Joconde - catalogue - dictionnaires
Joconde
Portail des collections
des musées de France
logo  catalogue - notice complète
  icone imprimer
Réponse n° 1
Domaine

sculpture

Dénomination

statue

Titre

Le pêcheur napolitain

Auteur/exécutant

LAURENT Charles , CARPEAUX Jean-Baptiste (d'après)

Précision auteur/exécutant

Carpeaux : Valenciennes, 1827 ; Courbevoie, 1875
Laurent : né à Paris au 19e siècle

Ecole

France

Lieu création / utilisation

Italie : Rome (lieu d'exécution)

Période création/exécution

3e quart 19e siècle

Millésime création/exécution

1857

Genèse

première épreuve

Historique

Le 9 septembre I854, Carpeaux obtenait enfin le Prix de Rome avec son Hector implorant les dieux en faveur d'Astyanax, de conception très scolaire, nourrie d'exemples hellénistiques, mais animé d'une vie toute nouvelle. Mais l'exécution de commandes officielles, le relief en marbre d'Abd-el-Kader et le Génie de la Marine pour le pavillon de Rohan, au Louvre, le retenait à Paris. M. de Mercey, chef de division au ministère des Beaux-Arts, en avisait Victor Schnetz, directeur de l'Académie de France à Rome, et devait ajouter ultérieurement que Carpeaux souffrait d'une affection des yeux causée par la poussière du marbre. Il l'avertissait aussi du caractère difficile de celui que Schnetz allait accueillir à la Villa Médicis. Ce n'est donc qu'au mois de janvier I856 que Carpeaux arrive à Rome. Pour lui, comme pour beaucoup d'autres, l'Italie est une révélation : pays de Cocagne, où tout le monde danse et chante. Tout à la joie d'éprouver et de connaître, il pratiqua beaucoup l'école buissonnière. (...) Carpeaux s'active, il étudie et copie les antiques, le Laocoon, en particulier, et surtout les grands Renaissants, Raphaël, et Michel-Ange qui le subjugue (mais il sera curieusement insensible au Bernin). Plus que l'enseignement de l'École, celui de la rue l'attire, l'observation scrupuleuseet passionnée du petit peuple citadin et des paysans de la campagne romaine. Il visite Florence et Naples, où il s'empoisonne au mois d'août pour avoir forcé sur le médicament. Il ne fait rien sans excès. Une aventure, un peu confuse, avec une belle fille du Transtévère l'absorbe un temps, et son souvenir le suivra toujours sous les traits de La Palombella ainsi que de L'Été (Valenciennes) et de La France impériale éclairant le monde. La jeune fille, dit-on, serait morte de consomption ou, encore, se serait sacrifiée pour ne pas faire obstacle à sa carrière. Nul ne le sait. Entre-temps, pour recouvrer sa santé ébranlée par l'incident de Naples, Schnetz a accordé à Carpeaux quelques semaines de congé en France. Il ne reviendra qu'au mois de février I857. Son ami et compatriote Soumy l'initie à la peinture et à la gravure. J'aime cet art avec passion, écrit Carpeaux à Laurent Daragon, le 19 décembre 1857. Il me révèle plus que ma chère sculpture, car il y a en peinture des rapports avec mon art que je ne puis les séparer. Mais son activité à Rome prend un tour positif ; surmontant sa misanthropie, il renoue avec ses amis de Valenciennes et il élabore les deux oeuvres qui assureront sa renommée : Le pêcheur à la coquille et Ugolin. De ce fait, grâce aussi aux démarches de ses amis de Piennes et Tissot, il s'attire la bienveillance du marquis de La Valette, ambassadeur de France à Rome, et de la marquise dont il fera le portrait. Le pêcheur à la coquille est le fruit de ses observations dans les rues de Rome et de Naples, elle perpétue le geste, que Carpeaux surprit, d'un enfant s'amusant à écouter le bruit de la mer dans un coquillage. Chesneau en a dit très justement : Le pêcheur n'est plus une oeuvre d'élève, il y a un sentiment très fin des formes graciles de la seconde enfance. Le souvenir du jeune pêcheur à la tortue, de son maître François Rude (exposé au salon de 1831), n'y est pas étranger, puisque aussi bien, le 27 mars 1857, et pour conclure, Carpeaux demandait par lettre au sculpteur Daragon de lui expédier la tête de cet Enfant à la tortue. Faites en sorte que je reçoive l'envoi avant le moulage de ma figure, non pour le copier, la mienne est faite. Ainsi Carpeaux rendait-il hommage à celui auquel il devait tant. L'Institut en I858 fit au Pêcheur un accueil aimable, mais néanmoins mitigé. Ludovic Halévy se borna à lui demander d'élever son style, en exerçant son talent sur de nobles sujets. Ugolin, certes, était censé répondre à ce désir, mais il ne lui fut point reconnu ce mérite. Le pêcheur connut cependant une excellente fortune. Le bronze en sera exposé au Salon de 1859 où il récoltera une seconde médaille et sera acquis par James de Rothschild, le marbre aura les honneurs du Salon de 1863 et de l'Exposition universelle de 1867, deviendra la propriété de l'impératrice Eugénie. Un plâtre est demeuré à Rome et le modèle original est entré au Louvre en 1900. Carpeaux devait en exécuter quelques répliques : munie d'un filet, la tête seule devint : Le rieur napolitain ; agrémentée de feuillage : Le rieur aux pampres. Il lui adjoignit une compagne, La jeune fille à la coquille.L'exploitation de ce thème établira plus tard sa fortune, que ses entreprises monumentales ultérieures réduiront -presque à néant. Victor Beyer

Matériaux/techniques

plâtre

Dimensions

H. 91, l. 39.5, p. 50

Inscriptions

signé ; daté ; inscription

Précision inscriptions

JB CARPEAUX/ROME 1857 (S.D.) ; MOULE PAR CH. LAURENT/ELEVE DE L'AUTEUR

Sujet représenté

figure (jeune homme, nu, bonnet, coquillage, pêche)

Lieu de conservation

Valenciennes ; musée des beaux-Arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété de la commune ; don ; Valenciennes ; musée des beaux-arts

Date acquisition

1860 entrée matérielle

Anciennes appartenances

Carpeaux Jean-Baptiste

Numéro d'inventaire

S.90.10

Exposition

1918, Valenciennes, Musée des beaux-arts Geborgene Kunstwerke aus dem Besetzten Nordfrankreich. (no 716) ; 1927, Valenciennes, Musée des beaux-arts Carpeaux 1827-1875.- Valenciennes, 1927. (no 19) ; 1982-83, Calais, Lille, Arras, Boulogne-Sur-Mer, Paris, Musée Rodin. De Carpeaux à Matisse. La sculpture française de 1850 à 1914 dans les musées du Nord de la France. (no 31) ; 1991-1992, Le Mée, Musée Chapu - Melun, Espace Saint-Jean. Centenaire .Henri Chapu 1833-1891. (no 105)

Bibliographie

CELLIER, l. : Catalogue du Musée de peinture & sculpture de la ville de Valenciennes et du Musée Bénezech.- Valenciennes, 1860. (no 336) ; Catalogue des peintures, sculptures, dessins et estampes du Musée de Valenciennes et de la Collection Bénezech, Rédigé par les soins d'une commission prise dans le sein du conseil académique. - VIe édition revue et complétée, septembre 1865.Valenciennes, 1865. (no 365) ; COURTIN, A. : Catalogue des tableaux, statues, dessins & estampes exposés dans les salles du Musée des tableaux de la ville de Valenciennes.- Valenciennes, 1876. (no 290) ; FOUCART, Paul : Catalogue de sculptures, peintures, eaux-fortes et dessins composant le Musée Carpeaux.Paris, 1882. (no 24) ; PILLION, Jules : Catalogue des sculptures, peintures, eaux-fortes et dessins composant le Musée Carpeaux, Palais des beaux-arts- (Place verte).Valenciennes, 1909. (no 14) ; HARDY, André ; BRAUNWALD, Anny Catalogue des Peintures et sculptures de Jean-Baptiste Carpeaux à Valenciennes.- Valenciennes, Musée des beaux-arts, 1978. (no 75, reprod. pl. 21) ; KOCKS, Dirck : Jean-Baptiste Carpeaux - Rezeption und Originalität. Sankt Augustin : Richarz, 1981. (pp. 61- 62 et p. 161, note 327 C.)

Copyright notice

© Musée des Beaux-arts de Valenciennes, © Direction des musées de France, 1999

Crédits photographiques

© Réunion des musées nationaux - utilisation soumise à autorisation

 

Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation

 

Renseignements sur le musée

 

Contact musée

Site complémentaire

MUSENOR

 

06380000572

Notices :  

1  

Lots de réponses :  


Requête :   ((LAURENT Charles) :AUTR )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=3, Génériques=0