Les sapins extérieurs
et artificiels

Avec l'invention des guirlandes d'ampoules électriques, l'Amérique donna un nouvel aspect à l'arbre de Noël traditionnel. Dès 1912, les premiers arbres illuminés apparaissaient sur les places publiques de la ville de Boston. Les sapins extérieurs devinrent rapidement monnaie courante en Amérique. Après la Première Guerre mondiale, cette nouveauté gagna l'Europe et se généralisa finalement vers le milieu du XXe siècle.

Vers la fin du XIXe siècle, une autre variante de l'arbre de Noël traditionnel apparut également sur le marché : le sapin artificiel. Les plus anciens proviennent d'Allemagne et sont fabriqués à partir de fil métallique et de plumes d'oie ou de dinde, teintes en vert pour imiter les aiguilles du conifère.
Entre 1900 et 1950, la production de grands arbres, en plumes d'autruche ou de cygne, était destinée aux hôtels, magasins et grandes demeures bourgeoises.

Au Canada, la mode du sapin extérieur illuminé est très répandue. Le climat d'hiver combine nuit noire et blancheur de la neige, ce qui contraste avec la gaîté des décorations multicolores. Dans les banlieues, il y a presque autant de sapins à l'extérieur qu'à l'intérieur des maisons.
En Alberta, plus on approche du solstice d'hiver, plus les heures d'ensoleillement sont courtes. Un ciel clair et une fraîche couche de neige servent souvent de toile de fond aux décorations lumineuses. Les rites conviviaux des fêtes civiles en Alberta font écho aux anciennes coutumes de l'Europe du Nord et aux pastorales moyenâgeuses dans leur utilisation des feux et des lumières pendant le mois de Noël.

Dans un quartier d'Edmonton, les résidents parent leurs maisons de décorations lumineuses si nombreuses qu'on a surnommé cette rue Candy Cane Lane [l'allée des cannes de bonbon]. Certaines églises et certains organismes sociaux d'Edmonton offrent à Noël et le lendemain des repas festifs aux pauvres et aux sans-abri. Certaines églises proposent au public des concerts et spectacles de Noël.