Tomaso Binga aime jouer avec les lettres. Une manière de bousculer ainsi le monde des arts. Cette créatrice de premier plan de la scène artistique italienne depuis la fin des années 60, donne "Corps" aux lettres de l'alphabet pour reconsidérer les conventions de notre langage et réexaminer le sexisme.
Vues de l'exposition "Corps - poésie", 2023, La Galerie, centre d'art contemporain de Noisy-le-Sec, Courtesy Archives Menna-Binga, galerie Tiziana Di caro, Naples et galerie Frittelli arte contemporanea, Florence © Aurélien Mole
Tomaso Binga est née en 1931 à Salerne, elle vit et travaille à Rome. Pour elle, défier semble être à la fois une déclaration et une forme d'agir. Féministe convaincue, Bianca Pucciarelli Menna décide de prendre, en 1971, le pseudonyme masculin Tomaso Binga pour contester les privilèges du monde masculin dans la société, et en particulier dans le monde de l'art.
"Ses œuvres textuelles oscillent entre écriture expérimentale et recherche visuelle."
"Sa pratique conceptuelle et plastique se déploie à la fois dans le collage, l’assemblage, la poésie, la peinture, mais aussi la performance. Quant à ses œuvres textuelles, elles oscillent entre écriture expérimentale et recherche visuelle, et la situent parmi les figures de proue de la poésie phonétique et sonore performative italienne" souligne Marc Bembekoff, directeur du centre d’art et commissaire de l’exposition
Vues de l'exposition "Corps - poésie", 2023, La Galerie, centre d'art contemporain de Noisy-le-Sec, Courtesy Archives Menna-Binga, galerie Tiziana Di caro, Naples et galerie Frittelli arte contemporanea, Florence © Aurélien Mole
Première exposition personnelle en France de Tomaso Binga, "Corps – poésie" couvre sur plusieurs décennies différentes thématiques – identité et genre, critique sociale, réappropriation du langage, corps manifeste – tout en présentant des œuvres inédites.
En dialoguant avec l’architecture domestique du centre d’art pour mieux l’interroger, "Corps – poésie" témoigne de l’importance et de la vitalité d’une œuvre singulière dans le contexte artistique, social et politique actuel.
Vues de l’exposition "Corps – poésie", 2023 La Galerie, centre d'art contemporain de Noisy-le-Sec Courtesy Archives Menna-Binga, galerie Tiziana Di Caro, Naples et galerie Frittelli arte contemporanea, Florence © Aurélien Mole
La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec est labellisée centre d’art contemporain d’intérêt national. Initiée en 1999 par la Ville de Noisy-le-Sec, elle bénéficie du soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – ministère de la Culture, du Département de la Seine-Saint-Denis et du Conseil régional d’Île-de-France.
Cet équipement municipal fait partie de plusieurs réseaux : d.c.a – association de développement des centres d’art contemporain, tram – réseau art contemporain Paris/Île-de-France, Arts en résidence – réseau national et BLA ! Association des professionnel·le·s de la médiation en art contemporain.
La programmation de La Galerie reflète la diversité de l’art d’aujourd’hui, au niveau de problématiques esthétiques ou sociétales variées, à travers les pratiques d’artistes émergents ou confirmés, de notoriété régionale, nationale ou internationale. Cette programmation s’articule sur deux axes : dans un premier temps le genius loci, ou les spécificités architecturales, sociales et historiques du centre d’art et de son environnement immédiat ; ensuite, la polysémie du mot « galerie », propice à développer un ensemble d’actions pour les publics.
"Une galerie" : les expositions à La Galerie
À raison de quatre expositions par an, la programmation a pour principe de partir de points précis ou de prétextes, qu’ils soient littéraires, architecturaux, musicaux. Les axes de réflexion développés par chacune de ces expositions – personnelle ou collective – se répondent les uns aux autres tout en ouvrant de nouvelles perspectives et champs de recherche.
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