Un partenariat financier et scientifique
Samedi 21 octobre Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord a inauguré la fin des travaux de restauration de l’église Saint-Chrysole en présence de Laurent Ulrich, archevêque de Lille, Marc-Philippe Daubresse, maire de Lambersart, Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historique et Frédérique Bourra, directrice adjointe de la Drac Hauts-de-France.
De nombreux désordres de stabilité, d’étanchéité et de parement constatés au début des années 2000 ont conduit la municipalité à commander à l’architecte en chef des monuments historiques, Vincent Brunelle, un important programme de restauration.
Fruit d’un partenariat financier et scientifique entre l’État et la ville de Comines, les travaux menés de 2010 à 2016 ont permis une restauration intégrale de l’église : les bétons ont été traités, les terrasses rénovées, les vitraux déposés et nettoyés avant de réintégrer leur emplacement d’origine.
Ainsi restaurée, l’église Saint-Chrysole livre à nouveau un splendide et étonnant témoignage de la richesse des édifices de l’entre-deux-guerres dans la région des Hauts-de-France. Située au cœur de la ville, l’église classée au titre des Monuments historiques le 9 septembre 2002, dialogue avec l’hôtel de ville, dont le beffroi est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2005.
Symbole de l’architecure religieuse de la Reconstruction
L’église Saint Chrysole de Comines a été conçue en 1922 puis construite de 1925 à 1938. Elle est la première réalisation sur le territoire national de Dom Bellot, célèbre moine-architecte, associé ici à Maurice Storez. Conséquence des destructions de la Grande Guerre, elle témoigne de la vitalité de l’architecture religieuse de la Reconstruction.
Affirmant un renouvellement sans concession des formes et des choix esthétiques des édifices religieux, l’église de Comines utilise de façon surprenante un vocabulaire byzantin, avec des accents tirés de l’architecture islamique. L’utilisation très virtuose de la brique rappelle la tradition flamande. Associée à la céramique, elle habille le béton armé, ossature de la construction.
Le dôme qui surmonte la coupole, est formé d’une double coque en béton armé, couverte de céramique polychrome. Des intérieurs, on notera la grande qualité du mobilier, en particulier des ferronneries, dans le même esprit de rupture avec les formes et le langage hérités du passé, et la chaude ambiance colorée des vitraux figuratifs.
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