Le mercredi 16 juillet 2014, un point presse a été organisé dans les locaux de l’Inrap Nord Picardie à Amiens en présence de représentants de l’Etat, - Préfecture de région, sous-préfecture d’Abbeville, DRAC Picardie -, de la communauté de communes de la Bresle maritime, de l’Inrap (établissement public) et de la société SGD pour évoquer les résultats des fouilles archéologiques menées sur la ZAC du Gros Jacques de Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly (Somme).
Ce point presse, présidé par Jean-François Cordet, Préfet de la Somme, Préfet de la région Picardie a permis de dresser un bilan de la campagne de fouilles débutée en avril 2014 pour une durée de trois mois, tout en rappelant les enjeux de l’investissement économique majeur sur le site de Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly.
Le diagnostic archéologique prescrit par le Préfet de Région au début de l’année 2014 a permis d’identifier plusieurs phases d’occupation du site (de la période néolithique jusqu’à l’époque romaine) sur les terrains acquis par la société SGD dans la ZAC du Gros Jacques, destinés à accueillir une usine d’emballage primaire pharmaceutique. Ce projet de grande ampleur permet de conserver 300 emplois et à terme, la création de 50 nouveaux emplois. Or, l'ensemble des nouveaux bâtiments devait être achevé dans le deuxième trimestre 2015, ce qui, compte tenu des délais nécessaires aux travaux de construction, ne laissait qu'un délai extrêment court pour les fouilles archéologiques.
Sous le contrôle scientifique et technique de la DRAC Picardie (service régional de l’archéologie), les fouilles préventives menées dans des délais très contraints par l’Inrap (institut national de recherches archéologiques préventives) ont été achevées avec deux jours d’avance par rapport au calendrier prévisionnel. Pour parvenir à ce résultat très satisfaisant pour tous, les services de l’Etat, le propriétaire du terrain, l’entreprise et l’Inrap ont étroitement coordonné leurs actions : le site archéologiques a été traité en plusieurs zones, afin de permettre un démarrage des travaux d'aménagement sur des zones libérées des contraintes archéologiques. Pour parvenir à respecter ces calendriers tendus, des moyens de fouille exceptionnels (équipes et matériels) ont été déployés.
La fouille a été réalisée sur 4,5 hectares de la surface totale des 12,5 hectares destinée à accueillir l’ensemble des infrastructures industrielles. La prescription archéologique prévoyait une subdivision en trois zones, progressivement libérées par les archéologues pour engager les travaux de terrassement des bâtiments. Les découvertes les plus significatives concernent la mise au jour d’un enclos quadrangulaire et d’une ferme gauloise. Plusieurs zones de stockage souterrains (silos) et un four à sel ont ainsi été mis au jour.
Le four à sel, qui servait au conditionnement du sel en mesures et non à la production de sel, est une construction qu’il est rare de trouver dans le Nord de la France ; il prouve l’activité commerciale de ce territoire déjà à cette époque.
On remarque également la présence de traces d’un axe routier sur 300 mètres de long environ et un enclos attestant une occupation gallo-romaine, ainsi que des fosses, des greniers sur pilotis, des bâtiments creusés dans le sol et un foyer circulaire. Une situle gauloise remarquablement bien conservée est actuellement en cours d’étude. Ce vase de grande taille a été découvert à l’angle de la façade de l’enclos.
Ce sont au total plus de 30 caisses de mobilier céramique romain et 3 caisses de mobilier céramique gaulois qui ont pu gagner le laboratoire de l’Inrap pour une étude scientifique devant durer plusieurs années. Le résultat scientifique sera mis en regard avec les vestiges connus de l’autre côté de la Bresle.
Contacts :
Service régional de l’archéologie (DRAC Picardie)
Contrôle scientifique et technique : Tahar Ben Redjeb, tél. : 03 22 97 33 44 ou tahar.benredjeb@culture.gouv.fr
Inrap Nord Picardie
Responsable de l’opération : Vincent Lascour, tél. : 03 22 45 70 40 ou vincent.lascour@inrap.fr
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