L’Etat soutient de manière exemplaire les projets de restauration de l’abbaye au plan scientifique et financier depuis de nombreuses années. Ce soutien a favorisé l’engagement des collectivités territoriales tel que le département de Seine-Maritime et de la Région Normandie.
L’inauguration des travaux de restauration de l’aile Est du cloître avait lieu le vendredi 9 octobre 2020, en présence de monsieur le préfet de la région Normandie, Pierre-André Durand.

 
 
L’Abbaye de Saint-Wandrille (76)

L’abbaye de Saint-Wandrille est une abbaye bénédictine de la congrégation de Solesnes, située dans le vallon de Fontenelle, en bordure de Seine, sur la commune de Saint-Wandrille-Rançon (désormais Rives en Seine). Fondée en 649, l’abbaye a connu une longue histoire marquée par trois grandes périodes de saccages et de destructions : celles liées aux incursions des vikings, celles engendrées par les guerres de religion et celles consécutives à la révolution française. Après avoir été vendue comme bien national en 1792, l’abbaye est transformée en manufacture d’épingles ainsi qu’en fabrique de salpêtre et de poudre. Différentes activités y seront développées jusqu’à son rachat en 1863 par un aristocrate irlandais, le marquis Stackpoole, qui réalise d’importants travaux. Les moines sont réinstallés à Saint Wandrille, en 1931.

A ce jour, subsistent les vestiges de l’abbatiale, les bâtiments conventuels reconstruits lors de la réforme mauriste (XVIIe et XVIIIe siècle) à l’exception du réfectoire médiéval, et le cloître gothique élevé du XIVe au XVe. L’église actuelle occupe une grange transférée sur le site dans les années 1970. L’abbaye a été classée monument historique en 1862, et l’enclos monastique et le système hydraulique par arrêté du 10 juillet 1995.

Soutien de l’Etat 

Fouilles archéologiques
Différentes interventions archéologiques supervisées par le service archéologique de la DRAC Normandie ont été ou sont menées à l’abbaye de Saint-Wandrille. Suite à un diagnostic réalisé en 2015, une fouille préventive a eu lieu, prenant la forme d’ouvertures restreintes placées stratégiquement, afin de recueillir le maximum d’informations sur les fondations subsistantes ainsi sur les constructions antérieures. Une densité très importante de substructions datant majoritairement des XIVe et XVe siècles a été révélée et des solutions techniques pour concilier leur préservation avec la restauration ont été retrouvées. Les découvertes les plus remarquables sont un caveau voûté datant du XIe siècle, dans lequel avaient été déposés les restes d’un défunt dans une niche murale, et le lavobo du cloître, dispositif caractéristique des cloîtres cisterciens.

Travaux de restauration
Cet édifice fait régulièrement l’objet de travaux d’entretien, sous le contrôle scientifique et technique de la DRAC Normandie et le soutien financier de l’État (145 000 € de subvention en 2018-2019).

Par ailleurs, l’État participe financièrement à l’ensemble des opérations de restauration lourdes, comme entre autres, la réparation du portail de Jarente (145 000 €) 

 

Mais aussi :

·         la restitution des réseaux de pierre de la galerie Sud du cloître (250 000 € de subvention),

·         l’assainissement du cloître et la restauration des sols (67 000 € d subvention),

·         la restauration des vestiges de l’abbatiale (318 130 € de subvention),

 

Pour la restauration de la galerie Est du cloître (en arrière plan de la photo ci-dessous), inaugurée le 09 octobre 2020, la subvention de l’État s’est élevé en 2018 à 310 683 €.

En présence de monsieur le préfet de la région Normandie, préfet de la Seine-Maritime, Pierre-André Durand ; le président du Conseil départemental, monsieur Bertrand Bellanger ; madame Catherine Morin-Desailly, sénatrice ; monsieur Hervé Morin, président de la Région Normandie ; François Xavier Bellamy, député européen.