Dans le cadre du plan de relance 420 000 € sont dédiés à la restauration de la toiture avec mise en place d’un système de collecte des eaux pluviales et restitution et maçonneries des parties hautes du manoir de Courboyer

 

Manoir de Courboyer @pnrp

 

Les premières mentions écrites de cet édifice figurent dans une charte de l’évêque de Sées en 1233. Il détaille un ensemble de terres et de revenus dépendants de l’abbaye de Saint Denis de Nogent le Rotrou.

Le manoir relevait de la châtellenie de Bellême. D’abord, site défensif primitif, délaissé à la fin du XVe siècle au profit d’un manoir plus adapté au mode de vie des seigneurs de Nocé et à la gestion de leur domaine agricole, il fut probablement construit, ainsi que la chapelle, par Jehan de Courboyer à la fin du XVe siècle (cf. l’analyse dendrochronologique pratiquée sur la charpente qui situe la date d’abattage des bois en 1495 ou 1496). La lignée des Courboyer s’éteint en 1594 avec la mort de Maris de Courboyer. Ses filles vendent le domaine à Pierre de Fontenay, seigneur de la Reynière. Avec lui commence une longue période de délaissement partiel, puis à partir de 1680, d’inoccupation du manoir. Le domaine est alors exploité par des fermiers et le logis seigneurial se dégrade. A partir de 1733, il bénéficie toutefois de travaux importants après son achat par Pierre de Barville. A la fin du XVIIIe siècle, la Révolution chasse les derniers seigneurs de Courboyer et au début du siècle suivant le domaine est converti en ferme. Au fil des années, Courboyer passe aux mains de plusieurs propriétaires. Il bénéficie de plusieurs campagnes de travaux à partir des années 1980, mais c’est surtout l’acquisition et l’installation du Parc régional du Perche au début des années 2000 qui lui ouvre de nouvelles perspectives et lui permet de devenir l’emblème du Perche.

Après une inscription à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1926, le manoir a été classé en 1981 pour ses façades, couvertures et quatre de ses cheminées.

Malgré son éclat, l’édifice souffre d’une importante vétusté.

Aussi, en étroite concertation avec les services de la conservation régionale des Monuments Historiques (DRAC de Normandie), un diagnostic a été commandé en 2017 à M. Benoît Maffre, architecte du patrimoine, pour établir un bilan sanitaire complet de l’édifice et des propositions de travaux. L’urgence sanitaire concerne bien évidemment les toitures, mais l’intérieur, resté dans la configuration donnée par les propriétaires privés, nécessite également à moyen terme d’importants travaux pour accueillir le public selon les normes exigées et dans de bonnes conditions, notamment en matière de sécurité et d’accessibilité.

Le programme prioritaire de restauration, établi en concertation avec l’administration du Parc porte sur la restauration des couvertures. Il vise à rétablir les souches de cheminées et les lucarnes.

Cette figure symbolique du Perche, le Manoir de Courboyer, recueille toute l’attention du ministère de la culture et de la DRAC de Normandie.

 

France relance - Manoir de Courboyer (Orne)