Double événement à la cathédrale de Strasbourg ce lundi 19 mars 2018, avec l'inauguration de la restauration de la Galerie Goetz Nord, réalisée sous maîtrise d'ouvrage de la DRAC Grand Est et celle de la première tranche du bras Sud du transept, menée sous une double maîtrise d'ouvrage DRAC Grand Est et Œuvre Notre-Dame.

Les restaurations ont été inaugurées par Jean-Luc Marx, préfet de la région Grand Est, préfet du Bas-Rhin; Roland Ries, maire de Strasbourg et Bernard Xibaut, chancelier de l'archevêché de Strasbourg, qui représentait Monseigneur Luc Ravel.

Pour la première fois, la DRAC Grand Est et l’œuvre Notre-Dame ont choisi de s’associer pour entreprendre ensemble des travaux.
Le chantier du bras Sud du transept a ainsi était réalisé sous une double maîtrise d’ouvrage et un chantier unique, sous la maîtrise d’œuvre de Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des monuments historiques.

Le coût de l’opération de restauration de la façade Sud du transept Sud est de 856 781 euros pour les lots dépendants de l’État - DRAC Grand Est et de 3 154 599 € pour la galerie Goetz, entièrement pris en charge par la DRAC Grand Est.

Discours

Jean-Luc Marx, préfet de la région Grand Est,
préfet du Bas-Rhin

Roland Ries, maire de Strasbourg

Bernard Xibaut,
chancelier de l'archevêché de Strasbourg

La Galerie Goetz

Financé et réalisé sous maîtrise d'ouvrage de la DRAC Grand Est, le chantier s’est déroulé, de 2014 à 2017.

Exposée au Nord, l'état de la galerie était dégradé, par le temps, les intempéries, la pollution...

Le travail des tailleurs de pierre (entreprises Chanzy-Pardoux et Rauscher) et de mouluration (Piantanida) a été complété par celui du sculpteur (Christian Fuchs).

Longue de 80 mètres linéaires, la galerie a été divisée en quatre tranches fonctionnelles. Ainsi, alors que 142 mètres d’échafaudage auraient été nécessaires pour couvrir l’ensemble de la galerie Nord, un échafaudage glissant, réduit, à suivi le chantier de son extrémité Ouest (tranche ferme, 2014), jusqu’à rejoindre le portail Saint-Laurent, à l’Est (tranche conditionnelle 3, 2016-2017). Le public a ainsi pu découvrir le résultat de la restauration à mesure de l’avancée des travaux.

Restaurée la galerie offre aujourd'hui un espace d’attente ou de circulation isolée de la voie publique.

Cathédrale de Strasbourg - galerie Goetz après restauration
Cathédrale de Strasbourg - galerie Goetz après restauration

En savoir plus sur la restauration de la Galerie Goetz

Le bras Sud du transept

Côté Sud, la première tranche des travaux du bras méridional du transept a été réalisé conjointement par la DRAC et la fondation de l’œuvre Notre-Dame, sous la maîtrise d’œuvre unifiée de l’architecte en chef des Monuments historiques.

Une opération inédite. La fondation assurait la maîtrise d’ouvrage des travaux de maçonnerie, pierre de taille et sculpture, le tout exécuté dans ses ateliers et la DRAC Grand Est assurait celle des travaux de menuiserie, de couverture, de vitrail et de polychromie.

Les travaux se poursuivent actuellement sur la face Est, au-dessus et au revers de l’horloge astronomique.
Dans le courant de l'année 2018, les vitraux romans, remployés au-dessus de l’horloge, pourront à nouveau être admirés dans leur habit d’origine, puis en 2019 ceux de la face Ouest, hérités du XIVe siècle.

La polychromie

Les travaux conduits sous l’égide d’un comité scientifique international par l’entreprise ARCOA nous ont révélé pas moins de sept décors successifs, en certains endroits, du XIIIe au XIXe siècles. Toute la façade était peinte, pour l’essentiel dans un faux appareil de grès qui, curieusement, répétait, en le régularisant, l’appareil de grès existant. Sans doute doit on y voir la volonté des bâtisseurs gothiques de livrer un édifice parfait, sur le modèle mystique du temple de Salomon.
Les statues et leurs niches présentaient des pigments très précieux, telle l’azurite, signe du prix attaché à ce décor polychrome. Les traces qui ont subsisté jusqu’à nous, comme le ciel étoilé derrière la statue de la vierge, ont été soigneusement consolidées et rendues visibles.
Les cadrans, conçus au XVIe siècle par l’équipe de savant et d’astronome qui a réalisé la célèbre horloge intérieure de l’édifice ont également vue leur dorure d’origine restituée, à partir des traces d’or fin qui ont été retrouvées.

Les vitraux

Les vitraux, comme le transept sud, datent du deuxième quart du XIIIe siècle. Fait exceptionnel, ils nous sont parvenus, malgré les vicissitudes, à environ 80% de leur surface.
La pollution et les restaurations des XIXe et XXe siècles avaient beaucoup réduit leur lisibilité.
Guidé par un comité scientifique international, l'atelier de maître verrier Pierre-Alain Parot a restauré, verre par verre, les deux roses de l’ancienne et de la nouvelle alliance, rendant ses couleurs à la cathédrale, et les ont protégés pour l’avenir par des verrière blanches, identiques aux panneaux gothiques, et presque indécelables.

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