Si près de 40 % de nos concitoyens ont fréquenté une bibliothèque en 2016, il importe que les « lieux du livre » deviennent en France des « lieux du vivre » (Erik Orsenna), grâce à une politique d’ouverture beaucoup plus large qu’actuellement, qui pourra être soutenue au moyen du budget de 8 millions d’euros que le ministère de la Culture a mis à la disposition des DRAC à cet effet.
Alors que la durée hebdomadaire moyenne d’ouverture des bibliothèques des villes de plus de 100 000 habitants est actuellement de 42 heures en France, les bibliothèques de Francfort, Amsterdam ou Copenhague sont ouvertes respectivement 72h, 84h et 98h par semaine.
Une journée organisée à l'initiative de la DRAC Grand Est
Organisée à l’initiative de la DRAC Grand Est et de l’Université de Lorraine (Medial, centre régional de formation aux métiers des bibliothèques), cette journée professionnelle fut l’occasion de découvrir plusieurs exposés sur les enjeux et les moyens assignés à cette nouvelle mesure, à travers les interventions notamment de Nicolas Georges, directeur du service du livre et de la lecture à la DGMIC (Direction générale des médias et des industries culturelles) du ministère de la Culture, de Michaël Thomas, magistrat au tribunal administratif de Nancy, mais aussi de représentants de collectivités territoriales (Ali Boukacem, Juliette Lenoir et Marianne Masson) et d’experts extérieurs (Françoise Bisteur et Pierre Franqueville).
Cette séance s’inscrivait dans le prolongement du récent rapport de l’académicien Erik Orsenna et de l’inspecteur général des affaires culturelles Noël Corbin. A la lumière de cette étude, les bibliothèques apparaissent actuellement comme des lieux de vie où se tisse le lien social et comme des outils indispensables de lutte contre les fractures sociale, sociétale, culturelle et numérique de la société.
Alors que des aides peuvent être être apportées aux projets d’extension et d’évolution des horaires des bibliothèques des collectivités territoriales (pour une durée maximale de cinq ans), la journée d’étude a donné l’occasion d’apporter des éléments de méthode : ont ainsi pu être évoqués la question du projet de service à mettre en œuvre, celle de l’établissement d’un diagnostic préalable temporel, ou encore le cadre juridique et financier de l’élargissement des horaires d’ouverture de toute structure, susceptible de bénéficier des aides de la DRAC.
En savoir plus
Les interventions de la rencontre nancéienne ont fait l’objet de captations audiovisuelles consultables en ligne : consulter ici
Pour accéder au rapport Orsenna et Corbin : consulter le rapport
Partager la page