Henri Lyon
Henri Lyon (né en 1885) est un architecte actif à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône de 1919 à 1959.
Henri Lyon est né à Marseille le 22 décembre 1885. Il étudie l’architecture au sein de l’Ecole régionale d’architecture de Marseille (atelier d’Eugène Sénès) dont il sort lauréat.
La première guerre mondiale retarde l’entrée dans la vie active d’Henri Lyon qui est mobilisé au 22ème Colonial (1914-1917 avec une interruption de juillet 1916 à 1917) avant d’être réformé avec autorisation de porter l’Insigne.
Henri Lyon intègre le service Architecture du département le 30 mai 1919, sans concours, en tant que dessinateur. Il y effectue une grande partie de sa carrière jusqu’au démantèlement du service, gravissant tous les échelons jusqu’à devenir Architecte en chef en 1942. En novembre 1919, il est nommé Architecte en chef adjoint, pour pallier l’absence du titulaire du poste, Gaston Castel (1886-1971) qui a demandé un congé sans solde afin de se rendre aux Etats-Unis pour étudier l’extension des ports américains (disponibilité qu’il consacrera finalement à un séjour au Brésil). En 1926, du statut d’Architecte-métreur, Henri Lyon accède à celui d’Architecte-vérificateur. En 1930, il est nommé Architecte principal du département, chef de la division des bâtiments neufs. Le 31 mars 1941, Gaston Castel ayant été évincé, Henri Lyon est chargé de ses attributions avant d’être officiellement nommé Architecte en chef le 28 février 1942.
En près de vingt-cinq ans de rattachement au service Architecture du département des Bouches-du-Rhône, en collaboration avec Gaston Castel, Henri Lyon travaille à des projets divers : Pavillon pour bains populaires (Aix-en-Provence, 1922) ; foyer-rural et maritime, mairie-poissonnerie et arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer (respectivement 1930-1933, 1931-1932 et 1932-1933, en collaboration avec Jean Rasonglès) ; asile des vieillards la Tour Blanche (avant 1932, Marseille) ; collège et école primaire supérieure de jeunes filles d’Arles (actuel collège Ampère, 1932-1934) ; collège municipal de Tarascon (actuel Lycée Alphonse Daudet, 1935-1936) ; stade municipal d’Aubagne (1936-1947, en collaboration avec Jean Rasonglès et François Bart).
Au sein du service, à partir de 1930, Henri Lyon mène également des projets seul, en témoigne le bureau de Poste de Peyrolles-en-Provence (1930-1932). Patenté depuis 1924, Henri Lyon exerce également en tant qu’architecte libéral. Son agence personnelle est installée à Marseille, dans le quartier de Saint-Barnabé. A la demande d’une clientèle privée, il réalise surtout des villas à Marseille et à Nice mais aussi des infrastructures industrielles (huilerie Lazzatti, Marseille) et commerciale (Casino-Palace Eldorado, Nice, en collaboration avec Gaston Castel).
Henri Lyon cesse toute activité professionnelle en 1959.
Sources
Archives
- AD 13 M 1 476, Préfecture, Dossier personnel d’Henri Lyon.
- AD 13 M 1 610, Préfecture, Dossier personnel de Gaston Castel.
- AD 13 4 N 324, Préfecture, Service architecture du département, Fonctionnement.
- AD 13 3 T 119/5 : L’oeuvre du Conseil général des Bouches-du-Rhône (documentation réunie en 1932).
- AD 13 86 J, Fonds Castel.
Bibliographie
- Marantz Eléonore, Arles-Tarascon, Etude d’inventaire de la production architecturale et urbaine (1900-1980), Aix-en-Provence, DRAC PACA, 2008-2010.
- Chiavasa Isabelle (dir.), Gasnault François (dir.), Les Castel. Une agence d’architecture au XXe siècle, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône/Parenthèses, 2009.
Sources imprimées
- Anonyme, « L’oeuvre des architectes marseillais : Gaston Castel et Henri Lyon », Sud Magazine, n°83, 5ème année, 1er-16 juillet 1932, p.28-p.29, p.54-p.55.
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