Biographie
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Ce peintre de formation s'impose dans la photographie comme un inventeur et un créateur d'images. Après un apprentissage dans l'atelier de Paul Delaroche, Gustave Le Gray se rend en Italie en 1843 pour y perfectionner sa peinture. De retour à Paris, en 1847, il pratique le daguerréotype, et, tout en cherchant à améliorer le procédé négatif/positif sur papier, dispense des cours de photographie. Membre de la Société héliographique, fondée en 1851, il est sélectionné la même année par la Commission des monuments historiques pour accomplir une mission dans l'ouest de la France. Il vient de mettre au point le négatif papier ciré sec, parfaitement adapté pour les voyages au long cours. Plus transparent, plus sensible, le négatif peut désormais être développé le lendemain de la prise de vue. Le Gray voyage en compagnie de son ami et élève Mestral, également sélectionné. Leur production commune, très importante, avoisine les six cents prises de vues. Après la Mission héliographique, Le Gray poursuit sa série de la forêt de Fontainebleau. En 1856, il ouvre un somptueux atelier sur le boulevard des Capucines. Il adopte alors le procédé au collodion sur verre, plus rapide, pour saisir les ciels changeants de la côte normande et de la Méditerranée. En superposant deux négatifs correspondant respectivement au ciel et à la mer, il réalise des marines tourmentées, d'un grand lyrisme, sans doute la part de son oeuvre la plus connue. En 1857, à la demande de Napoléon III, il photographie les manoeuvres du camp de Châlons puis entreprend une série consacrée aux monuments parisiens du Second Empire. En 1860, contraint de fermer son atelier, il quitte Paris et photographie Palerme sous les barricades avant de gagner l'Egypte. Sans cesser de pratiquer son art, il enseigne le dessin au Caire, où il meurt en 1884.
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