Le Général de Gaulle assiste à la première de Tête d’Or de Paul Claudel, première production de Jean-Louis Barrault, le nouveau directeur de l’Odéon-Théâtre de France. Rattaché à la Comédie-Française par un décret du 27 février 1946, l’Odéon reprend son autonomie dans le cadre de la réorganisation des théâtres nationaux annoncée par Malraux le 9 avril 1959. Son histoire administrative n’est toutefois pas stabilisée. Haut lieu de la contestation estudiantine de mai 1968, ce qui entraîne la disgrâce de Jean-Louis Barrault, il acquiert un statut propre par le décret n°68-905 du 21 octobre 1968, qui le nomme Théâtre de France et en fait un établissement public à caractère industriel et commercial chargé de la gestion des salles de spectacles de l’Odéon et dont la programmation est orientée vers la création et la recherche. En 1971, il prend le nom de Théâtre national de l’Odéon et redevient une des salles de la Comédie-Française, sous la direction de son administrateur général Pierre Dux. Ce changement est officialisé par le décret n°78-100 du 31 janvier 1978. Le décret n°83-379 du 6 mai 1983 lui redonne sa liberté, sous la direction de Giorgio Strehler avec qui il devient Théâtre de l’Europe. Le décret n°86-1048 du 19 septembre 1986 le rend à la Comédie Française et à son administrateur général. Le décret n°90-458 du 1er juin 1990 lui redonne un directeur propre, alors Lluis Pasqual, mais son statut l’oblige toujours à assurer les représentations de la Comédie Française, jusqu’au décret n°2002-108 du 24 janvier 2002 qui consacre son autonomie et lui confie la gestion d’autres salles que l’Odéon, notamment celle située boulevard Berthier, affectée à l’Opéra Comique jusqu’en 1999.