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Jours restants 47
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Localisation
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Statut En cours
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Date limite
Les dépôts lapidaires sont entendus comme des fragments d’architecture et de sculpture, déposés et rassemblés de manière à conserver un lien organique avec leur monument ou leur site d’origine. Ces dernières années, In Situ. Revue des patrimoines a ponctuellement traité le sujet des dépôts lapidaires par des articles en ligne tels que celui d’Élisabeth Portet sur « Les collections du Panthéon. Étude, inventaire et perspectives scientifiques », dans le numéro thématique sur les Ensembles mobiliers, industriels, techniques. Connaissance, protection, conservation, présentation au public (In Situ, 2016, no 29), ou de manière indirecte en étudiant les moulages issus des chantiers de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Laon conservés dans le dépôt lapidaire (Caroline Dujon-Attali Ben Mayer, « Les moulages de Notre-Dame de Laon : une découverte récente », Le moulage. Pratiques historiques et regards contemporains, In Situ, 2016, no 28).
À l’initiative d’Arnaud Timbert, professeur d’histoire de l’art médiéval à l’université de Picardie Jules-Verne, une journée d’études a été consacrée aux dépôts lapidaires associés à des édifices médiévaux de Picardie (université d’Amiens, 2006). Elle a été suivie de deux autres journées d’études organisées par Delphine Hanquiez sur les dépôts lapidaires du nord de la France (INHA, 2008) et sur les collections lapidaires de la Flandre, de l’Artois et du Cambrésis (université d’Artois, 2019). Toutes ces rencontres ont fait l’objet d’une publication. Ces travaux ainsi que plusieurs monographies récentes d’édifices ont mis en exergue l’intérêt scientifique et patrimonial des dépôts lapidaires pour l’histoire de l’architecture et l’histoire de la conservation-restauration. « La prise en compte des pièces déposées pour la compréhension et la restitution en trois dimensions d’un édifice disparu ou de ses états anciens apparaît aujourd’hui comme une étape essentielle de la recherche scientifique. Leur conservation s’impose aussi comme une nécessité du point de vue patrimonial, afin qu’elles puissent servir à nouveau de référence aux restaurations futures. »
Dans la lignée des actions menées par Léon Pressouyre dans les années 1970 en vue d’assurer la protection au titre des monuments historiques des fragments, les inventaires pièce à pièce des dépôts lapidaires (comme à Amiens, Arras, Beauport, Beauvais, Besançon, Châlons-en-Champagne, Chartres, Cluny, Creil, Jumièges, Lille, Meaux, Noyon, Reims, Rue, Saint-Denis, Saint-Guilhem-le-Désert, Saint-Leu-d’Esserent, Saint-Omer, Saint-Quentin, Senlis, Soissons, Tours, Vaucelles…) ont été menés et poursuivis. Ils révèlent les avancées obtenues ces dernières années grâce à des partenariats scientifiques et des synergies locales, pour l’étude, la meilleure conservation et valorisation.
Ce sujet qui prend de nombreuses formes appelle un état des lieux des travaux en cours et une réflexion sur la mise en commun des approches des différents secteurs (monuments historiques, archéologie, musées, parcs et jardins) pour définir des pistes d’actions et renouveler, le cas échéant, la prise en compte de ces biens culturels particuliers qui se situent à l’intersection des domaines immobiliers et mobiliers.
Plusieurs axes d’étude sont envisagés :
1- L’apport à l’histoire des chantiers de construction et des chantiers de restauration d’édifices religieux, civils, édilitaires du Moyen Âge à nos jours : quelle est l’actualité de la recherche ?
2- L’histoire parfois mouvementée de certains fragments : comment démêler les questions de propriété et améliorer la recherche de provenance ?
3- Inventaires, études récentes : comment mieux partager les données de la recherche ? Quels fragments protéger au titre des monuments historiques ?
4- Mener un chantier des collections dans un dépôt lapidaire : une entreprise hors norme ?
5- L’ouverture des dépôts lapidaires au public et aux chercheurs : quelles évolutions dans leur présentation et leur gestion ?
Coordination scientifique
- Emmanuelle Flament-Guelfucci, conservatrice générale du patrimoine, cheffe du bureau de la Conservation des monuments historiques mobiliers
- Delphine Hanquiez, maître de conférences en histoire de l’art médiéval, université d’Artois (Arras), directrice adjointe du Centre de recherche et d’études Histoire et Sociétés (CREHS, UR 4027)
- Gaëlle Pichon-Meunier, conservatrice du patrimoine, adjointe à la cheffe du bureau de la Conservation des monuments historiques mobiliers
Propositions de contributions
Les articles proposés devront contenir une part inédite de recherche, d’hypothèse ou de mise à jour ; ils ne sauraient reprendre la totalité d’un article déjà paru. Il est souhaité qu’ils soient largement illustrés (15 images environ par article), y compris par des exemples sonores et/ou audiovisuels.
Si vous souhaitez contribuer à ce numéro, nous vous remercions d’envoyer avant le 15er juin 2024 un résumé de votre proposition de 1500 signes au maximum, ainsi qu’un court CV par courriel – insitu.patrimoines@culture.gouv.fr – ou par voie postale :
Ministère de la Culture – Direction générale de l’Architecture et des Patrimoines
Revue In Situ
à l’attention de Nathalie Meyer
182, rue Saint-Honoré
75001 Paris
Merci également d'envoyer une copie de votre proposition à :
Emmanuelle Flament-Guelfucci (emmanuelle.flament-guelfucci@culture.gouv.fr), Delphine Hanquiez (delphine.hanquiez@univ-artois.fr) et Gaëlle Pichon-Meunier (gaelle.pichon-meunier@culture.gouv.fr)
Les textes des articles correspondant aux propositions retenues sont attendus pour le 10 décembre 2024. Vous pourrez rédiger votre article en français ou dans votre langue d’usage. Ils seront publiés dans leur version originale et dans leur traduction française. La taille des articles sera comprise entre 15 000 et 35 000 signes espaces et notes compris.
Les recommandations aux auteurs concernant le nombre de pages ou d’images, les droits de l’iconographie, l’insertion de notes et de liens, etc., sont consultables sur le site de la revue : https://journals.openedition.org/insitu/32424
La rédaction de la revue In Situ.
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