archéologie; grec ; céramique

pyxis

Pyxis corinthienne à anses plastiques

Corinthe (lieu de création)

1er quart 6e siècle av JC

lieu de découverte inconnu

terre cuite (peint), incision, rouge (rehaut)

Argile, peinture, incisions, rehauts rouges. ; Cette pyxis, ou boîte à couvercle (celle-ci l'a perdu), de forme sphérique, combine de façon intéressante le décor peint et l'ornementation plastique. Sur le plat de l'embouchure, des filets et une file de deux méandres épousent la forme circulaire du goulot, tandis que le rebord de la lèvre présente un motif de croisillons, interrompu par l'implantation des anses ; celles-ci, triple pont plastique entre le col et la panse du vase, affectent la forme de bustes féminins, caractérisés par un visage aux grands yeux en amande sous l'arc des sourcils, encadré par une longue chevelure. Séparée en longues mèches, elle retombent sur les épaules couvertes d'un chiton de couleur rouge dont le col arrondi souligne la ligne brune du collier qui ceint le cou. La panse est également richement décorée. Sur la partie supérieure entre les anses, le décor présente, par trois fois, le motif de la sirène, figure mythique mi-femme, mi-oiseau, le buste et la tête de profil, les ailes déployées, dont les rémiges sont clairement individualisées, bien que schématiquement, au moyen de l'incision. Plus bas, cernée par une frise de traits verticaux parallèles et de chevrons limités par des filets, une frise d'animaux court tout autour du vase sur un fond de rosettes, motifs floraux stylisés. Ce défilé ininterrompu voit se succéder les fauves, lions ou panthères et les animaux fantastiques tels que les sirènes et les sphinx, à corps de lion et à tête humaine. Enfin au-dessus du pied très large mais très court, un ensemble d'arêtes rayonnantes ceinture le bas de la panse. Un décor dont la thématique emprunte très largement à l'iconographie orientale dans sa prédilection pour le bestiaire fabuleux et la file d'animaux passant qui se combine ici avec des visages féminins qui ne sont pas sans rappeler ceux des korés, créations propres à l'archaïsme grec, dont on retrouve la physionomie mais également la coiffure et le goût pour les bijoux. La représentation humaine n'est pas absente de la céramique corinthienne, mais elle apparaît plus volontiers sur des vases tels que le cratère, dans des scènes où vie quotidienne et mythologie se mêlent étroitement.

Hauteur en cm 17 ; Diamètre en cm 18.8

toilette

ornementation (quadrillé, métope orn) ; figure mythologique (sirène oiseau, bandeau orn) ;
sur panse : représentation animalière (sirène, sphinx, lion, panthère) ; ornementation (rosette orn, incision orn, chevron, filet orn, cercle)

Bon état ; Défauts d'intégrité, Fissuré

Amiens ; musée de Picardie

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

propriété de la commune ; legs sous réserve d'usufruit ; Amiens ; musée de Picardie

1947

Collection privée, Giot Eugène, 8 mai 1890, (n° 109 du catalogue de vente.) ; Collection privée, Maignan Albert, 1890, 1927, 1947, (n° 511 et n° 28 du legs.)

M.P.3869.43 ; 981 0313 (Centre J. Charbonneaux)

H.-G. Payne, Necrocorinthia, Oxford, 1931
K. Wallenstein, Korinthische Plastik des 7. und 6. Jahrhunderts vor Christus, Bonn, 1971
J.-L. Benson, American Journal of Archeologiy n°85, 1981 (p. 172.)
Marie-Christine Gonnot, Statuettes et vases grecs au musée de Picardie, Amiens, C.R.D.P., 1987. (n° 3, p. 8.)
Noël Mahéo (dir.), "Les Collections archéologiques du musée de Picardie", Amiens, Trois Cailloux, Musée de Picardie, 1990, 331 p. (p. 72 et 73, n° 25 (notice de Sylvie Drivaud).)

Leguay Jean-Loup

© Amiens, musée de Picardie, © Service des musées de France, 2014

© Irwin Leullier / musée de Picardie

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