Domaine
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peinture ; vie sociale - culturelle ; histoire
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Dénomination
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tableau
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Titre
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Scène de charité sur la place des Quinconces
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Auteur/exécutant
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GUILLAUME Louis Mathieu Didier (peintre)
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Précision auteur/exécutant
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GUILLAUME : Nantes, 1816 ; Washington, 1892 ; nationalité : Française
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Période création/exécution
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2e quart 19e siècle
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Millésime création/exécution
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1840
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Matériaux/techniques
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toile, peinture à l'huile
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Dimensions
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Hauteur en cm 46 ; Largeur en cm 37.5
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Inscriptions
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signature ; numéro d'inventaire
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Précision inscriptions
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signature, En bas à gauche : L.M. Guillaume ; numéro d'inventaire, sur le châssis : Au dos, en bas à droite, à l'encre blanche sur paraloïd : 2013.6.3
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Sujet représenté
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scène (Bordeaux, place, famille, enfant, charité, pauvreté, arbre, colonne, cerceau)
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Précision sujet représenté
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Indépendamment de sa qualité picturale et du raffinement de sa touche, le tableau a un double intérêt, topographique et sociologique. Sur le plan topographique, il permet de voir la place des Quinconces, créée sous la Restauration, depuis l'hémicycle (dont on entrevoit la courbure) et non depuis la Garonne - point de vue rare en peinture. La gigantesque esplanade apparaît ainsi avec netteté dans la lumière, et l'on aperçoit sur la Garonne les mâts et les voiles des vaisseaux dans le port, ainsi que les arbres de la rive droite. Sur la gauche s'alignent les plantations des allées de Chartres. L'âge des arbres, une vingtaine d'années, ainsi que les costumes permettent de dater le tableau des années 1840. Le bâtiment qui occupe le premier plan, entouré d'un auvent en toile rayée porté par des colonnes métalliques, est difficile à identifier. Son architecture ne correspond pas à celle de l'hémicycle. Peut-être s'agit-il du Théâtre des Funambules, fondé en 1822 par Aniche Duranthon, loueuse de chaises célèbre pour avoir fait partie de la délégation des dames de la halle qui allèrent offrir un berceau à la duchesse de Berry pour la naissance du duc de Bordeaux. Cette salle a compromis l'unité de l'hémicycle jusqu'à sa démolition en 1853. On entrevoit aussi à droite l'étal d'un marchand de boissons, rappelant que les Quinconces étaient pour les Bordelais un lieu favori de promenade. Sur le plan sociologique, l'image n'est pas qu'une scène édifiante montrant le grand coeur d'une dame du monde éduquant ses enfants à la charité chrétienne. Passons sur les amusants costumes des enfants riches de l'époque, dignes des planches du " Journal des Demoiselles ". Les petits mendiants rappellent la misère d'un peuple qui, descendant pour trouver des ressources dans toutes les grandes villes, attirait la pitié : les Savoyards. Les enfants savoyards, notamment, étaient souvent ramoneurs, quand ils n'étaient pas obligés de mendier. A Bordeaux, un autre artiste s'est intéressé à ces figures pittoresques et "compassionnelles". Il s'agit de Gustave de Galard auteur d'une lithographie montrant aussi une mère encourageant ses enfants à donner " au petit Savoyard ".
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Etat de conservation
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Bon état
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Lieu de conservation
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Bordeaux ; musée d'Aquitaine
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; achat ; Bordeaux ; musée d'Aquitaine
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Date acquisition
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2013
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Anciennes appartenances
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Galerie, L'Horizon chimérique
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Numéro d'inventaire
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2013.6.3
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Rédacteur
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Paul Lacoste
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Copyright notice
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© Bordeaux, musée d'Aquitaine, © Service des musées de France, 2015
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Crédits photographiques
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© musée d'Aquitaine
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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00640077722
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