fixé à l'angle du quart de cercle (trou visible), on pouvait se livrer à des calculs astronomiques et notamment à celui de la hauteur des astres au-dessus de l'horizon à un moment donné, afin de déterminer la latitude

Dimensions

H. 16.9 ; Ep. mm 2.3 ; Pds en g 465 ; H. 17.5 (étui)

Précision utilisation/destination

Véritable règle à calcul, l'instrument pouvait encore servir à des travaux d'arpentage et de géodésie, à la mesure de la hauteur des édifices, aussi bien qu'à l'estimation des variations de longitude des bateaux compte tenu de leur déplacement en latitude

Sujet représenté

le zodiaque ; lune ; soleil ; étoile

Lieu de conservation

Rouen ; musée départemental des Antiquités de la Seine-Maritime

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété du département ; Seine-Maritime ; achat ; musée des antiquités de la Seine-Maritime

Date acquisition

1855

Anciennes appartenances

Delange

Numéro d'inventaire

919

Commentaires

C'est sans preuve que cet astrolabe-quadrant a été censé avoir appartenu à Jean de Béthencourt (v.1360-1425), célèbre navigateur normand qui s'embarqua à Honfleur en 1402 et atteignit les Iles fortunées (Les Canaries) dont il entreprit la colonisation. Néanmoins, son étui d'origine, dont le cuir est dans un état de conservation remarquable, suggère par son ornementation estampée que cet instrument a pu appartenir à une personnalité rouennaise : l'une de ses faces porte en effet, disposée autour d'un médaillon central où l'on distingue un cavalier au galop, dix médaillons aux armes de cette ville, avec le mouton à la bannière regardant vers l'arrière. C'est à l'astronome Jacob Tibbon ben Makir, dit Profatius Judaeus, , qu'est dû, semble-t-il, l'invention vers 1288 du "quadrans novus", réduction à un quart de cercle de l'astrolabe traditionnel. Contrairement à ce qui a été la plupart du temps écrit à propos de l'astrolabe-quadrant et en particulier pour l'exemplaire de Rouen, un des rares à être conservé (ce ne fut pas seulement un instrument d'enseignement, car son usage aurait été peu commode). En réalité, comme H. Michel l'a bien établi, le quadrant servit effectivement d'instrument d'observation et de marine. Néanmoins, il ne connut pas une grande popularité car son emploi, combinant des connaissances géométriques et trigonométriques, demeura réservé à des navigateurs ayant de solides connaissances mathématiques. Il est certain en tout cas que bien avant Christophe Colomb, les navigateurs pouvaient disposer d'un instrument de navigation perfectionné, susceptible de permettre la navigation au long cours

Exposition

Les Flottes de la Soie, Paris, Palais de Chaillot/musée de la Marine, mars 1994-juin 1994

Bibliographie

Anthiaume, Abbé. "L'Astrolabe dit de Béthencourt : la science nautique des normands au Moyen Age", Bulletin de géographie historique et descriptive, 1909. (Vol.3, p.346-377.) ; Michel, H. Traité de l'astronomie, Paris, 1976. ; Gransac R., Lomme. "Etude de l'astrolabe dit de Béthencourt", La Normandie et la Mer. Rouen, C.R.D.P. 1980. (p.84-96.)

Copyright notice

© Rouen, musée des antiquités de la Seine-Maritime, © Direction des musées de France, 2003

Crédits photographiques

© Dugué François - Agence Albatros ; utilisation soumise à autorisation ; musées de la ville de Rouen

 

Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation

 

Renseignements sur le musée

 

Contact musée

Site complémentaire

Musées en Haute-Normandie

 

07330002857

Notices :  

1   2   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34  

Lots de réponses :  


Requête :   ((DELANGE) :APTN )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=5, Génériques=0