Saint-Jean-Cap-Ferrat - Résidence Saint-Hospice
- département : Alpes-Maritimes
- commune : Saint-Jean-Cap-Ferrat
- appellation : Résidence Saint-Hospice
- adresse : 2 chemin de Saint-Hospice
- auteur : Oscar NIEMEYER (architecte)
- date : 1972-1978
- protection : édifice non protégé
- label patrimoine XXe : Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) du 15 mars 2007
Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, Niemeyer collabore dès les années 1930 avec Lùcio Costa et Le Corbusier. Au contact des deux maîtres, il développe un sens des volumes et de la forme artistique qui deviendront sa signature. Dans les années 1950, il obtient de nombreuses commandes dans son pays natal, émanant notamment du président du Brésil, Juscelino Kubitschek, avec lequel il se lie d’amitié. Après avoir réalisé l’ambitieux projet de Brasilia, qui lui permit d’affiner son style et d’acquérir une renommée mondiale, Oscar Niemeyer décide en 1965 de quitter son pays, en raison de son opposition au régime militaire instauré après le coup d’état d’Humberto Castelo Branco.
Exilé en Europe, il reçoit en 1967, année de son installation en France, la commande d’une villa à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Le commanditaire, l’éditeur italien Giorgio Mondadori, souhaite en effet occuper la parcelle qu’il vient d’acquérir sur la pointe du Colombier, au Cap Ferrat. Pour rentabiliser l’opération, celle-ci est divisée en deux. Sur l’une des moitiés, la villa de l’éditeur se dressera au milieu d’un immense domaine végétal de 9000 mètres carrés ; sur l’autre sera construit un ensemble de duplex, également conçus par Niemeyer et destinés à la vente.
L’architecte a implanté cette barre de huit duplex parallèlement à la pente du terrain. Accessible en voiture par le côté du bâtiment, un large couloir en sous-sol dessert des garages, à gauche, et donne accès au sous-sol des appartements, à droite, d’où l’on peut monter au rez-de-jardin. L’accès piéton se fait également par une rue extérieure, à l’arrière. L’entrée et la cuisine se trouvent dans cette zone, à l’est, alors qu’ à l’ouest un vaste living ouvre largement sur le jardin et la piscine. L’escalier mural conduit à un palier très ouvert, aux courbes caractéristiques. A l’étage, les chambres donnent sur le parc. La terrasse d’origine surplombant la cuisine a partout été fermée, et certains appartements ont fait l’objet d’aménagements mineurs.
Le plan libre permet de disposer d’intérieurs spacieux, lumineux. A l’ouest, le dessin souple des loggias reprend celui du palier intérieur. Le débord de la dalle de terrasse et les séparations verticales entre les appartements préservent l’intimité des loggias et des jardins privatifs. Dans leur prolongement, chacun peut accéder directement aux espaces extérieurs communs et à la piscine.
- Rédacteur : Eve Roy, drac paca crmh, 2006
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