Les centres de conservation et d'étude
Face aux enjeux et aux exigences posés par la conservation du mobilier archéologique, le ministère de la Culture a favorisé depuis 2008 le développement d’un nouveau type d’équipement : le Centre de Conservation et d’Étude.
Il répond à un enjeu majeur de la recherche archéologique actuelle : la sauvegarde des archives du sol et aux besoins des archéologues et des musées en organisant une mutualisation des moyens et des compétences, en termes de conservation préventive, d'accessibilité, de valorisation scientifique des collections et des données tirées des fouilles, ainsi que de médiatisation auprès du grand public.
Garantir une conservation et une exploitation des collections
L'essor de l'archéologie préventive depuis les années 1980 a engendré un accroissement considérable es collections archéologiques à conserver. C'est pourquoi l'Etat à initié le développement de "Centre de conservation et d'étude" (CCE), qui vise à la création de dépôts archéologiques "nouvelle génération", adaptés à la réalité archéologique professionnelle, qui doivent garantir une conservation et une exploitation des collections optimales.
L'objectif est de développer, en partenariat avec les collectivités volontaires, un tissu de CCE sur l'ensemble du territoire national, chargé de fédérer et de dynamiser le réseau de structures existantes (dépôts archéologiques et associatifs, musées de France et musées locaux, universités...).
Sauvegarder, étudier, conserver, inventorier, valoriser
La donnée archéologique est un bien non renouvelable : chaque année des centaines de sites archéologiques disparaissent des suites de l’aménagement du territoire, la plupart sont heureusement fouillés.
Mais en archéologie étudier revient à détruire : la fouille qui procède par décapage et par sondage, met au jour en même temps qu’elle détruit l’objet de son étude, c’est-à-dire le site archéologique.
Tout le travail de l’archéologue sur le terrain consiste à découvrir et comprendre les informations dispersées sur le site.
Il met au jour les différents indices du site au fur et à mesure qu’ils se présentent (mobiliers archéologiques, traces d’habitation, fossés, sépultures,…) et conserve la mémoire des liens unissant ces différents indices (localisation dans le sol, rapport entre les différentes traces, entre les objets, ossements, trous de poteaux, puits, murs …) au moyen de plans, notes, photographies et relevés divers dont il fait la synthèse dans son rapport final d’opération.
A l’issue de ce travail, l’ensemble de la documentation, aussi bien les archives de fouilles (plans, relevés, photos) que le mobilier archéologique inventorié, est versé au centre de conservation et d’études qui a pour missions principales de le conserver dans des locaux appropriés, de le communiquer aux étudiants, chercheurs, conservateurs qui en font la demande et de permettre sa valorisation par le soutien des expositions mises en œuvre par les musées.
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