Du 9 septembre au 26 novembre

Le Château de La Roche-Guyon (Val-d’Oise) présente "Hubert Robert et la fabrique des jardins" du 9 septembre au 26 novembre 2017. L’exposition, qui rassemble environ 80 œuvres au Château, entend témoigner de l'aspect largement inconnu des tableaux, aquarelles, dessins et gravures du peintre paysagiste Hubert Robert (1733-1808). Homme des Lumières et artiste visionnaire, le public pourra ainsi découvrir son rôle dans la composition des paysages et l’invention des ruines, monuments et mémorials pour les jardins.

"Ce n’est donc ni en architecte, ni en jardinier, c’est en poète et en peintre qu’il faut composer des paysages, afin d’intéresser tout à la fois l’œil et l’esprit", Marquis de Girardin

Le pigeonnier, Hubert Robert,dessin à la sanguine, © Courtesy Galerie Paul Prouté

Vue du château de La Roche-Guyon,Hubert Robert, dessin à la pierre noire, © Collection particulière, dr

Un regard inédit sur Hubert Robert

C’est la première fois, qu’une exposition consacrée à Hubert Robert et les jardins est organisée. Elle rassemble environ 80 œuvres, dont nombre n’ont jamais été exposées, issues de collections publiques et privées. Elles bénéficient de nouvelles identifications, révisions et interprétations. Peintures, dessins, gravures ou bien encore maquettes sont mis en regard par le commissaire d’exposition Gabriel Wick, spécialiste de l’histoire des jardins, avec des recueils de gravures publiés au début du XIXe siècle. Des photographies de Catherine Pachowski apporteront un regard contemporain sur des fabriques ou des sites encore existants conçus par Hubert Robert. Le château de La Roche-Guyon est le lieu idéal pour accueillir cette exposition, du 9 septembre au 26 novembre 2017. Il est le fief de la famille La Rochefoucauld dont Elisabeth Louise et son époux, le duc et la duchesse de Chabot, étaient les principaux mécènes du peintre.

 

Ruines du palais des empereurs à Rome,Hubert Robert, huile sur toile, © Besançon, Musée des Beaux- Arts et d’Archéologie

Le Grand jet d’eau de la Villa Conti à Franscati, Hubert Robert, huile sur toile, © Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie

Le paysage, une œuvre poétique et artistique

Durant la décennie 1770, la conception de jardins paysagers devint une pratique distinctivedes aristocrates éclairés qui leur permettait d’exprimer une vision personnelle, reflétant leur sensibilité, leur raffinement et leur sophistication.

Célèbre peintre de ruines et de paysages, Hubert Robert, qui est à la fois conservateur du nouveau musée du Louvre et dessinateur des jardins du roi à partir de 1784, est l’objet de la ferveur de ces aristocrates qui semblent regarder la nature à travers son imagination. Ils recherchent ses conseils pour la mise en scène de leurs jardins. Il est au service du roi à Versailles et Rambouillet, mais aussi à celui du duc et de la duchesse de Chabot, de la princesse de Monaco, du prince de Beauvau, du marquis de Laborde, respectivement à La Roche-Guyon, Betz, Saint Germain-en-Laye et Méréville.

Vue du parc de Méréville et de la grande cascade, Hubert Robert, huile sur toile, © collections départementales de l’Essonne

Les cascatelles de Tivoli, Hubert Robert, huile sur toile, © Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Le "Jardin anglais" de La Roche-Guyon

Hubert Robert a fait bénéficier la duchesse d’Enville et les Rohan-Chabot de ses précieux conseils pour embellir les alentours du Château. Il transforme le donjon du XIIe siècle qui domine – à quelque 70 mètres – la demeure des La Rochefoucauld, en ruine pittoresque. Ce jardin paysager, dit le Jardin anglais, est composé du donjon, d’une cascade artificielle de 22 mètres de hauteur et de nombreuses grottes incrustées de coquillages. Bien qu’il fut laissé à l’abandon pendant de longues années à la fin du XXe siècle, de nombreux vestiges importants demeurent et doivent être conservés.

A l'occasion de cette exposition, des visites guidées de ce "Jardin anglais" seront proposées au public tous les dimanches, de septembre à fin novembre, ainsi qu’un cycle de visites des jardins présentés dans l’exposition. Enfin, un colloque aura lieu au château de La Roche-Guyon le 18 novembre, qui approfondira le propos.

L’exposition Hubert Robert et la fabrique des jardins bénéficie de l’expertise de nombreux historiens de l’art spécialisés dans l’étude d’Hubert Robert (Sarah Catala, conseillère scientifique et co-directrice du catalogue), de l’histoire des jardins ou de l’architecture (Diederik Bakhüys, Augustin de Butler, Nicole Gouiric, Christophe Morin, Monique Mosser, Gabrielle Soullier-de-Roincé ), qui contribueront à la rédaction d’essais publiés dans le catalogue éponyme qui accompagnera l’exposition (éditions Artlys).

Parcours de l’exposition

L’exposition Hubert Robert et la fabrique des jardins entend apporter un regard nouveau sur l'œuvre de l'artiste. Au fil des salons d’apparats, le public découvre le parcours, la formation, les influences et les grandes réalisations de ce concepteur de paysage à travers de nombreuses œuvres inconnues du public.

Vue du temple de Paestum, Hubert Robert, dessin à la sanguine, © Métropole de Rouen Normandie, Musée des Beaux-Arts. Legs George Paul Chédanne, 1964

Vue de la tour de Guy, Hubert Robert, dessin à la sanguine, Vicomte de Rohan © dr

Vue de la tour de Guy, Hubert Robert, dessin à la sanguine, Vicomte de Rohan © dr

La grotte de la laiterie à Méréville, © Catherine Pachowski, dr

Galerie : Les vues de Normandie. L’exposition débute par une esquisse de sa vie devant une reproduction inédite des tableaux de l’Archevêché de Rouen représentant la Normandie.

Salle du billard : Promenades de Rome à la Normandie. Dans cette salle sont présentées de nombreuses œuvres d’Hubert Robert réalisées au cours de ses onze années de formation en Italie ou inspirées par celles-ci. Vues de jardins ou encore de monuments et ruines de l’Antiquité permettent de mieux appréhender les travaux et le regard du paysagiste.

Petit salon gris : Au service des La Rochefoucauld et des Chabot. Le public découvre de nombreux dessins d'Hubert Robert ainsi que le tableau du Château de La Roche-Guyon, réalisé d’après des dessins faits pendant ses nombreuses visites. Ces travaux de l’artiste sont mis en regard avec ceux de ses étudiants, des amateurs qui lui demandaient souvent de l’aide pour concevoir leurs jardins.

Petits boudoirs de la tour carrée : Les jardins du roi. Les jardins de Versailles ont fortement nourri la créativité de l'artiste comme en témoignent plusieurs caprices architecturaux exposés ici. Dès 1777, il joue un rôle dans la conception des projets paysagers de Versailles, comme les bains d’Apollon, et d’autres propriétés du roi comme Rambouillet. Dans cette salle sont aussi exposés des dessins des collaborateurs d'Hubert Robert, qui l’accompagnent dans ses projets.

Grand salon : L’art de composer les jardins. Dans cet espace, centre de la sociabilité du château au XVIIIème siècle, sont rassemblés des traités sur l’art de composer les paysages et des recueils de gravures conçus pour aider les aristocrates amateurs dans la conception de leurs jardins. On peut imaginer les longs échanges qu'Hubert Robert et d’autres, comme le poète des jardins l’abbé Delille, ont pu avoir ici avec la Duchesse d’Enville sur le développement des promenades du château...

Le pont de la grande cascade à Méréville, © Catherine Pachowski, dr

Le passage de la tour du château de La Roche- Guyon, © Catherine Pachowski, dr

Cabinet chinois : Le temps des fabriques. Dans ce cabinet intime, des dessins d'Hubert Robert et ses pairs et collaborateurs témoignent de l’art de concevoir des fabriques. Nous voyons ici par exemple des projets comme la pyramide-grotte de Mauperthuis ou la forteresse de la princesse de Monaco à Betz.

Chambre de Zénaïde : Les paysages de Méréville. L’immense parc de Méréville fut l’une des plus grandes réalisations paysagères de l’artiste. Le visiteur découvre ce projet phare de l’art des jardins paysagers par d’immenses tableaux rassemblés pour la première fois depuis le XVIIIème siècle et disposés de manière immersive.

Salon d’angle : Les jardins de la mémoire. Les tombeaux constituaient un élément essentiel dans ce nouveau genre de jardins. Dans cette salle, à travers les vues du tombeau de Rousseau à Ermenonville et ses vues de l’Élysée des Monuments français, nous retrouvons ce lien.

Bibliothèque : Après Hubert Robert. Marquant et modelant les paysages, les travaux d’Hubert Robert ont traversé le temps. Le public redécouvre ces paysages au travers du regard de la photographe Catherine Pachowski, dans cette pièce avec vue sur le jardin anglais.

En lien avec l’exposition

Visites guidées du Jardin Anglais.

  • 10 septembre au 29 octobre 2017 : visites guidées les dimanches à 16h30.
  • 4 novembre au 27 novembre 2017 : visites guidées les dimanches à 15h, sous réserve de bonnes conditions météorologiques.

Robert des Ruines : Revoir, Réinterpréter, Restaurer :Colloque au château de La Roche-Guyon, le samedi 18 novembre

Jardins sous influences

  • Visites des jardins influencés par Hubert Robert, les 8, 22 octobre et 5 novembre. Réalisées par Gabriel Wick, commissaire de l'exposition.
  • Visite des parcs de Méréville et Jeurre Dimanche 8 octobre
  • Visite du Bosquet des Bains d’Apollon à Versailles et de la Laiterie de la Reine à Rambouillet Dimanche 22 octobre
  • Visite des parcs Jean-Jacques Rousseau et de Mauperthuis Dimanche 5 novembre

 

Informations pratiques

Château de La Roche-Guyon 1, rue de l’Audience 95780 La Roche-Guyon, tel: 01 34 79 74 42

Horaires d'ouverture :

Ouvert tous les jours, du premier week-end de février à fin novembre.

Du 09/09/17 au 29/10/17 : 10h à 18h en semaine.10h à 19h le week-end.

Du 30/10/17 au 26/11/17 :10h à 17h tous les jours.