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Domaine
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peinture
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Dénomination
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panneau (double face) ; polyptyque ; élément d'ensemble
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Titre
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Polyptyque de Marchiennes : La Prédication de saint Etienne
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Auteur/exécutant
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SCOREL Jan van (peintre) ; COENE Jacques (commanditaire)
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Précision auteur/exécutant
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SCOREL : Schoorl, 1495 - Utrecht, 1562 COENE : Bruges, 1468 ; Marchiennes, 1542 ; nationalité : Flamande
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Ecole
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Pays-Bas
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Lieu création / utilisation
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Hollande, Utrecht (lieu de création) ; France, Nord de la France, Marchiennes (lieu de création, lieu d'utilisation) ; Courchelettes (lieu d'utilisation)
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Période création/exécution
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2e quart 16e siècle
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Millésime création/exécution
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1539
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Genèse
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oeuvre en rapport
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Historique
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commande du polyptyque par Jacques Coene, abbé de Marchiennes ; ensemble de 10 éléments conservés au musée de la Chartreuse : Polyptyque de Marchiennes (2770), Polyptyque de Marchiennes (2771), Polyptyque de Marchiennes (2772), Polyptyque de Marchiennes (2773), Polyptyque de Marchiennes (2774), Polyptyque de Marchiennes (D.1974.1.1), Polyptyque de Marchiennes (2775), Polyptyque de Marchiennes (2790), Polyptyque de Marchiennes : La Prédication de saint Etienne (2791.1), Polyptyque de Marchiennes (2791.2)
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Matériaux/techniques
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chêne, peinture à l'huile
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Description
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Peinture à l'huile sur bois de chêne
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Dimensions
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Hauteur en cm. 231.8 ; Largeur en cm. 72
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Sujet représenté
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scène (saint Etienne, prédication, dispute, homme, de dos, lapidation)
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Précision sujet représenté
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Egalement empruntée aux "Actes des apôtres" et à la "Légende dorée" de Jacques de Voragine, la représentation de la vie de saint Etienne débute ici par une scène montrant le saint disputant avec les docteurs du Sanhedrin, assemblée législative traditionnelle du peuple juif, qui interprète et définit la Loi Juive. Ils sont réunis dans le Temple de Jérusalem, assistés de faux témoins, car des accusateurs mettent en question Etienne sur les deux pôles identitaires du judaïsme ancien : le Temple et la Loi. C'est donc de déloyauté à la tradition juive qu'Etienne, en haut à droite, vêtu d'une dalmatique (insigne de sa fonction de diacre de l'Eglise), est accusé. Cette accusation va d'ailleurs radicaliser la cassure entre communautés juive et chrétienne, en mettant fin à l'harmonie qui existait jusque là entre les chrétiens et le peuple de Jérusalem, qui avait protégé les apôtres de la violence des autorités. Etienne se défend de ces accusations en tenant un long discours (au total 52 versets dans les "Actes des Apôtres"), dans lequel il se livre à une relecture de l'histoire des Pères. Brusquement cependant, il change de thème et se focalise sur la mise en cause du Temple en s'en prenant violemment aux membres du Sanhedrin. Ce sont ces derniers qui se jetteront ensuite sur lui, le traîneront hors des murs de Jérusalem pour le lapider. Tandis que le grand prêtre assis sous un baldaquin écoute Etienne et détourne la tête en signe de méfiance, deux membres du Sanhedrin prennent appui sur un socle orné d'un bas-relief représentant deux faunes, près duquel se trouve un livre fermé, sans doute celui de la Loi, posé sur le dallage. Ces deux faunes, évocation des rites dionysiaques, témoignent sans doute de la survie des anciens cultes grecs à mystères et des problèmes posés par la rencontre du judaïsme avec ce type de culte. A l'origine, l'artiste n'avait d'ailleurs pas prévu la représentation de ces faunes, et l'analyse de la réflectographie infrarouge a révélé que cette partie du panneau, notamment le piédestal, était initialement cubique et sans ornement. Cet ajout de Van Scorel pourrait être destiné à renforcer l'allusion à l'origine grecque d'Etienne. En effet, le groupe de juifs hellénistes auquel appartenait Etienne et qui s'était installé en Palestine, avait développé une théologie propre et une christologie particulière. Ce parti pris le conduisit à entrer en conflit avec le Sanhedrin et les prêtres du Temple, en rejetant ce dernier, ses sacrifices (le Temple faisant également négoce de la viande sacrificielle depuis l'Antiquité) et son sacerdoce. En s'opposant au Temple, Etienne s'opposait ainsi au pouvoir financier des prêtres, ce qui le conduisit à la mort. Comme le panneau représentant "La condamnation de saint Jacques", celui-ci avait également été découpé dans les années 1950 pour servir d'étagère à une armoire de sacristie. La partie supérieure droite avait disparu à cette occasion et avait été reconstituée en 1964. Afin de ne pas interrompre la lisibilité de la composition, il a été décidé de reprendre cette réintégration en dégageant la reconstitution de 1964 pour la reprendre intégralement.
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Source sujet représenté
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Voragine Jacques de : Légende dorée
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Lieu de conservation
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Douai ; musée de la Chartreuse
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; achat ; Douai ; musée de la Chartreuse
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Date acquisition
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1964
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Anciennes appartenances
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Emplacement provisoire, Eglise de Courchelettes, 1801, 1964, Courchelettes ; Destination d'origine, Abbaye de Marchiennes, 1542, 1964 ; Ville de Courchelettes
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Numéro d'inventaire
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2791.1 ; 1964.4.2 (Autre numéro d'inventaire)
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Exposition
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2011, Paris, Fondation Custodia, et Douai
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Bibliographie
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Van Mander, Het Schilderboeck, Haarlem, Pays-Bas, 1617 (VAN MANDER, HET SCHILDERBOECK, HAARLEM, 1617, FOL. 158) CAT. 1948 (NO 48) La Renaissance de Jan van Scorel : les retables de Marchiennes, Fondation Custodia, Paris, 2011, 126 pages Plusieurs auteurs : Françoise Baligand, Pierre Curie, Alexis Donetzkoff, Molly Faries, Jacques Guillouet, Anne Labourdette, Isabelle Leegenhoek. (n°1.8)
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Copyright notice
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© Douai, musée de la Chartreuse, © Service des musées de France, 2015
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Crédits photographiques
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© musée de la Chartreuse à Douai
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demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
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Renseignements sur le musée
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Contact musée
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06190001117
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