Claire Soulard pourrait être conteuse, et même poète, une sorte de Charles Perrault du XXIe siècle. Son approche de la peinture est toute littéraire, elle travaille d’abord à raconter des histoires ; elle est son premier lecteur, parfois l’unique, mais ce travail de conte contient la germination de ce qui sera son travail pictural. Non pas une illustration, jamais, mais une transfiguration abstraite des élans créatifs qui furent les ressorts de l’écriture. C’est une maturation lente, peut-être une exécution rapide, mais la peinture s’avère être la concentration de son énergie, que viennent effleurer des références soudaines et impromptues à l’histoire de l’art, des formes qui nous laissèrent jadis une forte impression rétinienne, ancrées dans notre mémoire, et qui nous donnent l’envie de voyager avec son regard.
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