Précision auteur/exécutant
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Paris, 1803 ; Paris, 1869 Très jeune, Paul Huet se forma auprès de Jean Deltil, ancien élève de David, et peignit à L'Ile Séguin. Il fut ensuite élève de Guérin dont l'académisme le rebuta puis, à partir de 1819, dans l'atelier du baron Gros. En 1822, il entra enfin à l'Académie Suisse où il fit la connaissance de Delacroix. En 1845, les deux amis se retrouvèrent dans les Pyrénées, aux Eaux-Bonnes, station thermale en vogue à l'époque. Ensemble, ils contemplèrent et traduisirent sur le papier les effets de brume et de soleil sur les montagnes. L'admiration que Huet porta toute sa vie à son aîné, apparaît dans les oeuvres du début de sa carrière, liée à l'influence de Théodore Géricault et, surtout, des paysagistes anglais, notamment Richard-Parkes Bonington, dont il devint l'ami vers 1826. Quelques années plus tard, découvrant la mer à Honfleur et fasciné par le spectacle des eaux en furie, il exécuta de nombreuses études de vagues qui lui servirent plus tard pour de grandes compositions. 1830 marqua le début de sa notoriété. Ses paysages tumultueux, dramatiques, révèlent une personnalité tourmentée qui, pour s'exprimer, a besoin de violents contrastes. S'il fut le représentant le plus complet du paysage romantique, Huet fit aussi figure de précurseur. Certaines de ses oeuvres de petit format, peintures, aquarelles ou pastels, restituant sans emphase et avec une grande économie de moyens, l'émotion sincère de l'artiste devant la nature, préfigurent les recherches d'un Corot, d'un Boudin ou d'un Jongkind.
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