Fin de chantier
L’église de la Chaussée est située à la Petite-Chaussée, dite autrefois de ce fait “Chaussée qui sonne”. Elle est datée de manière courante du XVe siècle. Pourtant celle-ci a été bâtie sur une base romane, la nef modifiée au XIIe siècle a été agrandie au XVe puis aménagée au XVIIe siècle.
Cet édifice reste mal connu aux regards des sources iconographiques ou archivistiques. Cependant, de nombreuses interventions architecturales sont lisibles dans ses dispositions intérieures et extérieures.
La tour du clocher, avec clochetons, est percée de baies géminées. L’entrée ménagée sur le côté est renforcée de lourds contreforts. L’intérieur est également orné d’éléments architecturaux du XVe siècle, telle la niche incluse dans le mur, au décor finement sculpté, où étaient déposés les barrettes et autres objets nécessaires à l’office. Avant 1790, la cure était à la nomination de l’abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes (Deux-Sèvres).
Les travaux réalisés :
Depuis les années 2000, l’église Notre-Dame de La Chaussée a fait l’objet de plusieurs campagnes de travaux.
En 2000 : les façades et la structure du clocher ont été restaurées et un drainage partiel a été réalisé.
En 2002 : la restauration des maçonneries du clocher et la couverture de la nef, pour un budget de 166 932,00 € HT a été subventionnée à 20 % par la DRAC soit 33 386,00 €.
En 2014 : la mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite a été réalisée avec la modification de la porte sud, pour un budget de 30 371,70 € HT subventionné à 20 % par la DRAC, soit 6 074,34 €.
La dernière campagne de restauration, engagée en 2018, concerne la restauration des deux premières travées de la nef.
Suite à une campagne de sondages réalisée en 2016, par M. Brice Mouliniers – restaurateur, des décors datant du XIIIe siècle ont été découverts dans la nef.
Le fort encaissement de l’église a généré d’importants problèmes d’humidité et notamment le décollement des enduits et le développement de micro-organismes sur les murs et le sol. La découverte de ces décors gothiques exceptionnels a rendu urgent le traitement des problèmes d’humidité.
Un programme de travaux a été élaboré par M. Quintrie-Lamothe – architecte du patrimoine, prévoyant la réalisation en 3 phases :
- phase 1 : assainissement extérieur de l’église avec la création d’un drainage.
- phase 2 : restauration du porche d’entrée.
- phase 3 : dégagement et restauration des décors peints intérieurs.
Le suivi de chantier, dans le cadre du contrôle scientifique et technique a été assuré par la Conservation régionale des monuments historiques – site de Poitiers.
Cette campagne de travaux a été programmée avec un budget de 92 787,20 € HT. La part État – ministère de la Culture de 37 114,88 € représente 40 % du montant des travaux, soutien financier du Fonds incitatif et partenarial pour les petites communes.
Le Fonds incitatif et partenarial pour les petites communes est un fonds spécifique en faveur des monuments historiques situés dans des communes à faibles ressources a été créé en 2018 par le ministère de la Culture pour permettre, d’une part, une intervention accrue de l’État, et pour inciter, d’autre part, les régions à contribuer aux travaux de restauration sur ces monuments historiques.
Contact DRAC Nouvelle-Aquitaine :
Conservation régionale des monuments historiques - site de Poitiers - 05 49 36 30 30
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