La Muse en Circuit, Centre national de création musicale a inauguré ses nouveaux locaux et célébré le 90e anniversaire de la naissance de Luc Ferrari, compositeur, électroacousticien et réalisateur et fondateur du lieu, en présence de son épouse, Brunhild Ferrari, compositrice et membre du conseil d’administration, le lundi 27 mai 2019 au 18 rue Marcelin Berthelot à Alfortville.
Cette soirée s’est déroulée en présence de Geneviève Gallot : Présidente de la Muse en Circuit, Michel Gerchinovitz : Maire d’Alfortville, vice-président du territoire du GPSEA, Evelyne Rabardel, 1ere Vice-Présidente déléguée à la Culture, aux collèges et à l’action pour la réussite éducative, Anne-Louise Mésadieu, conseillère régionale d’Île-de-France, Présidente de la commission culture, Luc Carvounas, Député, 9e circonscription du Val-de-Marne (Alfortville et Vitry-sur- Seine) et Karine Duquesnoy, Directrice régionale des affaires culturelles par intérim.
Régis Mandrillon, architecte du projet, Wilfried Wendling, directeur de La Muse en Circuit, Geneviève Gallot, présidente de la Muse en Circuit, Anne-Louise Mésadieu, conseillère régionale d’Île-de-France, Présidente de la commission culture, Philippe Car, 14e adjoint au Maire d’Alfortville (Culture), Alain Loiseau, délégué à la musique au ministère de la Culture, Luc Carvounas, Député, 9e circonscription du Val-de-Marne (Alfortville et Vitry-sur- Seine), Michel Gerchinovitz, Maire d’Alfortville, vice-président du territoire du GPSEA, Evelyne Rabardel, 1ere Vice-Présidente déléguée à la Culture, aux collèges et à l’action pour la réussite éducative lors de l'inauguration des nouveaux locaux "La Muse en Circuit, Centre national de création musicale" © Joseph Banderet
Geneviève Gallot, présidente de la Muse en Circuit et Wilfried Wendling, directeur de La Muse en Circuit © Joseph Banderet |
Wilfried Wendling, directeur de La Muse en Circuit et Geneviève Gallot, présidente de la Muse en Circuit © Joseph Banderet |
Luc Carvounas, Député, 9e circonscription du Val-de-Marne (Alfortville et Vitry-sur-Seine) © Joseph Banderet |
Évelyne Rabardel, 1ere Vice-Présidente déléguée à la Culture, aux collèges et à l’action pour la réussite éducative © Joseph Banderet |
Karine Duquesnoy, Directrice régionale des affaires culturelles par intérim, Geneviève Gallot, présidente de la Muse en Circuit et Wilfried Wendling, directeur de La Muse en Circuit lors de l'inauguration des nouveaux locaux "La Muse en Circuit, Centre national de création musicale" © Joseph Banderet |
Karine Duquesnoy, Drac par intérim, Anne-Louise Mésadieu, conseillère régionale d’Île-de-France, Présidente de la commission culture, Wilfried Wendling, directeur de La Muse en Circuit et Didier Cormier, chef du service musique et danse par intérim Drac Île-de-France © Joseph Banderet |
Pour honorer l’événement, un concert au studio Luc Ferrari (ancien studio John Cage) a été organisé avec Hélène Breschand (harpe et électronique) et eriKm (électronique). La soliste internationale, figure emblématique de la harpe expérimentale et contemporaine et le compositeur et plasticien ont interprété Les Archives sauvées des eaux, et une transcription de A la recherche du rythme perdu. Il a été également présenté le Cycle des Souvenirs installation de Luc Ferrari pour 4 écrans et 6 sources sonores stéréo.
Hélène Breschand (harpe et électronique) et eriKm (électronique) © Christophe Raynaud de Lage
Programme musical de la soirée- Les Archives sauvées des Eaux de Luc Ferrari et eRikm : (2000 - 40') "L’idée d’utiliser mes archives est née d’une nécessité d’actualiser le support même de ces mémoires. j’ai en effet des bandes analogiques dans mon atelier qui représentent tous les enregistrements que j’ai faits depuis 1960 et dont je me suis servi ou non servi. En copiant sur CD ces éléments j’ai été pris de désir de transformer ce travail fastidieux en travail créatif. Et au lieu de copier , je me suis mis à composer". Création à Milan en 2004 par Luc Ferrari et eRikm; Grand Prix 2005 Charles Cros In Mémorium - A la recherche du rythme perdu. Réflexion sur l’écriture N°2 pour piano et électronique de Luc Ferrari (1978- 20’). Transcription pour harpe. "Cette pièce est destinée plus particulièrement à des musiciens de jazz. L’interprète s’interroge sur la question du rythme en agissant musicalement sur la bande magnétique situant un climat, la notation et les propositions écrites sont réduites au minimum" Création au CM de Béziers en mai 1978 par Henry Foures ;
Le public lors du concert de l'inauguration des nouveaux locaux "La Muse en Circuit, Centre national de création musicale" © Christophe Raynaud de Lage - Cycle des Souvenirs de Luc Ferrari (1995-2000) Installation avec projection de vidéo "Ce qui est différent ici, c’est l’installation du son et de l’image, je suis un compositeur preneur d’image. Le cycle des souvenirs signifie que tous les éléments sont architecturés en cycles qui, en se superposant produisent des rencontres hasardeuses. C’est pour cela que tout est tournant" Création à Paris par CCMIX en 2000-2001 |
Un geste seul n’existe pas s’il n’est continué... Luc Ferrari
L'empreinte de Luc Ferrari, compositeur, électroacousticien et réalisateur de filmNé à Paris, en février 1929, élève d'Alfred Cortot, d’Arthur Honegger et d’Olivier Messiaen, Luc Ferrari entre au Groupe de Musique concrète et collabore avec Pierre Schaeffer au Groupe de recherche musicale ( GRM) dès 1958 et y compose jusqu’en 1966. Professeur, il enseigne à Cologne (1964-65), à Stockholm (1966), puis au conservatoire de Pantin (1978-80) et participe à la réalisation d’émissions de radio et de télévision sur la musique concrète et le son. Créateur du studio Billig (1972), atelier d'électroacoustique, il fonde en 1982 La Muse en Circuit, studio de composition électroacoustique et de création radiophonique. Lorsque Luc Ferrari, répondant à la demande de Maurice Fleuret (compositeur, journaliste et l’un des initiateurs de la Fête de la musique), fonde la Muse en circuit en 1982 - un studio-atelier particulièrement tourné vers la création radiophonique et les expérimentations musicales "transversales" - il faisait un geste fort et significatif dans un paysage où les technologies étaient dominées par des structures essentiellement orientées vers la composition liée aux nouvelles technologies et où les réponses artistiques semblaient contenues dans leur développement. L’installation de la Muse en Circuit à Alfortville a introduit un changement dans cette logique, du fait de l’extension des locaux et du projet "Cité du spectacle" de 1992 dans lequel elle s’inscrivait. | Luc Ferrari © La Muse en Circuit / dr En 1989 Luc Ferrari reçoit le Grand Prix National du ministère de la Culture. Luc Ferrari quitte la Muse en Circuit en 1996 et installe un nouveau studio à Paris dans les environs de nation, appelé Atelier post Billig. Il poursuit son activité de compositeur tant en France qu’à l’international . Il s’éteint le 22 août 2005 à Arezzo en Toscane.
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Le Centre National de Création Musicale (CNCM)
L’histoire de cette structure se confond avec celle de la mutation des pratiques musicales contemporaines et avec la nécessité d’offrir aux créateurs des espaces appropriés pour la réalisation de leurs œuvres. En 1982, Luc Ferrari fonde l’association La Muse en circuit, studio de composition électroacoustique et de création radiophonique. A partir de 1992, la Muse en Circuit s’est installée à Alfortville. La Muse en Circuit s’ouvre alors aux musiques décloisonnant le champ de l’art sonore, musiques nouvelles voire novatrices, affranchies et audacieuses, qu’elles soient instrumentales, électroniques ou mixtes, qu’elles approfondissent les voies du seul sonore ou explorent également d’autres territoires artistiques, tels que la littérature, le théâtre, la danse, la vidéo ou les arts plastiques.
Après plusieurs expériences de directions (Henry Fourès, Christian, Sébille, Alain Foix), David Jisse, devenu directeur en 1999, développe cette structure en nouant de nombreux partenariats et l’inscrit dans le mouvement des autres centres équivalents, s’appuyant notamment sur la création du festival Extension du domaine de la Note (de 2001 à 2016) et de nombreuses actions de médiation.
La labellisation en CNCM en 2006 et l’inscription dans le réseau des centres nationaux de création musicale fut un élément déterminant surtout dans la relation de la structure avec les collectivités locales, permettant aussi une facilitation dans l’établissement d’un maillage territorial avec les lieux de diffusions.
Wilfried Wendling, directeur de La Muse en Circuit © La Muse en Circuit /dr
En 2013, Wilfried Wendling succède à David Jisse suite à l’appel à candidature lancée par l’association, l’État et les collectivités territoriales. Wilfried Wendling, est compositeur, mais aussi metteur en scène et vidéaste, et c’est tout naturellement qu’il ouvre davantage encore La Muse en Circuit aux formes musicales transdisciplinaires. La direction artistique met l’accent sur l’accompagnement en production des projets de compositeurs et d’instrumentistes et sur le développement de l’offre aux lieux de diffusion généralistes ou spécialisés de concerts et spectacles musicaux pluridisciplinaires de création.
La mise en lumière du travail des jeunes compositeurs
Au croisement de genres, mais également de personnes et de générations ; durant ces 15 dernières années, la Muse en Circuit a toujours eu l’ambition de mettre en lumière le travail des jeunes compositeurs (Jonathan Pontier, Diana Soh, Sébastien Roux, Yann Robin, Vincent Laubeuf, Sebastian Rivas, Maguelone Vidal François Sarhan, Samuel Sighicelli, Alexander Schubert, …), soutenir les ensembles et compagnies partenaires de La Muse en Circuit (Ensemble 2e2m, Ars Nova Ensemble Instrumental, ONCEIM, Ensemble Court-Circuit, Ensemble Laborintus, Cie Le Grain, Orchestre National d’Ile-de-France, Ensemble Multilatérale, Motus, Decoder ensemble, Collectif Coax, Quatuor Impact, …), faire découvrir les œuvres des créateurs de toute sorte, performers (Roland Auzet, Franck Vigroux, Abbi Patrix, Valérie Philippin...), improvisateurs (Sylvain Kassap, Reinhold Friedl, Noël Akchoté, Jean-François Pauvros, l’Orchestre national de Jazz d’Olivier Benoit ), artistes ouverts à de multiples esthétiques (Thierry Balasse, Floy Krouchi, Kasper T. Toeplitz, Julia Robert, eRikm, Bérangère Maximin, Eryck Abecassis…) puis à partir de 2014 une ouverture à la plus jeune génération, à l’émergence, aux arts numériques et à la performance ( Jessie Marino, Julien Desprez, Lucie Antunes, Alex Augier, Etienne Rey, Marion Uguen,...)
Une des grandes préoccupations de La Muse en Circuit a été d’œuvrer à la transmission de la modernité musicale auprès de tous les publics. Elle a pour cela développé un département pédagogique important qui travaille à la fois en direction de l’enseignement général ( projet MusineKit ) et de l’enseignement spécialisé.
Place de l’État dans les instances de gouvernance de l’association
Labellisée Centre National de Création Musicale en 2006, La Muse en Circuit est soutenue par les collectivités publiques, l'Etat, la Région Ile-de-France, le département du Val-de-Marne et la Ville d’Alfortville. L’État est représenté au conseil d’administration de la Muse en circuit pour 1 siège par : – le préfet de la Région Ile-de-France ou son représentant. La ville d’Alfortville siège dans le conseil d’administration.
Le LABEL – Centre National de Création Musicale (CNCM) : article 5 de la Loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine , décret et arrêté du 5 mai sur les missions et les charges.
Le réseau national des CNCM labellisés par le ministère de la Culture est de fait un jeune réseau dans le domaine du spectacle vivant. il compte à ce jour 7 Centres nationaux de création (CNCM) sur le territoire national : Le Centre de Création musicale VOCE à Pigna en Corse, CESARE à Brétheny près de Reims, le CIRM Centre International de recherche musicale à Nice, le GMEA Groupe de musique electoacoustique d’Albi, le GMEM à Marseille, le GRAME à Lyon, l’Athénor à Saint Nazaire et La Muse en circuit à Alfortville , unique centre de création musicale implantée en Ile de France.
Les centres nationaux de création musicale œuvrent au renouvellement des formes et des langages musicaux. Ils soutiennent l’écriture et la conception d’œuvres nouvelles. Ils poursuivent également des travaux de recherche, dans un objectif d’expérimentation et de mise au point de nouveaux outils. Les 7 CNCM accueillent en résidence une centaine de compositeurs, interprètes et artistes de diverses disciplines engagés dans un projet de création. Ils mettent à leur disposition des studios d’enregistrement et de montage, des équipements et une assistance technico-musicale de haut niveau. Ils participent à la diffusion des œuvres par l’organisation de festivals ou en co-production avec les lieux de diffusion dans un but de rayonnement national et international.
Les missions du CNCM-La Muse en Circuit
Logo du CNCM © La Muse en Circuit /dr La troisième convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens pour les années 2018 à 2022 a été co-signée par la ville d’Alfortville, le département du Val-de-Marne et l’État et fixe les missions du CNCM :
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chercheurs et tous ceux, personnes physiques ou morales, qui se reconnaissent dans sa démarche et désirent contribuer à son épanouissement
Cette convention s’est inscrite dans le cadre de la mise en conformité liée au label de Centre National de Création Musicale (CNCM) de la Muse en circuit. Cette labellisation est intervenue en parallèle de la consolidation d’un partenariat pour la musique avec le département du Val de Marne dans le cadre d’un protocole d’accord en cours de rédaction dans le cadre d’une politique conjointe de l’Etat et du département affirmant ainsi leur soutien à des lieux qui agissent en faveur de la création musicale, de l’accompagnement de compagnies, de formation et de diffusion de la culture musicale. Cette politique publique, devrait permettre notamment dans les années à venir d’améliorer considérablement l’économie du secteur musical à l’Est de Paris. Les missions du CNCM s’articulent entre le soutien et la promotion de la création et de la diffusion dans le champ musical et du spectacle vivant, le soutien aux compositeurs et aux créateurs, aux artistes et aux ensembles et compagnies musicales, la sensibilisation des publics, la formation professionnelle. Le projet conduit par Wilfried Wendling couvre l’ensemble de ces missions, avec une attention particulière au repérage de nouvelles esthétiques dans le champ de la création musicale, au cœur du spectacle vivant, allant des musiques électroacoustiques et acousmatiques, aux arts du son, aux arts radiophoniques, aux arts numériques, à l’accompagnement des artistes confirmées mais aussi de la jeune création.
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Les travaux réalisés entre septembre 2018 et mai 2019
Jusqu’en 2017, le CNCM disposait de locaux (420m2) acquis en 2009 grâce à un emprunt cautionné à parts égales par la Ville d’Alfortville et le Conseil Départemental du Val-de-Marne, qui ont fait l’objet d’une réhabilitation soutenue par la DRAC Ile-de-France et la Région Ile-de-France. Ils comportaient 3 studios de travail répartis entre le RDC et les deux étages, et un espace d’accueil pouvant accueillir du public (50 personnes).
Le projet d’agrandissement et de réaménagement des espaces a été réalisable grâce à l’achat d’un local mitoyen de 110m2 en 2017 , incluant notamment la démolition des installations actuelles, la mise au niveau du sol et une ouverture dans le mur séparatif. Michèle Kergosien, chargée de Mission–Conseil architectural à la Direction Générale de la Création Artistique du ministère de la Culture a été étroitement associée et consultée.
Description des travaux réalisés
• Déplacement du local de stockage dans les locaux récemment acquis. Création d’une rampe de chargement/déchargement donnant directement sur le parking ainsi que d’une ouverture intérieure.
• Agrandissement du studio CAGE pour garder une hauteur sous plafond de deux étages et privilégier l’acoustique de type auditorium (reprise de la charpente)
.• Déplacement et réhabilitation du Studio Botticelli du 1er étage au RDC accueillant les outils de création sonore numérique et analogique pour une meilleure polyvalence d’accueil (musique instrumentale / musique amplifiée)
• Isolation et traitement phonique des différents studios et création de ventilation isolée acoustiquement de l’extérieur
• Réorganisation de l’ensemble des espaces de la Muse pour plus de cohérence entre les différents espaces (signalétique, communication, peinture…)
Ces travaux permettent à la fois de palier les problèmes actuels de stockage liés à l’accroissement des activités de production mais également de repenser et de redistribuer l’ensemble des espaces de travail pour les équipes artistiques de la région francilienne. En effet, des travaux de redistribution permettent d’agrandir le studio CAGE de façon très significative pour le faire évoluer vers en espace de travail d’une surface équivalente à la majorité́ des plateaux de théâtre ou d’auditorium (env. 11mX12m). Ce qui permet aujourd’hui, à la fois un travail scénique de type théâtre musical qu’un accueil de formation musicale plus importante.
Informations pratiques
La Muse En Circuit Centre National de Création Musicale 18, rue Marcelin Berthelot 94140 Alfortville, tél : 01 43 78 80 80
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